Toujours aussi sérieux, Créteil a remporté le derby d’Ile-de-France à Pontault-Combault (22-29) sans jamais être vraiment inquiété. Istres, qui a perdu des plumes à Vernon (26-24), perd encore du terrain sur les cristoliens, tout comme Mulhouse battu pour la troisième fois de rang à Besançon (29-25). En bas de tableau, Angers a remporté son premier match de la saison à Bordeaux (29-34).
L’affiche du week-end
Entre Créteil, leader invaincu et candidat assumé à la remontée immédiate en LNH, et Pontault-Combault, en souffrance depuis septembre et avant-dernier du championnat, le derby de l’Est parisien n’a plus son lustre d’antan. Pourtant, une rencontre entre les deux formations n’est jamais anodine, l’histoire des deux clubs étant souvent liée depuis plus de 15 ans. Face à son ancienne équipe, Benjamin Pavoni a su trouver la bonne formule pour décrocher un nouveau succès (22-29).
Privé de Minel, Descat et Stankovic, Créteil aura dû patienter pendant 15 minutes avant de prendre le match à son compte. Moreno, Geisen et Jallamion laissent un temps espérer un mano à mano entre les pontellois et les cristoliens (6-6, 13’). Un 9-2 infligé par le leader, avec Nyokas, Baena et De la Salud à la finition, jette un coup de froid sur Boisramé. Comme souvent cette saison, Pontault ne parvient pas à tenir le rythme, pénalisé par un manque de profondeur de banc. Les absences de ses deux arrières, Pavlovic et Koljanin, ont pesé lourd face à une formation adverse intraitable. Muet en attaque pendant près de 6 minutes, Pontault regagne les vestiaires avec un retard conséquent (8-16).
Crédit photo : Jean-Yves Lhors
Jamais les pontellois ne seront ensuite en mesure d’inquiéter la formation de Benjamin Pavoni. Malgré les 5 buts de Jallamion et Moreno, ainsi que les 6 réalisations d’Ouedraogo, l’équipe seine-et-marnaise reste toujours à distance de son voisin cristolien. Le leader ne s’affole pas quand Pontault revient à quatre longueurs (15-19, 42’). La précision de l’espagnol De la Salud (8 buts) et la jeunesse de Remili assurent une fin de match sans problème (16-24, 50’). « Je suis content de ceux qui ont joué ce soir, relativisait William Holder après le match sur le site officiel du club. Le score est lourd mais on ne pouvait pas espérer mieux. » Avant-dernier du championnat, Pontault reste dans une position délicate. Tout le contraire de Créteil qui compte deux points d’avance sur Istres (un match en plus) et cinq sur Mulhouse. Un gouffre après seulement 12 journées de championnat.
Le joueur du week-end
Grand artisan du premier succès d’Angers cette saison en terre bordelaise (29-34), Macira Sacko a inscrit 8 buts et a été dans tous les bons coups vendredi soir. L’arrière angevin a su guider ses coéquipiers sur le chemin du succès. Il est le meilleur joueur du week-end en Pro D2.
L’équipe de David Peneau aura donc dû attendre la 12ème journée de championnat pour décrocher les 3 points de la victoire. C’est Bordeaux qui a fait les frais du réveil angevin, alors que les bordelais savaient que cette rencontre avait tout du match piège par excellence. Loin de leur meilleur niveau, ils laissent Angers prendre les commandes (3-5, 7’). Les joueurs d’Erick Mathé laissent les angevins dérouler leur jeu d’attaque sans pouvoir opposer une défense à la hauteur (9-11, 19’). Outre Sacko, Ortega (7 buts) et Moreau (5 buts) font admirer leur force de frappe. Bordeaux se reprend à moins de dix minutes de la pause, avec Roche et De la Bretèche à la finition. L’équipe de David Pneau regagne les vestiaires avec un avantage de deux buts (14-16).
Si Angers poursuit sur le même rythme dans les premières minutes de la seconde période, Bordeaux se réveille enfin et prend même les commandes du match (19-18, 35’). La lanterne rouge de Pro D2 craint alors de voir la rencontre lui échapper. Mais il était écrit que cette équipe angevine allait enfin vaincre le signe indien en ce vendredi 13. Les espaces laissés en défense sont bien exploités par Angers, qui se redonne rapidement de l’air (21-26, 47’). Le succès angevin est alors indiscutable (29-34). David Peneau ne cachait pas sa joie sur le site officiel du club. « Il faut d’abord féliciter les joueurs, ils ont beaucoup travaillé depuis 15 jours. C’est une victoire collective amplement méritée. On n’est pas morts ! On est toujours derniers mais on reçoit huit fois lors des matches retours. Ça nous met dans une position un peu plus confortable. »
Les autres matches
Après s’être incliné contre Pontault et Istres, Mulhouse a concédé une troisième défaite de rang en Pro D2 face à Besançon (29-25). Handicapé par les blessures depuis plusieurs semaines, avec Grégory Martin (mollet), Victor Boillaud (malade) et Mehdi Ighirri (épaule) en moins, le MHSA a été débordé par les montées de balle rapides des bisontins. Revenu au score à la pause (13-13) grâce à un 3-0 dans les dernières minutes de la première période, Mulhouse va ensuite longtemps s’accrocher au score. Petricevic répond aux offensives de Claire et Tokic. Le mano à mano trouve enfin un vainqueur dans les dix dernières minutes du match. Claire, Decaudin et Benga régalent le public et font craquer la formation de Brahim Ighirri. « On n’a plus joué collectivement, regrette l’entraîneur du MHSA dans les colonnes de « L’Alsace ». Chacun voulait se transformer en Zorro, et ça, on ne sait pas faire. »
Autre favori annoncé pour la montée en LNH, Chartres a enregistré sa septième défaite de la saison à Valence (23-21). Malgré une longue discussion entre le staff et les joueurs cette semaine, les chartrains n’ont pas encore trouvé la bonne formule pour repartir de l’avant. Privé de Bouakaz, victime d’une gastro-entérite, Chartres a pourtant compté trois buts d’avance à six minutes de la fin avant de s’écrouler complètement. Une fin de rencontre symptomatique des difficultés de l’équipe de Pascal Mahé depuis le début de saison. Molinié a comme souvent été le plus actif en attaque (7 buts) mais les Valentinois ont fait jouer la force de leur collectif pour remporter un nouveau succès qui les place désormais à la 7ème place au classement. De son côté, Chartres est 10ème, à trois points de l’avant dernière place et à 4 points des play-offs.
Une semaine après un beau succès à Mulhouse (28-29), Istres a perdu deux précieux points à Vernon (26-24). Porté par un public survolté et un Fernando Garcia exceptionnel dans ses cages (23 arrêts à 49% de moyenne), le SMV a inscrit un 8-1 rédhibitoire en première période. Avec une défense de fer, la formation de Jérôme Delaporte a étouffé son adversaire, le reléguant à 7 longueurs à la pause (15-8). Malgré un rapproché provençal en seconde période (17-12, 39’), Vernon gardait le cap. Seul Gérard (7/9) surnageait dans un effectif débordé de toutes parts par un SMV très appliqué. Au final, Vernon remporte une victoire capitale pour le maintien, tandis qu’Istres laisse Créteil s’envoler au classement.
Toujours à la recherche d’un premier succès à domicile, Billère a retrouvé le chemin du succès sur ses terres en s’imposant (25-19) au Palais des Sports de Pau. Le groupe avait pourtant vécu une semaine compliquée, perturbée par les nombreuses blessures. Avec aucune séance d’entraînement programmée mardi et jeudi, Arnaud Villedieu avait tenté de préserver au maximum son collectif. L’ancien pensionnaire de LNH a construit son succès en deuxième période. Avec un but d’avance à la pause (13-12), les billérois n’avaient pas encore donné la pleine mesure de leurs moyens. Devant plus de 2000 spectateurs, Nancy a lâché prise dans le dernier quart d’heure. Avec un 4-0 palois (21-16, 51′), la première victoire à domicile de la saison s’est alors dessinée plus précisément. Lardeux assure l’essentiel dans les cages et le public finit debout pour saluer le succès des siens.
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