Les 28 et 29 mai prochains, dans la bouillonnante salle de Cologne, quatre équipes vont s’affronter sans merci pour tenter de décrocher le titre le plus prisé dans le handball européen : la Ligue des Champions. Revenons sur les parcours respectifs qui ont mené Ciudad Real, Hambourg, Barcelone et Rhein Neckar Lowën jusqu’au Final 4.
Commençons par le parcours des hommes de Talant Dujshebaev dans cette compétition. Dans une poule composée de Flensburg, Zagreb, Sarajevo, St Petersburg et Constanta, les co-équipiers de Didier Dinart partaient favoris. Un statut totalement assumé par le club champion d’Espagne (2010), avec un bilan de huit victoires, un match nul et une seule défaite, les Espagnols ont passé les phases de poules en tête sans difficulté. S’appuyant sur la meilleure défense de cette première phase (toutes poules confondues), avec seulement deux cent trente six buts encaissés en dix rencontres, soit une moyenne d’environ vingt quatre buts par match, Ciudad Real a confirmé qu’il fallait bien compter sur lui dans cette édition 2010 / 2011. Composée de joueurs d’expérience habitués aux phases finales, à l’image d’Alberto Entrerrios (ARG), Chema Rodriguez (DC), Lazarov (ARD) ou encore Arpad Sterbik, l’équipe aux trois titres en Ligue des Champions (2006, 2008 et 2009), abordait les huitièmes de finale avec beaucoup de confiance. En terminant à la première place de leur poule, Luc Abalo et ses camarades de jeu s’offraient le luxe de recevoir lors des matchs retour des huitièmes et quarts de finale. Un avantage non négligeable dans cette compétition qui affiche un niveau très élevé. Pour les huitièmes de finale, Ciudad Real a hérité du club français de Chambéry. Malgré un match aller accroché face au savoyard, les joueurs de Talant Dujshebaev ont assuré l’essentiel en s’imposant à l’extérieur sur le score de 27 à 24. Un succès qui assurait quasiment la qualification aux Espagnols qui pouvaient ainsi préparer le match retour en toute sérénité. Un match retour qui s’est, logiquement, soldé par une écrasante victoire 36 à 19 sur les hommes de Philippe Gardent, qui n’ont pu qu’admirer la démonstration des locaux dans la Quijote Aréna.
La prochaine étape s’annonçait beaucoup plus périlleuse pour le club de Ciudad Real, opposé aux Allemands de Flensburg, seule équipe à les avoir battu en Ligue des Champions (25-23) cette saison. Il n’en a rien été, victorieux de quatorze buts dans l’antre de leurs adversaires de ces quarts de finale, sur le score fleuve de 38 à 24, portés par un Lazarov auteur de dix buts, les Espagnols n’ont fait qu’une bouchée de leurs adversaires d’un soir. Le match retour n’était qu’une formalité pour Ciudad Real, à part un cataclysme, les Ibériques iraient au Final 4. Un quart de finale retour qui s’est achevé par une défaite anecdotique 21 à 22, dans un match marqué par de très grosses performances défensives des deux équipes. Cette deuxième défaite de la saison face à Flensburg n’empêchera pas Didier Dinart, Luc Abalo & co de retourner à Cologne pour le Final Four.
Ciudad Real aborde donc le Final 4 en toute confiance et possède les armes pour remporter cette compétition. Composée de joueurs d’expérience, de jeunes prodiges et de gardiens de très haut niveau. Les joueurs de Dujshebaev ont l’opportunité de reprendre leur titre perdu prématurément l’année passée. Première étape : Hambourg en demi-finale.