Dur week-end pour les équipes de tête en Pro D2, avec les défaites de Nîmes face à Valence (31-27) et la correction infligée par Massy à Dijon (34-24). Mulhouse en profite pour revenir à quatre points du leader nîmois et prendre ainsi la deuxième place au classement. Semur, vainqueur de Besançon (24-23), reste de son côté dans la course au maintien.
L’affiche du week-end
Le duel entre Massy et Dijon était la promesse d’un combat acharné entre deux des meilleures formations de Pro D2, qui trustent le Top 5 depuis plusieurs semaines. Dijon, qui restait sur six succès consécutifs, se déplaçait en terre francilienne avec quelques certitudes et un moral gonflé à bloc. Mais Massy n’est pas quatrième par hasard. Les hommes de Benjamin Braux ont infligé une vraie claque aux dijonnais (34-24), mettant à mal la meilleure défense du championnat. Avec seulement 24 buts encaissés en moyenne par match cette saison, Dijon semblait pourtant avoir quelques garanties dans ce secteur de jeu. Cramoisy (6 buts), Desgrolard, Cornier et Réault (5 buts chacun) se sont chargés de mettre à mal l’assise défensive bourguignonne.
Pourtant, le début de match est équilibré entre les deux formations, Naudin permettant même à Dijon de prendre les commandes (5-7, 9’). Quelques arrêts de Hakkar offraient rapidement l’opportunité à Massy de se relancer et de faire la course en tête (11-10, 18’). Un 4-1 massicois dans les derniers instants de la première période, avec de beaux décalages à la clé, repoussaient la formation de Denis Lathoud à trois longueurs (17-14).
Subissant le jeu adverse, Dijon restait alors sur sa lancée de fin de première mi-temps. Le manque d’agressivité de la défense, conjuguée au manque de réussite de Stojinovic dans les cages, permettait à l’attaque francilienne de creuser l’écart (22-15, 38’). Denis Lathoud, conscient qu’un tel écart face à un adversaire aussi solide serait difficile à remonter, posait un temps mort pour recadrer ses troupes. Mais l’attaque dijonnaise était bel et bien grippée, incapable de sonner la révolte. Malgré plusieurs changements, Dijon laissait Massy s’envoler vers un large succès (34-24) qui le place plus que jamais comme un candidat redoutable aux play-offs.
Le joueur du week-end
En mal de points depuis plusieurs semaines, dans le ventre mou du championnat, Pontault-Combault a peut-être trouvé en Vincent Moreno son sauveur. L’ancien ailier de Créteil, auteur d’un 9/10 face à Chartres, a grandement contribué au match nul de sa formation (33-33). Appliqué aux jets de 7 mètres (5 buts) et efficace à l’aile, il est le joueur de cette 21ème journée de Pro D2.
Battu à l’aller par Chartres alors qu’il menait largement à la pause, le collectif pontellois avait une revanche à prendre en terre chartraine. Pontault s’est pourtant mis rapidement en danger, encaissant un 7-0 en 11 minutes (9-2, 15’). Paillasson, Karsenty et Monnier s’en donnent à cœur joie dans une défense pontelloise aux abonnés absents. La belle intensité défensive de Chartres a cependant été mise à mal par le collectif de William Holder. Sans s’affoler, ce dernier a progressivement refait son retard, s’appuyant notamment sur un Marlin inspiré (8/13). Bouakaz, efficace à la finition, maintenait néanmoins un écart de quatre buts à la pause (17-13). Chartres poursuivait ensuite sur sa lancée pendant une grande partie de la seconde période (27-23, 49’). Pontault, dans un final de belle intensité, inscrivait alors un 4-0 et s’accrochait pour réaliser l’exploit. Le penalty inscrit par Jallamion à la dernière seconde offrait les 2 points du match nul (33-33) à une formation pontelloise pas mécontente de l’issue final.
Les autres matches
Le leader nîmois a chuté à Valence (31-27), offrant ainsi au collectif de Milorad Davidovic un vrai bol d’air au classement. Privé de plusieurs joueurs majeurs (Haon, Gallego, Scaccianoce, …), l’USAM avait fait confiance à ses jeunes joueurs. Roby (8 buts) et ses coéquipiers n’ont pas laissé passer l’occasion d’imposer un gros rythme en première période (18-11 à la pause). Le retour nîmois en fin de match restera vain. Nîmes concède son 4ème revers de la saison.
Mulhouse réalise la belle opération de cette 21ème journée en s’imposant à Angers (19-28). Le MHSA, privé d’Ighirri, a construit son succès sur une solide défense. Après vingt minutes d’un match équilibré (6-6), les mulhousiens ont passé la vitesse supérieure, dominant de la tête et des épaules leur adversaire. Grégory Martin, en réussite face à son ancien club, a pris une part déterminante dans le succès de Mulhouse. Angers, de son côté, va profiter de la mini trêve pour recharger les batteries et retrouver une dynamique positive.
Istres est passé par toutes les émotions face à Vernon (26-26). D’abord dominateurs une grande partie de la rencontre (16-13 à la pause), les provençaux ont vu le match leur échapper à l’attaque des dernières minutes (24-26, 28’). Gheysen et Tomic ont été les grands artisans du retour vernonnais. Mais Istres n’avait pas dit son dernier mot et a décroché in extremis le match nul, grâce à un but de Derot à 20 secondes de la fin. A deux points seulement du premier relégable, Istres reste en position dangereuse au classement.
Les journées passent et l’espoir d’un maintien de dernière minute s’amenuisent pour Gonfreville, battu par Nancy (25-29). Avec sept points de retard sur le premier non relégable, le collectif de Dragan Mihailovic va devoir réaliser un quasi sans faute pour rester en Pro D2. Dominé par des nancéens en réussite (8/9 pour Rahim notamment), Gonfreville a recollé à deux buts à sept minutes de la fin (24-26). Pas suffisant pour prendre le meilleur sur Nancy qui a immédiatement répondu par un 3-0.
Toujours relégable, Semur s’est donné le droit de croire à son maintien en Pro D2 grâce à son succès face à Besançon (24-23). Face à un adversaire direct, Semur a pu compter sur les parades de Massaoud (15 arrêts) pour faire la course en tête à partir de la 40ème minute. Malgré de nombreux échecs aux tirs, la formation de Thierry Vamillier a su répondre présent dans les moments clés. L’arrêt de Massaoud face à Claire à quatre secondes de la fin pourrait être précieux à l’heure de faire les comptes en mai prochain.