Au lendemain de la troisième défaite de suite de Chambéry, à Nîmes hier soir, nous avons interrogé l’entraineur savoyard Mario Cavalli sur la situation actuelle du club, avant une semaine chargée avec deux matchs de Coupe EHF et la réception de Saint Raphaël.
Mario, quelle était l’ambiance dans le vestiaire hier soir?
– Vous pouvez l’imaginer, ce n’était pas la grande joie. On voulait réagir sur ce match, après deux défaites de suite, et nous n’avons pas réussi. Pourtant, il y a eu de la réaction dans les vingt premières minutes, mais cela n’a pas duré…
Lorsque vous prenez 7-1 à la fin de la première mi-temps, on n’a pas eu l’impression qu’il y est un leader sur le terrain…
– Cette période correspond globalement au moment où je fais mes rotations. Kevynn Nyokas est un peu cuit physiquement au bout de vingt minutes, donc je fais rentrer Marko Panic à sa place, et celui-ci ne prend pas le relais. Timothey met du temps à rentrer dans le match, il perd quelques ballons, et à ce moment là ça devient compliqué. On avait pourtant bien commencé le match, mais on gâche tout en dix minutes. De plus, on a eu des gardiens peu performants hier soir, et quand on sait l’importance que Cyril Dumoulin a dans notre assise défensive, nous n’avons pas mis toutes les chances de notre côté pour l’emporter.
Depuis le début de saison, Chambéry semble très dépendant du rendement d’Edin Basic et de Cyril Dumoulin, vous confirmez?
– Hier, ce sont les rotations qui n’ont pas fonctionné, additionnées à l’absence de gardiens. Mais c’est vrai que nous sommes dépendants de la qualité d’organisation d’Edin. Il nous apporte de la stabilité, de la continuité dans le jeu. Bertrand Gille nous manque également, sa polyvalence notamment, que ce soit en attaque ou en défense. Ce sont deux joueurs majeurs qui ne sont pas là, et nos performances s’en ressentent. Derrière, les autres peinent à prendre le relais, on voit des joueurs fragiles, en manque de confiance. Timothey et Marko sont encore de jeunes joueurs, capables de très belles performances mais qui manquent de régularité. Kevynn, on le sait, présente un jeu à risque. Il est très volontaire, ne renonce jamais, mais son jeu amène une prise de risque, et il lui arrive aussi de connaitre un soir sans. Enfin, Damir est Damir, si j’ai envie de dire, capable de tout exploser mais aussi de passer complétement à travers. J’ai beaucoup trop de joueurs irréguliers en ce moment, on a besoin de retrouver une certaine stabilité dans les performances.
On a entendu pas mal de rumeurs concernant un recrutement pour pallier la blessure d’Edin Basic. Où en êtes vous?
– Pour l’instant, on ne sait toujours pas si nous allons engager quelqu’un. La seule chose qui est sûre, c’est que la piste Bojinovic n’était qu’une rumeur sans fondements, je n’étais pas intéressé. Des gens sont venus me proposer des joueurs, mais qui ne me convenaient pas, qui ne correspondaient pas au profil recherché.
Et concernant Bertrand Gille, avez vous une date plus précise pour son retour?
– Il doit passer une IRM la semaine prochaine pour affiner le pronostic, et ainsi savoir quand il reviendra. C’est vrai que nous avions donné un mois comme délai, mais nous en saurons plus la semaine prochaine…
“Nous sommes malades”
Vous aviez fait le choix d’intégrer beaucoup de jeunes sur la pré-saison, n’y a-t-il pas la possibilité de trouver une solution parmi eux?
– C’est vrai que les jeunes pourraient dépanner. Mais j’ai envie de continuer à faire confiance aux cadres, je compte sur les joueurs que j’ai sous la main. Il faut se l’avouer, nous sommes malades, nous sommes déstabilisés, et je ne suis pas sûr que ce soit en bousculant tout et en amenant des jeunes dans une situation comme la nôtre que l’on va s’en sortir. Il faut qu’on accroche une victoire dans les trois matchs de la semaine prochaine pour remettre la machine en ordre.
Pour revenir à vos gardiens, vous avez choisi Maxime Diot au début de l’année pour jouer avec l’équipe première. Cela signifie-t-il que Mathieu Merceron n’aura pas sa chance?
– Mathieu est présent dans le groupe, il participe aux entrainements. Maintenant, sur ce que j’y vois, Maxime est supérieur à Mathieu, mais cela n’est pas une situation figée. Nous ne sommes pas entièrement satisfaits de Maxime, par exemple hier à Nîmes il n’a pas su prendre le relais de Cyril, même si il a relevé la tête en deuxième mi-temps.
Justement, vous entrez en Coupe d’Europe ce weekend. Allez vous jouer cette Coupe EHF à fond, ou en profiter pour faire souffler les cadres?
– Non tout est important ! Cette coupe d’Europe est vitale pour le club, et pour plusieurs raisons. Il nous faut exister au plan européen, gagner en visibilité, pour avoir besoin d’être reconnus. Mais aussi financièrement, elle nous rapporte un petit peu et permet de développer le club. On y va vraiment pour la jouer et pour gagner les deux matchs à venir, ils nous permettront d’aller en phase de poules et d’avoir six matchs de Coupe d’Europe à jouer l’an prochain.
"Nous ne sommes pas entièrement satisfaits de Maxime" Sympa le coach avec son Jeune … prendre la relève de DuMoulin, ça dois pas être si simple. Et sur un match où Dumoulin n'y est pas ça peu aussi être à cause de la défense, donc un autre gardien n'y changera pas grand chose ?!? Comme en 1ere mi-temps contre Nimes hier…
Le commentaire de Mario sur Maxime Diot me semble un peu surprenant, contre Tremblay il a permis à l'équipe de revenir au score et si Chambéry perd il me semble que c'est plutôt à cause d'une attaque défaillante en manque de repères sans Basic. Contre Nîmes je ne vois pas bien comment un jeune encore au centre de formation pourrait faire mieux qu'un membre de l'équipe de France, les défaillances de l'attaque et son lot de pertes de balles ont permis aux Nîmois de faire contre attaque sur contre attaque…
Je pense que Mario devrait plutôt se concentrer sur les joueurs de champ qui paraissent en pleine dérive, à chacun ses responsabilités !
Si Mario Cavalli n'est pas entièrement satisfait de Maxime Diot, le public de Chambéry lui ne s'y trompe pas, il suffisait d'être au phare lors du match contre Tremblay pour entendre les ovations lors de ses différents arrêts qui remettent Chambéry sur les rails, même si cela ne suffit pas à la fin.
Sans la sortie momentanée de Maxime "sur KO" que ce serait il passé ?….