Malgré le spectacle assuré à chaque journée en Bundesliga et en LNH, ces deux championnats sont l’arbre qui cache la forêt des problèmes que rencontrent les autres championnats européens. Faible affluence et dégringolade du niveau de jeu des équipes de milieu de tableau entraînant une saison sportivement ennuyante sont les raisons pour lesquelles les grosses cylindrées que sont Barcelone, Kielce, Veszprem etc se font de plus en plus insistant pour obtenir une ligue européenne. La réunion du comité exécutif de l’EHF en marge du Mondial féminin en Serbie le 14 décembre devrait apporter les premiers éléments de réponse.
La Ligue des Champions dans son format actuel présente entre 12 et 16 matchs pour une équipe qui réussit à s’extraire des poules, trop peu donc aux yeux de clubs comme Barcelone ou Veszprem qui aimeraient assurer une vingtaine de dates contre des équipes européennes afin de rentabiliser la pléiade de stars qu’ils emploient. Dans cette optique, il leur semble donc logique que le format “coupe” soit dépassé, et qu’un format “ligue” représente l’avenir.
Un groupe de travail composé de membres de l’EHF et de représentants de clubs avait donc commencé à évaluer les possibilités en février dernier. “Tous les grands clubs s’accordent à dire qu’il y aura une Ligue Européenne un jour ou l’autre.” d’après Gerd Butzeck, le président du Forum Club Handball, organisation qui représente les intérêts de nombreux clubs européens. Reste à savoir quelle forme cette Ligue pourrait prendre.
Un des modèles envisage la création de deux divisions de 16 équipes, la première pour les plus forts, la seconde avec des équipes plus faibles. Ce concept permettrait d’avoir niveau globalement homogène et ainsi assurer un enjeu à chaque match, contrairement à un certain nombre de matchs de la formule actuelle de la Ligue des Champions. Cependant, vu le grand nombre de matchs, il serait impossible pour les équipes engagées de participer également à leur championnat national. A moins de les introduire uniquement en phase de play offs, comme ça se fait déjà pour les équipes participant à la Ligue SEHA. Cette option semble être sérieusement considérée.
Bob Hanning, manager des Füchse Berlin et vice président de la fédération allemande tire déjà la sonnette d’alarme: “Le danger est que la Bundesliga se marginalise. Trois ou quatre équipes vont survivre, le reste va mourir.” Ce modèle semble avoir peu de soutien en Bundesliga, même pour Hambourg, le champion en titre, la Bundesliga reste l’objectif principal de la saison, tout en précisant qu’une réforme est nécessaire d’après le manager Christopher Wendt: “Premièrement, il faut un calendrier plus clair. Ensuite la phase de poules doit être plus attractive, il y a trop de matchs déséquilibrés.“
Une autre alternative serait la création d’une Ligue Européenne avec seulement 12 clubs, mais certains marchés importants en seraient exclus, comme la Russie. Ce concept cohabiterait difficilement avec les intérêts marketing de l’EHF, qui organise cette compétition. Et Gerd Butzeck ajoute même que le marketing autour des top clubs est insuffisant “Le nombre de téléspectateurs est trop faible, certains matchs sont trop prévisibles et dans certains pays les droits TV ne sont pas suffisants.” La problématique est donc toujours la même: un écart de niveau trop important entre le haut et le bas du panier européen.
Une ligue européenne pourrait donc aider considérablement certains clubs en difficulté et ainsi éviter des désastres économiques comme l’Atletico, Copenhague ou Chekhov, pour ne citer que les plus récents.
Une décision sera donc prise le 14 décembre prochain, qui pourrait très bien être un status quo selon JJ Rowland, le directeur de la communication de l’EHF: “Il est tout à fait possible que le modèle actuel soit maintenu.“
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Projet irréalisable et ridicule. En quelques mots : différences trop importantes sur les législations (notamment en matière fiscale) et des déplacements irréalisables (sympas pour les supporters d'ailleurs)…
C'est, comme dans une moindre mesure les play-off, est un serpent de mer qui revient chaque année.
Ça me parait bizarre que la lnh et la bundesliga accepte. Les équipes comme PSG, Montpellier, Dunkerque, Chambé sont les équipes qui attirent les droits TV de la lnh et qui remplissent les salles des autres club (et qui ont fait éclore Nantes, Saint Raph, entre autre). Sans eux qui partiraient dans un autre championnat pour revenir 3 matchs en fin de saison et reprendre les places européennes (presque à tout les coups, un outsider y arrivera à se hisser) pénaliserai le championnat.
Le plus incompréhensible dans la LDC actuelle, c'est l'attribution des places, il y a une obligation de représenter plusieurs pays et une obligation de prendre les meilleurs clubs pour ne pas avoir des écarts trop important. Pour l'instant ce n'est pas résolu (en revanche, ça a quand même réussi cette procédure avec les clubs polonais par exemple).
Par contre, l'idée de regroupement n'est pas forcément mauvaise, un peu à l'image de la SEHA. Il faudrait regrouper 2-3 pays ensemble en une seule ligue (qui donnerait le droit au place européennes indépendamment du pays).
Je m'explique on fait une ligue pour la Bundesliga, une ligue France-Espagne, la ligue SEHA, la ligue scandinave, etc … et en LDC on prend les 4-5 meilleurs pour la LDC. L'avantage est qu'on a pour l'instant pas besoin d'harmoniser au plan européen les pbs financiers mais uniquement à l'intérieur de chaque ligue (puis après harmoniser toutes les ligues). En plus les droits TV augmenteraient (car plus de pays à acheter). Et le niveau de la LDC serait plus homogène (car les pays où il y a 1 club phare, serait regrouper avec d'autre pays similaire et ils se battraient entre eux pour progresser et avoir le niveau LDC).
Finalement, si une ligue regroupée prend trop d'ampleur, il suffit de séparer les ligues en deux ligues qui évolueront chacunes de leur côté (représentatn un pays chacun).
Ce qui est dommageable, c'est les petits clubs de chacunes des ligues existantes qui évolueront dans l'ombre de ses regroupements (surtout pour les villes qui ne sont pas une métropole).