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LNH – Nantes

Thierry Anti : « Il y a eu beaucoup de frustration »

, par Isakovic

Anti

Actuels sixièmes de LNH, les Nantais ont connu une première partie de saison en deux temps. Privé de ses cadres, Thierry Anti a lancé la jeune garde et , bien qu'éliminé en Coupe d'Europe, reste avec le HBCN encore en lice sur trois tableaux.

Vous évoquiez en pré-saison que votre premier adversaire serait vous-même si jamais des blessures venaient à toucher votre équipe. Vous en avez malheureusement fait les frais...

Il y a eu en premier cet excellent début... mais l'équipe était au complet ! Jusqu'à la Toussaint on a été bien en place. Puis derrière, il y a eu trop d'absences... On l'avait dit d'entrée, avec un groupe de pro nettement réduit il ne fallait pas de pépins physiques. Déjà à douze on s'appuyait sur les jeunes, on s'est retrouvé à dix. Entrerrios, Maqueda, Davyes, Gharbi : cela fait beaucoup. Alors, oui, évidemment, ce sont des phases où l'on s'est retrouvé en souffrance.

Je pense sincèrement qu'au complet, on pourrait être plus proche de Montpellier et Paris. Aujourd'hui on compte déjà quatre points de retard sur Saint-Raphaël et on a vu ces points s'envoler contre Toulouse, Dunkerque et Nîmes, où à chaque fois nous étions bien dans le match mais sans parvenir à finaliser.

Au delà de la déception, on sent de la frustration...

Oui, fatalement... Et on sait que cela va être très difficile d'aller chercher les Raphaëlois. Finalement la défaite qui nous reste le plus en travers de la gorge reste le match contre le PSG et ce carton rouge qui nous tue. Déjà fragilisés par les blessures, cela devenait vraiment dur de l'emporter... Les joueurs ont le droit d'être frustrés après cela, comme je comprends qu'ils aient été frustrés lors de l'élimination en EHF Cup. Certains ont intériorisé, d'autres se sont exprimés, me faisant parfois même part de leur déception face aux choix de ne pas prendre de joker...

Cette aventure européenne avortée a pesé sur le groupe ?

Pour résumer, c'est la même histoire en EHF qu'en LNH. L'équipe a été autant touchée psychologiquement qu'énervée, car on avait tous l'intime conviction de pouvoir passer et poursuivre dans la compétition. L'Europe a toujours une saveur à part... Avec notre situation, on a été confronté aux exploits dans ces Coupes, ce que l'on a réussi en Coupe de la Ligue en se défaisant du PSG.

Ne craignez-vous pas que vos joueurs se focalisent sur ces finalités à Rouen et cette opportunité de trophée ?

Bien sûr que si, cela pourrait être très dangereux. Il va falloir trouver un équilibre et justement, la meilleure des choses à faire sera de ne pas privilégier au fil des rendez-vous un match plus qu'un autre. Nous sommes « délestés » de nos obligations européennes donc on ne pourra qu'être concentrés sur nos compétitions nationales puisque toujours en lice.

Un challenge qui notamment a été possible grâce à des jeunes grandissant un peu plus vite que prévu !

C'est clairement le point positif dans toutes nos difficultés ! Ils l'ont vécu comme un coup d'accélérateur imposé mais l'ont bien géré. Utiliser aussi fortement le banc de touche n'est jamais dans les plans, mais on n'a pas le choix avec autant de joueurs majeurs blessés. Car ils n'ont pas été que de simples renforts, mais se sont retrouvés en première ligne du coup (à l'image de Tournat, Delecroix et Lagarde) !

C'est en voyant ce qu'ils ont été capables d'accomplir que l'on se rend pleinement compte que la proximité depuis le début entre le centre de formation et l'équipe pro à Nantes porte ses fruits.

Le recrutement a été relativement bousculé, dans l'urgence. Quel premier bilan tirez-vous de vos nouveaux venus?

Mis à part la signature d'Igor Anic, actée très tôt, il est vrai que nous avons vécu un mercato un peu particulier... Beaucoup de choses se sont faites au dernier moment, dans l'urgence. Du coup on se retrouve pas totalement dans un objectif de recrues de renfort de l'effectif en place. Il a fallu une adaptation sportive rapide, mais aussi humaine. Et là, on a eu beaucoup de chance.

Je n'ai jamais caché que je souhaitais voir Olivier Nyokas venir chez nous et malheureusement ce n'a pas été possible, même si on a tout fait jusqu'au bout... Wilson Davyes est arrivé sur un autre profil et a su montrer des choses intéressantes mais a été blessé à deux reprises.

Matias Schulz a débarqué chez nous en dernière minute suite au cas Maggaiez et s'est vraiment vite adapté. Lui et Goradz Skof sont complémentaires et s'entendent bien.

Pour Igor, il n'est pas encore avec nous au niveau attendu, il a encore besoin de s'adapter à notre jeu. Mais je ne m'inquiète pas. C'est un mec intelligent et qui sera moteur pour la suite.

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