Les Bleus à la recherche d'une victoire en Lituanie

Pour l'équipe de France, l'équation est simple. Une victoire cette semaine, en Lituanie demain ou face à la Belgique samedi à Montbéliard et la qualification pour le championnat d'Europe en Croatie en janvier prochain sera dans la poche.

"Tout ce dont on a envie, c'est que la saison se finisse et d'être en vacances pour récupérer" disait, il y dix jours, Nikola Karabatic dans les couloirs de la Lanxess Arena de Cologne. Le demi-centre parisien, éreinté par vingt-deux mois de handball presque non-stop, exprimait le sentiment général de joueurs sur le pont, pour certains, depuis aout 2015. Si, pour Nikola et son frère, les vacances ont bien commencé, forcés de déclarer forfait pour cause de blessure, pour certains de ses coéquipiers sous le maillot parisien, il faudra encore attendre la fin de la semaine. Car l'équipe de France a encore quelques devoirs à faire avant de partir en vacances, et notamment celui de se qualifier pour le prochain Euro. En tête de son groupe avec six points, il suffirait d'une victoire aux Bleus cette semaine pour définitivement réserver leur avion pour la Croatie en janvier prochain. Même si les retraites (Thierry Omeyer, Daniel Narcisse) et les blessures (Luka et Nikola Karabatic, Mickaël Guigou, Vincent Gérard) donnent à cette équipe une touche de nouveauté, la Lituanie et la Belgique ne semblent pas des adversaires hors de portée, loin de là. "Ce sont des matchs décisifs et il vaut mieux faire les devoirs en amont et gagner en Lituanie pour se faciliter la tâche. Même s'il y a des absents, il reste beaucoup de qualité dans cette équipe et nous n'avons pas de complexe à nourrir face à la Lituanie" disait hier le sélectionneur Didier Dinart, avant de s'envoler aujourd'hui pour Klaipeda et retrouver un adversaire qui n'avait pas fait le poids au match aller, torpillé 20-37.

Samuel Honrubia et Xavier Barachet de retour

Pour pallier à ces absences, Didier Dinart et Guillaume Gille ont choisi de rappeler Xavier Barachet et Samuel Honrubia. L'arrière gaucher n'a plus porté le maillot bleu depuis la Golden League en Islande fin 2015 tandis que Samuel Honrubia avait participé à l'Euro 2016 en Pologne, mais avec un temps de jeu des plus réduits. Entre un joueur qui, avec le Paris Saint-Germain, a passé la majeure partie de sa saison sur le banc de touche et un Honrubia qui sort d'une excellente saison, mais en Proligue, ces choix ne manquent pas d'interpeler. "On est dans l'urgence, on doit assurer la qualification. Ce sont des joueurs qui connaissent bien la maison, qui ont déjà vécu beaucoup d'aventures et pour lesquels il sera beaucoup plus simple d'être tout de suite opérationnels" justifie Guillaume Gille. "Pour nous, ils font partie de l'équipe de France et on compte sur eux. Il n'y a aucune ambiguïté". Pour l'un comme pour l'autre, l'occasion sera belle de se mettre en valeur même si, du propre aveu de Didier Dinart, Xavier Barachet pourrait ne pas avoir beaucoup de temps de jeu, du fait de la présence de cinq autres joueurs sur son poste d'arrière droit. Au contraire de William Accambray qui aura une vraie carte à jouer sur le poste d'arrière gauche. Il faut dire que sans Daniel Narcisse, Nikola Karabatic et Mathieu Grébille, le poste est fort dépeuplé. "Il n'a pas beaucoup joué cette saison, mais il reste parfaitement opérationnel. Charge à lui d'être efficace" annonce Didier Dinart, qui espère avant tout revenir de Lituanie avec une victoire histoire de se passer d'un match potentiellement couperet samedi face à la Belgique.

Lituanie - France à 18h00 (19h00 heure locale, en direct sur beIN Sports 1)

Kevin Domas