Après le match nul 30-30 de l’aller, Berlin et Hambourg, le tenant du titre se retrouvent ce soir pour une confrontation dont le vainqueur sera qualifié pour la Ligue des Champions, tandis que le perdant rejoindra la Coupe EHF.
La défense hambourgeoise est la plus agressive en début de match. Igropoulo est aux abonnés absents, ratant une passe et un tir tandis que son homologue Adrian Pfahl semble bien remis de ses soucis au coude, inscrivant deux buts dans les cinq premières minutes. Mais Silvio Heinevetter est tout de suite dans le match, réalisant plusieurs parades de haute volée qui permettent à Nielsen d’inscrire deux buts en fin de montée de balle. Deux nouveaux arrêts du gardien de Berlin plus tard, Zachrisson conclut un 5-0 pour mener de trois buts, obligeant Martin Schwalb à poser un temps-mort, reprochant notamment à ses joueurs leur passivité dans le repli défensif (3-6, 10′). Les Hambourgeois continuent néanmoins d’être en difficulté à la finition, et les Berlinois gâchent deux ballons de +4. On sent pourtant la défense des visiteurs bien en place, avec notamment une doublette Horak-Nielsen parfaitement au point au contre, notamment face à Pfahl. Au bout de 15 minutes de jeu, Martin Schwalb décide de faire rentrer Zarko Markovic, sa dernière recrue sur le poste d’arrière droit, qui inscrit un but dès son entrée en jeu, permettant à Hambourg de rester au contact (5-7, 16′). Mais les difficultés hambourgeoises restent criantes. Malgré les entrées de Canellas et de Djordjic, ils n’arrivent à passer l’obstacle Heinvetter qu’avec difficulté, tandis que Berlin se base essentiellement sur des contre-attaques directes, où la vitesse de Petersen fait fureur. C’est d’ailleurs lui qui donne pour la première fois quatre buts d’avance à son équipe, concluant une relance de son gardien par une roucoulette inversée bien sentie. Et c’est alors qu’on pense le tenant du titre la tête sous l’eau, qu’il va réagir en infligeant un 4-0 à son concurrent, grâce à un Petar Djordjic enfin efficace de loin, égalisant grâce à un pénalty plus que généreux transformé par Lindberg (9-9, 23′). L’entrée d’Iker Romero à la place d’Horak a clairement fait plus de mal que de bien aux renards, ralentissant le jeu et forçant les tirs. Mais le retour du Tchèque remet les choses dans l’ordre. Schröder rate un énième immanquable et dans la foulée, Petersen convertit deux pénaltys à la suite pour remettre Berlin trois buts devant. La mi-temps se finit comme elle avait commencé. Les joueurs d’Hambourg butent inlassablement sur Heinevetter, onze arrêts dans cette première période, et montent rapidement les ballons. Iker Romero inscrit un dernier tir à la hanche à dix secondes du gong, et Berlin rentre aux vestiaires avec quatre buts d’avance (10-14, MT).
Schwalbe met en place une défense 3-2-1 dès la reprise pour gêner les grandes courses d’Horak et d’Igropoulo, et il fait rentrer Mahé à la place de Jansen sur l’aile gauche. Les effets tardent cependant à se faire sentir. Pour chaque bonne action hambourgeoise, il y a une perte de balle, une erreur défensive, un pivot oublié, et les visiteurs ne se font pas prier pour maintenir leur avance au score, notamment grâce à un Zachrisson qui ne rate rien sur son aile droite (14-18, 37′). Bitter, assez transparent ce soir, est remplacé par Cleverly dans les buts d’Hambourg, tandis que de l’autre côté Heinvetter continue son festival permettant à Petersen de donner cinq buts d’avance à Berlin (14-19, 38′). Sentant son équipe complétement à la dérive, Martin Schwalbe pose ce qui ressemble au temps-mort de la dernière chance. L’entrée de Pascal Hens et de Hans Lindberg semble redonner un nouveau souffle à leur équipe à l’entrée du dernier quart d’heure. Domagoj Duvnjak prend les choses en main et inscrit deux buts de suite, tandis que Cleverly réalise enfin quelques arrêts, permettant au tenant du titre de revenir à deux buts, grâce à un but à l’aile de Jansen. Dagur Sigurdsson, le coach berlinois, sentant le vent tourner, pose immédiatement son temps-mort (20-22, 48′). Comme en première mi-temps, il remet Pavel Horak sur le terrain et tout semble rentrer dans l’ordre. Il est impressionnant de voir comment l’international tchèque est devenu une pièce maitresse du dispositif des renards en à peine deux mois. Sa présence défensive fait du bien, et il est capable de prendre ses responsabilités lorsque Berlin est en difficulté. Mais cette fois-ci, ce changement tactique n’est pas suffisant. La défense avancée de Duvnjak gène Jaszka, qui perd deux ballons et de suite. Sur le deuxième, Jansen ramène Hambourg à un but, dans une O2 Arena qui pousse son équipe. Heinevetter n’est plus aussi décisif qu’en début de match, et Pascal Hens envoie même en touche une balle d’égalisation, tout comme Duvnjak, qui en contre-attaque, passe en force, et écope de deux minutes pour ne pas avoir lâché le ballon. A cinq minutes de la fin, la qualification semble s’éloigner pour Hambourg (24-26, 55′). Berlin ne négocie néanmoins pas bien la supériorité numérique suivante, Spoljaric butant sur Bitter en contre-attaque. Dans la foulée, Lindberg égalise sur pénalty à trois minutes de la fin. Et lorsque Pfahl met Hambourg devant à une minute de la fin, Sigurdsson remplace son gardien par un joueur en chasuble mais Igropoulo s’emmêle les pinceaux et ouvre à Hambourg la porte de la Ligue des Champions (27-26, FM).
Buteurs:
Hamburg: Pfahl 6, Lindberg 5, Jansen 3, Duvjnak 3, Djordjic 2, Hens 2, Schröder 2, Mahé 1, Markovic 1, Nilsson 1, Toft Hansen 1
Berlin: Petersen 8, Zachrisson 7, Nielsen 4, Igropulo 3, Horak 2, Jaszka 1, Romero 1
Gardiens:
Hamburg: Bitter 12 arrêts, Cleverly 3 arrêts
Berlin: Heinevetter 18 arrêts, Stochl 0 arrêt
Hambourg mené pendant tout le match, mais jamais trop loin … prend la tête à 1 minute de la fin…
J'ai vu Davor Dominikovic dans l'équipe de Hambourg… j'suis très surpris.
Je me souviens de son passage au Paris Handball ( 2010/2011 où il n'avait pas brillé trop lent, trop gauche). Passer de Ivry à Hambourg, c'est une belle promotion 🙂
Ca ressemble à leur qualification de l'an dernier où ils étaient passés tout près de l'élimination à St Raphaël en remontant en fin de match au moment où on se disait que c'était cuit pour eux. Un bon présage pour Hambourg ?
à noter les 3 buts de Torsten Jansen dont on pourrait regretter la présence sur les parquets après son agression face à Ivan Nincevic, l'ailier de… Berlin !
https://handnews.fr/2013/video-lhorrible-geste-de-…
Il n'a peut-être pas été le joueur le plus décisif de la confrontation, mais vu que çà se joue à si peu de choses…