Alors que Dunkerque a grillé une importante cartouche à domicile en s’inclinant contre Istres, Nantes, sans faire un bond en avant, a maintenu son timing en vue de valider une place européenne en fin d’exercice. Le Toulouse du capitaine des Expert a repris, lui, des couleurs plus adéquates avec leurs ambitions.
Accumulation de pertes de balles (5 balles perdues à Toulouse, 3 pour Nantes…en 5 minutes!) et imprécisions en pagaille : la mise en route a été pourtant bien difficile pour les deux formations. Alors que Kim Ekdhal du Rietz, peinant à trouver la faille, retrouvait rapidement le banc, Jérôme Fernandez s’efforçait de montrer la voie à ses coéquipiers. Et finalement, les diesels finissaient par trouver leur rythme pour ne pas se lâcher (7-7, 18e).
L’entrée de Paul Mourioux redonnait du jus aux handballeurs de la cité des ducs qui proposaient quelques belles phases mais les locaux, bien recadrés par Da Silva, tenaient la baraque (12-12, 28e) – même en infériorité numérique – et regagnaient les vestiaires avec le plus petit des retards (13-14 à la mi-temps).
Avant la rencontre, Anti avait réclamé une réaction d’orgueil et de la fierté de la part de ses hommes. Après la pause, c’était une surtout une armada de l’Ouest concentrée qui s’échinait à contenir Kabenguélé (18-19 39e, 20-21 42e), ce diable de Valero se chargeant d’assurer – avec maestria – la finition de l’autre côté du terrain. Sauf que la 6-0 des visiteurs allait connaître quelques petites difficultés et après une longue période stérile des deux camps, le Fénix retrouvait un Andjelkovic de feu pour récupérer la barre (23-22, 51e)… et ne plus la lâcher. Ayed, puis Fernandez effectuaient deux pas de plus vers le succès (25-22, 55e). 
C’était sans compter sur l’adrénaline du money-time et des Nantais refusant de céder. Un pénalty arrêté par Maggaiez, un de réussi par Valero et les représentants de la Ville Rose sentaient de gros nuages gris investir leur ciel (25-25 à 1’30 du buzzer). Décidé à préserver ce nul, Nantes jouait la montre avec efficacité, livrant l’ultime chance au bras fulgurant de son Suédois sans réussite. Reste une égalité finale qui satisfera les deux protagonistes, pour qui la course à l’Europe sera plus que jamais d’actualité dans les journées à venir.
