Dunkerque reçoit Kolding dimanche pour le compte de la troisième journée de la Ligue des Champions. Après deux défaites de suite, les Nordistes comptent bien engranger leurs premiers points face aux Danois. Mais Kolding compte dans ses rangs Cyril Viudes, un ancien de Toulouse et de Saint-Raphaël, qui sait à quel point il sera compliqué d’aller chercher des points au Stade des Flandres. A quelques heures de ce rendez-vous, il s’est confié à Handnews.
Etes vous satisfait de votre début de campagne européenne?
Dans l’ensemble oui je pense. Sans pour autant briller nous avons su maîtriser notre premier match à domicile dans cette compétition et comme on sait qu’il n’y a de match facile que sur le papier en ligue des champions, on se devait de gagner cette rencontre pour espérer aller plus loin par la suite. Le second match a été sérieux, nous n’étions pas si loin que ça. Nous l’avons abordé pour le gagner et c’est ainsi qu’il en sera pour chaque rencontre.
On a bien cru que vous alliez réussir à faire tomber Kiel il y a 15 jours.Que vous-a-t-il manqué?
Effectivement nous avons failli les accrocher et je pense que nous avions les armes et même les munitions pour cela. Ce sont justement de petits détails qui ont fait la différence, nous avons certainement pêché dans les dernières 5 minutes en terme de réussite quand Kiel a su être tranchant sur les ballons importants. Mais on a certainement manqué de clairvoyance au cours du match, car plutôt que de regarder les ratés de la fin de match, on peut se rendre compte que les manqués du début ou milieu de partie coûtent au moins aussi cher. C’est l’analyse de ces “manques de chance” comme le qualifieraient certains qui feront de nous une équipe encore plus solide dans ce genre de rencontre et dans cette compétition. Maintenant nous pouvons être satisfaits de notre prestation car elle nous donne une solide base de travail pour la suite, mais une défaite, aussi petite qu’elle soit, reste une défaite et n’apporte rien sur le plan comptable, ce sont les points qui font le classement et pas les intentions, encore moins les “presque”.
A quoi vous-attendez vous pour le match à Dunkerque?
Nous nous attendons forcément à un match très âpre. Si la plupart des joueurs de l’équipe ne connaissent pas le contexte dunkerquois moi je le connais très bien et il est redoutable. C’est une équipe très solide dans bien des secteurs et notamment en défense, encore plus à domicile. Alors forcément le dernier résultat contre Saint Raphaël me donne tort mais nous serions candides de croire que cela se reproduira. Ils auront faim de victoire et de points, ils en ont besoin et jetteront certainement toutes leurs forces dans la bataille pour glaner leur première victoire en Ligue des Champions. Mais nous venons pour gagner et rien d’autre…
Derrière Kielce et Kiel, il y a deux places pour trois équipes pour se qualifier. Ce match contre un adversaire direct est-il plus compliqué à aborder?
Bien sur Kiel et Kielce font figure de favoris dans ce groupe mais rien n’est écrit à l’avance, alors ce sera match après match. Par conséquent personnellement ce match n’est pas plus dur à aborder que les autres, on est là pour tenter de le remporter car je suis convaincu qu’on peut le faire. Dunkerque ne l’entend certainement pas de cette oreille donc ce sera intense, ces matchs sont excitants. Si nous gagnons, nous ferons un mini break c’est sûr, s’ils gagnent ils reviennent à notre hauteur donc oui il y a un enjeu supplémentaire. Quoiqu’il en soit nous aurons à l’issue du match une réponse sur nos chances de qualification et notre place dans cette course-poursuite.
Est-ce que ce sera un match spécial pour toi, sachant que tu connais certains joueurs en face?
Ce sera un match spécial pour moi c’est sûr. Parce qu’il est en France… peut être, mais surtout car des proches seront présents et un ami en face aussi, donc à moi de ne pas me laisser déconcentrer par le contexte extra-sportif. Mais comme j’aurai à cœur de bien faire je saurai scinder les deux. Donc oui je connais quelques joueurs, principalement pour avoir joué contre eux un paquet de fois, mais j’ai un très bon ami en la personne de William Annotel donc je serai tout simplement heureux de le voir, ainsi que de rencontrer sa toute jeune et jolie petite fille. On en profitera avant et après le match. Durant le match on verra bien qui se rappelle le mieux de notre passage commun à Toulouse et de toutes nos confrontations, en tous cas moi je me souviens bien de lui…
Personnellement, la concurrence est plus forte cette année avec l’arrivée de Torsten Laen, et tu n’as pas beaucoup joué face à Kiel. Comment le ressens-tu?
Alors ce n’est pas une vérité et heureusement pour moi! Sur l’ensemble de nos matchs et à ce moment là de la saison je joue déjà davantage que la saison précédente. J’ai gagné beaucoup de temps de jeu sur la seconde partie de saison l’année dernière mais les cartes ont été redistribuées avec l’arrivée d’un nouveau coach et de Torsten Laen à mon poste. Mais contrairement à ce que l’on a pu voir en Ligue des Champions cela m’a été profitable. Nous partageons le temps de jeu et sommes capables d’accepter à tour de rôle de rester un peu plus sur le banc que l’autre quand il est performant, je crois d’ailleurs que nous avons marqué à peu près autant de buts l’un que l’autre avec une bonne réussite au shoot. C’est ce qu’il s’est passé, et notamment à Kiel, c’est que l’équipe a bien commencé et bien joué donc l’entraineur a estimé qu’il n’était pas opportun de perturber l’équilibre du jeu, c’est tout. J’attends aussi avec impatience le retour de Kim Andersson à la compétition car nous avons une bonne entente sur le terrain et il est un de mes plus grand pourvoyeur de ballons. L’important est que j’ai une vraie place dans ce groupe aux yeux de l’entraineur et de mes coéquipiers, et qu’ils sachent que je suis prêt à être performant d’entrée de jeu comme en sortant du banc. Et ça se passe bien, ensuite je suis ambitieux et j’en veux toujours plus. Je suis un éternel insatisfait et c’est ce qui me fait avancer, je me sens en complète adéquation avec mes objectifs de progression au plus haut niveau aujourd’hui.