Après 15 ans à la tête de l’Equipe de France féminine, Olivier Krumbholz a été remercié et remplacé par Alain Portes. L’ancien entraîneur de Nîmes et de la sélection masculine tunisienne a choisi Philippe Carrara comme adjoint à ses côtés. Pour HandNews, l’un des nouveaux hommes forts des Bleues explique les challenges qui l’attendent.
Pour ceux qui suivent le handball depuis plusieurs années, Philippe Carrara est un nom bien connu dans le paysage du handball hexagonal. Il a en effet dirigé Sélestat en Division 1 au milieu des années 90 puis Pontault-Combault, qu’il a notamment conduit au titre de champion de France de Division 2 en 2005 puis à la huitième place de LNH en 2006. Avec les Mladenovic, Tancos, Hejtmanek ou encore Loutoufi, il avait construit une équipe capable de rivaliser avec le milieu de tableau de LNH. Depuis son départ de Seine-et-Marne, le club n’a d’ailleurs jamais retrouvé un tel niveau.
Philippe Carrara a ensuite pris en charge la direction technique de Tremblay et le centre de formation du club séquano-dyonisien. Très impliqué au sein de la commission d’arbitrage de la Fédération et membre du Comité Directeur de la LNH pendant plusieurs saisons, il est une figure respectée du handball français.
Demi-finaliste de la CAN avec le Maroc
En novembre 2011, Philippe Carrara s’est lancé un nouveau challenge en prenant en main la sélection marocaine, avec pour objectif de construire une équipe compétitive dans l’optique de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) disputée sur son sol. Demi-finaliste de la compétition à l’issue d’un parcours rondement mené, il n’a malheureusement pas eu l’opportunité de faire fructifier son travail, devant lutter pour faire respecter les clauses de son contrat. Sans interlocuteur, il n’a pas pu restructurer la direction technique ni mettre en place un centre de formation, deux missions qui lui tenaient particulièrement à cœur en arrivant au Maghreb. « L’après-CAN a été pour moi un enfer à travers les différentes humiliations que j’ai pu subir, à savoir non-respect du contrat et des conditions de vie et de travail exécrables », expliquait-il en mars dernier dans la presse marocaine.
Formateur dans l’âme
En dirigeant notamment un joueur tel que François-Xavier Houlet, avec lequel il est resté très proche, Philippe Carrara a toujours connu l’exigence du haut niveau. « Un joueur exemplaire est quelqu’un qui respecte le contrat moral passé entre les deux parties en début de saison : ne pas tricher, respecter le maillot, les dirigeants, le public, ses partenaires et son entraîneur », nous confiait-il lors de son passage à Pontault-Combault.
Formateur dans l’âme, Philippe Carrara prend désormais une nouvelle dimension en devenant l’adjoint d’Alain Portes sur le banc de la sélection nationale. Le défi s’annonce passionnant et relevé, avec le Mondial en ligne de mire dans quelques mois. Philippe Carrara s’est confié à HandNews sur les challenges qui l’attendent.
Philippe, tu arrives donc à la tête des Bleues aux côtés d’Alain Portes …
Entraîner une sélection nationale est un grand honneur pour moi, surtout lorsqu’il s’agit de son pays. On ne peut pas avoir mieux. La barre est haute, mais c’est un challenge passionnant.
Quel sera le fonctionnement au niveau du staff technique avec Alain Portes ?
Alain aura en charge toute la partie management et entraînement. De mon côté, j’interviendrai sur les entraînements et dans la préparation des matches. Nous échangerons beaucoup et j’apporterai mon éclairage. Je vais faire fructifier mon expérience acquise à différents niveaux, à la fois en club avec Pontault et en équipe nationale avec le Maroc.
Comment as-tu été sollicité pour occuper ce poste ?
C’est Alain qui a pensé à moi pour devenir son adjoint. Ça me fait plaisir qu’il m’ait sollicité. Nous sommes de la même génération, de la même année. On se connaît depuis longtemps, avec un parcours assez similaire pendant plusieurs années avant que chacun prenne un chemin un peu différent.
Tu vas entraîner une équipe féminine de haut niveau pour la première fois ?
Oui, mais j’ai déjà coaché des formations féminines par le passé, notamment les Espoirs du Kremlin-Bicêtre avec lesquelles nous avions terminé troisièmes du championnat de France dans les années 90. Plus récemment, en 2011, j’ai également dirigé une équipe féminine au sein de la Ligue Ile-de-France, avec une place de vice-champion de France.
Le Mondial est dans ta ligne de mire ?
Avant le Mondial, nous aurons deux échéances en octobre avec les qualifications pour le championnat d’Europe. Nous sommes dans un groupe avec la Finlande, la Slovaquie et l’Islande. Il faut donc rapidement fédérer les joueuses autour de notre projet et les rencontrer, en France et à l’étranger. Nous devons rapidement apprendre à nous connaître. Nous serons attendus au tournant. Il faut donc vite être efficace !
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