En arrachant au buzzer un nul sur le parquet nantais au terme d’un final explosif, le SRVHB a démontré qu’il retrouvait des couleurs. Rageant, tant la victoire était possible… mais les sourires étaient bien là !
Le technicien raphaëlois ne s’en cachait pas avant la rencontre : « Si on veut espérer quelque chose de sympa dans cette saison chaotique, il ne faudra pas perdre ici. » Et comme les aficionados du H le scande si souvent : ici, c’est Nantes ! Sauf que la rage du SRVHB a eu raison d’une équipe parfois trop approximative et peut-être au collectif moins solidaire.
Avec un Megannem lançant ses coéquipiers sur le bon rythme, les hommes de Christian Gaudin lançaient la machine sans attendre (2-2 3e, 3-4 9e). Plus mobiles, proposant plus de variété offensives, les Sudistes secouaient une formation s’appuyant invariablement sur sa triplette espagnole Entrerrios-Maqueda-Rivera.
Et c’était justement ce qui allait faire mal aux Nantais, leurs hôtes s’ingéniant à cadenasser tout accès à Entrerrios, véritable maître à jouer. Il fallait tout le caractère de Siffert, en grande forme actuellement, pour limiter la casse (7-9, 23e), ses comparses peinant à contenir les assauts raphaëlois (9-12 , 27e). Une fois de plus, dans les ultimes minutes du premier round, ce dernier leur sauvait la mise tandis que ce diable de Rivera infligeait quelques tangos à ses adversaires et offrait un peu d’air aux représentants de la cité des ducs.
Money time de feu
Suffisant pour retrouver le vestiaire avec les compteurs points au même niveau (12-12, 30e), mais pas pour décourager des Jaune et Bleu repartant illico de plus belle après la pause. Car si une danse collé-serré se dessinait (16-16, 38e), rien ne laissait envisager quelconque délicatesse entre les deux clans.
En témoigne la salve d’exclusions temporaires qui risquaient de mettre en porte à faux les protégés de Gaudin, avec trois joueurs à deux fois deux minutes à vingt minutes du terme… Et pourtant à aucun moment le SRVHB ne baissait d’intensité, à l’image d’un Abily continuant à aller au charbon (20-21, 46e) et une défense 0-6 posant de sérieux problèmes aux pivots locaux.
Djukanovic et Maggaiez, impériaux, gelaient le score (22-22, 54e), amorçant un money-time de feu.
Gaudin priait alors ses ouailles de prendre leur temps histoire de ne pas précipiter la moindre option… (24-23, 58e), contrairement à Maqueda et ses amis, multipliant les immanquables et ne profitant pas de leurs efforts défensifs.
La guerre des nerfs explosive que les locataires de Beaulieu comptaient bien remporter grâce à un huitième homme survolté ne surclassait toutefois pas la rage et l’orgueil de Caucheteux et ses amis allant chercher un nul plus que mérité.
NANTES : 24
SAINT-RAPHAEL : 24