Après les Roumains de Bacau ce sont les Turcs du Besiktas Istanbul qui se présentent sur la route des Nantais, pour leur premier match à domicile de la phase de poules de la Coupe EHF.
Champion de Turquie en titre, le club n’est pas un inconnu sur le champ de bataille européen. Même si il n’a jamais participé à la Ligue des Champions, le club est un habitué des tours préliminaires de la compétition, tour qu’il n’a néanmoins jamais su passer. Cette année, ils ont été éliminés par les Biélorusses du Dinamo Minsk avec deux larges défaites (30-22, 31-24). Leurs principaux faits d’armes se sont donc déroulé dans la coupe EHF, avec des fortunes mitigées. Ils en ont été éliminé par les Croates de Nexe dès leur entrée dans la compétition l’an dernier, mais ils ont réussi à se hisser en huitièmes de finale par deux fois, la dernière en 2006, et ils en ont été éliminé les deux fois par des Allemands, respectivement Lemgo et Göppingen. Pour arriver en phases de poules de cette édition de la coupe EHF, ils ont successivement éliminé les Roumains de l’HC Odorheiu Secuiesc (37-29, 33-40) et les Norvégiens d’Haslum, pour un petit but sur l’ensemble des deux rencontres (37-25, 20-31). Dans le championnat de leur pays, ils se classent deuxième après 15 journées, à six points du leader Ankaraspor, avec néanmoins trois matchs en retard.
L’équipe turque s’appuie sur de grosses individualités peu connues au niveau européen. On retiendra le pivot international Tolga Özbahar et l’arrière droit international Ramazan Döne. Le collectif s’appuie sur énormément de joueurs du cru, la plupart formés au club et sur quelques étrangers. L’arrière gauche slovène Vladimir Zelic est présent au club depuis maintenant cinq ans, et est capable du meilleur comme du pire. Il a scoré à 14 reprises lors du match aller face à Haslum cette année, et n’a pas inscrit un seul but au match retour. On retrouve au poste de demi-centre Viktor Ladyko, un Ukrainien d’expérience puisqu’il a roulé sa bosse dans son championnat domestique ainsi qu’en Turquie. A 34 ans, il est le métronome de cette équipe.
Comme dans tous les sports, le public turc est bouillant. Et si les salles ne sont pas du tout ce à quoi nous avons l’habitude dans nos contrées (rappelez vous le match de l’Equipe de France à Mersin en novembre), celle d’Ankara ne fait pas exception. Partagée avec le basket, elle possède des toutes petites tribunes et des matelas et bas des tribunes en guise de protection. Le public y pousse son équipe pendant 60 minutes et lui permet de surpasser des équipes bien plus fortes, comme peut en témoigner Haslum cette année.
Pour voir le résumé du premier match de poules entre Magdeburg et Besiktas:
Haslum est en Norvège c'est le club que vient de rejoindre Mamelund.
Attention quand même à cette équipe qui fournit généralement un gros contingent de joueurs à l'équipe nationale. On parle quand même d'une équipe qui vient de faire le doublé coupe championnat sur les 4 dernières saisons.
En outre la manière dont ils ont éliminé Odorhei, une équipe du calibre de Bacau,montre que ce club d'Istanbul (pas d'Ankara) ne doit pas être sous-estimé.