Paris crée l’exploit

Paris, à la peine en championnat et transparent mercredi dernier face à Saint-Raphael, recevait hier soir à Coubertin l’équipe de Chambéry, dont on pouvait se demander si l’élimination de la Ligue des Champions la semaine dernière avait été bien digérée…

Paris creuse un trou mais se fait rattraper

Chambéry arrive donc à Paris avec une absence de taille. Même si son rendement a pu paraitre quelconque depuis son retour de l’Euro, Xavier Barachet est une pièce maitresse du collectif savoyard aussi bien en attaque qu’en défense et son absence a peut être pesé lourd au final. Autre absent de marque côté Chambéry, celle de Laurent Busselier. Le match commence sur un tempo des plus calmes, la score étant de 2-2 à la dixième minute. La défense avancée de Benjamin Gille gène énormément les relations arrière-arrière des Parisiens et permet à Chambéry de récupérer des ballons, d’autant plus que Dumoulin est performant en ce début de partie. Au contraire, les visiteurs sont brouillons en attaque, Palma est à la peine et enchaine tirs ratés et pertes de balles. Seul Basic, pourtant blessé au poignet, porte son équipe A la 16ème minute les deux équipes sont encore à égalité 5-5. C’est le moment pour Paris de porter sa première banderille. suite à deux arrêts consécutifs de Patrice Annonay dans sa cage (encore 15 arrêts ce soir), les Parisiens montent rapidement les ballons et permettent à leur arrière fétiche Nyokas d’inscrire deux buts pour faire passer l’écart à 11-7 à la 23ème. Les Chambériens accusent le coup et Gardent décide de poser son temps-mort. Edin Basic et Damir Bicanic, les Chambériens poussent, et grâce à un but sur la sonnerie n’ont plus qu’un but d’écart, 12-11.

Chambéry ne peut compter que sur Basic…Insuffisant!

Chambéry revient des vestiaires avec d’autre intentions. Grahovac a remplacé Dumoulin dans la cage, Paty a remplacé Marroux sur l’aile droite. Rapidement, ils passent devant pour la première fois depuis longtemps, grâce à un but de Benjamin Gille en fin de contre-attaque (14-13). Ca sera la seule fois de la deuxième mi-temps où Chambéry va y croire. Toujours portés par Kevynn Nyokas (10/10 au shoot), époustouflant de justesse ce soir, et par des ailiers virevoltants en contre-attaque, à l’image de M’Tima (4 buts) Paris recolle et à un quart d’heure de la fin le score est de 19-19. C’est le moment où Grahovac décide d’enflammer Coubertin avec un double arrêt sur M’Tima qui laisse Chambéry dans la course. A l’opposé, Cédric Paty est à la peine, à l’image de son pénalty raté face à l’habituel gardien de la N2 parisienne. Bertrand Roiné est lui contraint de sortir du terrain, boitant bas, et va s’asseoir sur le banc pour ne plus y rentrer. Il n’y a que Basic pour entretenir l’espoir chambérien (sept buts ce soir), et c’est trop peu pour contrer Paris qui s’impose 29-26 avec un dernier but d’Ibrahima Diaw (quatre buts ce soir).

Chambéry perd donc toute chance de remporter un trophée cette année. Les joueurs de Philippe Gardent ont une semaine pour se reconcentrer sur le championnat pour sauver la deuxième place synonyme de Ligue des Champions. La tâche s’annonce ardue, le prochain déplacement étant prévu à Montpellier. Paris, quant à lui, s’impose avec la manière. L’appel au collectif lancé le matin même par Francois Berthier a visiblement été entendu, tout comme le renouveau de Kevynn Nyokas, qui avec ses dix buts a été un grand artisan de la victoire. Il faudra voir si les effets se font ressentir, dès vendredi prochain en championnat face à Toulouse.