La dernière journée des matches allers de Pro D2 a tenu toutes ses promesses, avec du suspense et des duels acharnés. Dans le choc au sommet entre Nîmes et Mulhouse, c’est l’USAM qui a pris un net ascendant et termine l’année 2012 en tête du classement.
A égalité de points avant la rencontre, Nîmes et Mulhouse avaient l’occasion de marquer leur territoire avant de retrouver les terrains en janvier prochain. Le choc des leaders n’a pas réservé un grand suspense, Mulhouse étant confronté à un mois de décembre pour le moins compliqué (trois défaites en quatre matches). Même si les hommes de Jérôme Chauvet ont toujours fait la course en tête en première période (15-13), Mulhouse pouvait encore espérer contrarier les plans nîmois par la suite. L’espoir fut de courte durée pour le MHSA, pénalisé par des exclusions temporaires à répétition. Emmené par un Guillaume Saurina encore stratosphérique (12/18), Nîmes inflige un 6-0 en six minutes (22-14, 39’). Le temps mort posé par Brahim Ighirri n’y changera rien. L’attaque mulhousienne bute sur Mansuy-Fèvre et essuie une lourde défaite en terre gardoise (31-21). Nîmes est bel et bien le véritable patron de Pro D2. Mulhouse, de son côté, continue d’affirmer par l’intermédiaire de Brahim Ighirri que l’objectif reste les play-offs malgré un mois de décembre décevant.
Entre Pontault et Istres, deux anciens pensionnaires de LNH, le spectacle était au rendez-vous vendredi soir. Pourtant, Istres prend rapidement les commandes du match, se reposant sur la force de frappe de Perronneau et Derot (6-3, 14’). Les pontellois sont en échec aux tirs et n’arrivent pas à convertir leurs occasions de buts. Avec seulement sept buts marqués à la pause (13-7), les hommes de William Holder semblent être retombés dans leurs travers du mois de novembre. Mais cette équipe pontelloise a une capacité de réaction décuplée depuis plusieurs semaines. Avec un Adama Ouedraogo efficace (9 buts) et qui s’affirme comme le véritable atout offensif du collectif, Pontault refait progressivement son retard (22-20, 50’). Christophe Mazel demande un temps-mort pour recadrer ses troupes, mais la dynamique est désormais en faveur de Pontault, qui prend les commandes à moins de trois minutes de la fin (24-25). Gomis remet les deux équipes dos à dos, Ouedraogo voyant son dernier tir dévié par Bonnefoi. Ce dernier permet aux istréens d’empocher les deux points du match nul.
Le duel d’outsiders entre Dijon et Vernon a confirmé les difficultés actuelles du SMV, battu pour la quatrième fois d’affilée (28-31). Les 11 buts de Martily n’auront pas suffi à endiguer la mauvaise passe des normands, qui ont été en échec face à un Stojinovic des grands soirs (19 arrêts). Même si Redei commence son show dès le début du match, Vernon s’accroche et reste dans le sillage de son adversaire du jour (5-6, 11’). Un 5-0 encaissé en sept minutes complique alors grandement la tâche des hommes de Jérôme Delaporte (5-11) qui ne parviennent pas à refaire leur retard avant la pause (14-19). Dijon profite des erreurs de Vernon (passage en force, tirs à côté) pour creuser encore l’écart (17-25, 41’). Vernon n’y est plus. Le 5-1 final ne changera rien à l’issue de la rencontre (28-31).
Entre Valence et Nancy, respectivement 10ème et 11ème avant le match, le combat promettait d’être âpre et disputé. Il l’aura surtout été en seconde période, Valence entamant le match avec un manque de réussite évident (6-10, 15’). Lepinoux (11/13) montre le chemin à suivre à ses coéquipiers, qui maintiennent une avance confortable (10-14, 22’). Même si Nancy rentre aux vestiaires en tête (12-15), les Valentinois semblent en mesure d’inverser la tendance lors du deuxième acte. Les Drômois s’exécutent, revenant à égalité (16-16 puis 19-19). Nancy remet le bleu de chauffe, ingligeant un 6-1 décisif dans le sprint final. L’équipe de Thierry Thoni s’impose de deux buts (27-29) et termine ainsi en beauté l’année 2012.
Semur face à Gonfreville, voilà qui ressemblait au match de la peur dans le bas du classement. Tous ses adversaires s’étant imposés la semaine dernière, Semur n’avait pas le droit à l’erreur s’il voulait passer les fêtes de fin d’année l’esprit tranquille. Les hommes de Thierry Vamillier avaient bien compris le message, imposant dès l’entame de la rencontre leur tempo (8-4, 14’). Poussé par son public, Semur s’en remet à Martin (9/12) et son gardien Benkahla (15 arrêts) pour conserver son avance (12-8, 25’). La fin de mi-temps complètement ratée remet Gonfreville sur les rails (12-11). Semur ne laisse pas le doute s’installer, remettant rapidement les pendules à l’heure (16-13, 38’). Les pertes de balles se succèdent pour Gonfreville qui ne parvient pas à revenir dans le match. Semur ne se laisse pas prier pour corser l’addition et offrir une large victoire à son public (32-24).
Chartres, considéré comme l’un des outsiders pour les play-offs, a perdu un point précieux vendredi face à Besançon (26-26). Les coéquipiers de Sébastien Ostertag avaient pourtant le match bien en main dès le départ, justifiant leur troisième place de Pro D2 (7-4, 10’). Besançon inscrit esnuite un 3-0 par Claire, Rognon et Calandre mais relâche immédiatement la pression (12-9, 25’). Les chartrains virent en tête à la pause (13-11). Le même scénario ne se répète pas en seconde période, l’ESBM recollant au score (17-16, 37’) et répondant immédiatement aux offensives adverses. Le mano à mano continue, annonçant dix dernières minutes tendues (21-21). Claire, en totale réussite aux tirs (8/8) et l’expérimenté Rognon, maintiennent la pression jusqu’au bout et permettent à Besançon de décrocher un beau match nul (26-26).
Toutes les bonnes choses ont une fin pour Angers. Restant sur trois victoires avant d’affronter Massy, les Noyangevins ont concédé leur première défaire depuis le 9 novembre (31-28). La première période est pourtant très équilibrée. Buchta répond à Grain et Vizio dans un parfait mimétisme (7-7, 16’). Les deux entraîneurs tentent bien de modifier leurs plans pour prendre l’ascendant, mais rien n’y fait. Massy ne profite pas des erreurs angevines, échouant aux tirs face à Komnenovic. Le score de parité à la pause (14-14) reflète parfaitement la physionomie de la première période. Le second acte est plus disputé, avec Massy qui prend rapidement les commandes (21-18, 39’). Les massicois inscrivent ensuite un 5-0 et prennent ainsi leur distance au score (24-19, 44’). David Peneau remobilise ses troupes avec succès, Angers répondant avec un 3-0. Mais Massy compte bien rester le maître à domicile et le fait savoir par Grain et Réault. Un dernier tir raté de Diarra scelle le sort des angevins (31-28).