Ancien sélectionneur de l’Espagne, champion du monde en 2005, Juan-Carlos Pastor est l’un des acteurs majeurs du handball espagnol. Sur le banc de Valladolid depuis plus de 18 ans, il s’est imposé comme l’un des techniciens les plus respectés de l’autre côté des Pyrénées. Face aux grandes difficultés économiques du handball espagnol, il s’apprête à rejoindre le club hongrois de Szeged en juillet prochain.
Alors que son équipe de Valladolid lutte pour son maintien en Liga Asobal, HandNews a fait le tour des sujets d’actualité avec Juan-Carlos Pastor, qui en profite pour adresser un message à Didier Dinart.
Valladolid est actuellement 15ème en championnat. Le maintien semble-t-il encore possible ?
Oui, bien sûr ! Nous devrons gagner nos matches à domicile pour garder espoir. Il faudra également prendre quelques points à l’extérieur pour que le compte soit bon. Nous devons retrouver un meilleur rendement en défense et du côté de nos gardiens, avec moins de pertes de balles et plus de réussite aux tirs en un contre un.
Pendant 18 ans à Valladolid, quels sont les joueurs qui vous ont le plus marqué en tant qu’entraîneur ?
Si je ne devais en retenir que quelques-uns, ce serait assurément Raul Gonzalez, Chema Rodriguez et Raul Entrerrios.
Et quels sont ceux que vous auriez aimé diriger ?
J’aurais vraiment aimé avoir Alberto Entrerrios dans mon équipe, ainsi que Nikola Karabatic, Daniel Narcisse et Ivano Balic.
La saison prochaine, pour la première fois, vous allez entraîner un club étranger, Szeged. Vivez-vous cette expérience comme un nouveau challenge ?
Aujourd’hui, la situation du handball en Espagne est telle qu’il est devenu difficile d’entraîner en tant que professionnel. Szeged me propose un beau projet, ils veulent grandir progressivement et ont fait appel à mon expérience pour prendre en main ce projet.
Pourquoi avoir choisi Szeged ?
Le projet sportif m’a convaincu de signer à Szeged. Le club me voulait vraiment, c’est une opportunité d’installer notre système de jeu dans un autre pays et un nouveau championnat. Pouvoir jouer la Coupe d’Europe a également fait pencher la balance en faveur de Szeged. L’objectif sera clair : former un collectif capable de jouer à fond les différentes compétitions dans lesquelles nous allons être engagés. Nous devrons grandir progressivement, avec du travail, de l’humilité et des efforts.
Le titre mondial conquis par l’Espagne en janvier dernier peut-il aider le handball espagnol à se développer ?
J’aimerais penser ainsi, mais je ne vois pas les choses comme cela. Il faut attendre l’élection du nouveau président de la fédération espagnole de handball pour pouvoir ensuite le soutenir dans toutes ses initiatives qui permettront de faire grandir le handball à la hauteur de ses succès.
Didier Dinart est un joueur que vous connaissez bien. Que pensez-vous de sa décision de mettre un terme à sa carrière internationale ?
C’est une décision personnelle que, depuis mon humble point de vue, comprend et soutient. Didier a beaucoup donné pour l’équipe de France, je comprends qu’il décide de se consacrer pleinement à son club. Je suis toujours très flatté quand Didier parle de moi comme l’un des meilleurs entraîneurs du monde. Il a observé que nous avions réalisé des choses différentes de la France et s’en est inspiré pour progresser et devenir le joueur qu’il est aujourd’hui.
Travailler avec Didier Dinart comme entraîneur spécialiste de la défense est-il une option envisageable ?
A l’heure actuelle, cela me semble difficile. Mais rien n’est impossible à l’avenir ! J’aimerais beaucoup travailler avec Didier et profiter de ses compétences. Le temps dira si cette option sera possible.
Didier Dinart y va de son but – France vs Suisse – 5/04/2012 by HandNews
Tous le métier de Didier Dinart est frappé du " secret défense" et ne peut donc être divulgué à l'étranger 🙂