Mené pendant une grande partie du match par Istres, le leader cristolien a arraché les deux points du match nul (25-25) à la dernière seconde de la rencontre. Toujours invaincu, Créteil compte 2 points d’avance sur son adversaire du week-end et sur Mulhouse, qui a dominé Valence (27-30) et qui compte un match en moins. La lutte promet d’être serrée pour le fauteuil de leader.
L’affiche du week-end
Entre le leader, Créteil, et son dauphin, Istres, le duel entre ces deux anciens pensionnaires de LNH a été de toute beauté et s’est conclu par un match nul (25-25). Longtemps, les istréens ont fait la course en tête et ont imaginé tenir le premier grand exploit de la saison. Mais De la Salud a offert les deux points du nul à la dernière seconde pour Créteil. Un retour presque inespéré tant la domination des sudistes fut implacable en seconde période.
Tout avait pourtant bien débuté pour les joueurs de Benjamin Pavoni. Toujours privé de Pocuca, Créteil envoie un message à son adversaire dès le départ en inscrivant un 5-0 en 9 minutes. Avec Stankovic, Minel, Nyokas et De la Salud, c’est toute l’artillerie francilienne qui exprime son potentiel. En face, Istres s’en remet à son gardien Rezar (12 arrêts) et à Vieyra (7 buts) pour stopper l’hémorragie. Mieux, les provençaux refont leur retard en quatre minutes (4-5, 13’). Un 5-0 des locaux permet même à Istres de prendre les commandes et de regagner les vestiaires avec 3 buts d’avance (13-10).
Poursuivant sur sa lancée, Istres continue de faire des misères à la défense cristolienne. Muet en attaque et déstabilisé en défense, le leader subit la loi des provençaux, complètement métamorphosés par rapport à la saison passée (18-12, 37’). Benjamin Pavoni tente de remettre de l’ordre dans la maison cristolienne. Son temps mort permet à sa formation de retrouver un second souffle (23-21, 54’). La fin de match est accrochée. Istres pense tenir la victoire après un tir à côté de Minel à 23 secondes de la fin. Mais De la Salud crucifie les provençaux en décrochant le nul (25-25).
Le joueur du week-end
Pour le derby de l’Aquitaine entre Bordeaux et Billère, Jérémie Vergely a survolé les débats en réalisant un sans-faute aux tirs (9/9). Grand artisan du succès de sa formation (20-24), il est le meilleur joueur de cette 6ème journée de Pro D2. « La connotation de derby rend tout plus compliqué » reconnaissait Arnaud Villedieu avant le match dans « La République des Pyrénées ». Avec un effectif au complet pour la première fois de la saison, Billère a confirmé ses bonnes dispositions à l’extérieur en remportant son troisième succès loin de ses bases.
Il aura fallu attendre les dernières minutes de la rencontre pour que les billérois fassent la différence au tableau d’affichage. Avant, Bordeaux avait confirmé ses bonnes dispositions en tenant tête à l’un des favoris pour la montée en LNH. Emmené par Kieffer (9 buts, soit près de la moitié des buts des Girondins), le promu laisse d’abord Billère faire la course en tête (3-5, 12’) dans un début de match marqué par les pertes de balle et les fautes. Bordeaux refait progressivement son retard mais rentre aux vestiaires avec 2 buts de retard (8-10).
Si les défenses ont souvent pris le pas sur l’attaque, les deux équipes se rendent coup pour coup (13-14, 40’). Aux côtés de l’omniprésent Vergely, Milasevic et Querin font le travail mais ne parviennent pas à prendre totalement l’ascendant sur les Girondins. Il faudra attendre un triplé de Vergely en fin de match pour que l’équipe d’Arnaud Villedieu prenne ses distances (18-21, 54’). Billère poursuit son parcours très appliqué en Pro D2 et consolide sa place dans le peloton de tête.
Les autres matches
Lanterne rouge de Pro D2 avant la rencontre, Valence n’était pas pris à la légère par Mulhouse, conscient que les hommes de Milorad Davidovic joueraient déjà un match important dans l’optique du maintien. Privé de son demi-centre Ivan Lazic, opéré du genou cette semaine, Valence a fait preuve de trop de maladresses en attaque pour espérer l’emporter (27-30). Pourtant, Mulhouse a rencontré quelques difficultés à contourner la défense valentinoise en première période (9-9, 24’). Avec Martin et Serrano à la finition (6 buts chacun), le MHSA accélère avant la pause (11-14). Si Mulhouse prend le large (15-20, 40’), Valence ne se laisse pas abattre et revient dans le match à l’entame des 10 dernières minutes. Le réveil sera néanmoins trop tardif, l’équipe de Brahim Ighirri assurant l’essentiel (27-30). Battu deux fois par Valence la saison passée, sa formation a gagné en sérénité cette année.
Le manque de réalisme à la finition aura coûté cher à Nancy, dominé par Massy (25-24) dans un match qui aurait pu lui permettre de s’installer dans le peloton de tête. Pourtant perturbé par la défense avancée nancéenne en deuxième période, Massy s’est fait une frayeur en fin de rencontre. Malgré un arrêt de Hakkar à 45 secondes de la fin, l’équipe de Thierry Thoni a eu l’opportunité de décrocher le nul sur coup franc direct à une seconde de la fin. Simon Mayayo a vu son ballon contré par la défense massicoise. « We are the champions » pouvait alors retenir dans la salle. Emmené par un grand Desgrolard (11 buts), Massy a fait la course en tête pendant tout le match (14-10 à la pause). Avant de se faire peur en fin de rencontre.
En tête à la pause (12-9), Vernon pensait bien surfer sur son succès contre Pontault la semaine dernière. Mais le SMV a buté sur Besançon (24-30), limité par des rotations moins nombreuses et dépassé physiquement par l’ESBM. A égalité jusqu’à la 39ème minute, l’équipe de Jérôme Delaporte a ensuite été pénalisée par deux exclusions temporaires. Un 4-0 bisontin, avec un virevoltant Claire (9/12 aux tirs) à la finition et un solide Thirion (18 arrêts) dans les cages, fera la différence. Vernon reste muet en attaque et ne peut que constater les dégâts. Les bisontins décrochent leur 3ème succès de la saison.
Avec quatre défaites consécutives chacun, Angers et Chartres n’avaient pas le moral au beau fixe à l’heure de s’affronter à Jean Bouin dimanche après-midi. Dans ce match de la peur pour le perdant ou de l’espoir pour le vainqueur, ce sont les chartrains qui se sont imposés de 6 buts (30-36). Emmenée par Capella (11 buts) et Molinié (10 buts), la formation de Pascal Mahé a mis une mi-temps à prendre les devants. Le premier acte est en effet très équilibré. Si Angers est légèrement distancé (6-9, 14′), il s’en remet à Moreau, Ortega et Pijulet pour revenir dans la partie. A la pause, les angevins sont même devant (17-16). Si Chartres bute encore sur la défense angevine au retour des vestiaires, le deuxième plus gros budget du championnat va ensuite faire respecter sa loi. Un 4-0 permet de reprendre un but d’avance (24-25, 44′), avant de profiter d’une baisse de régime angevine. Angers reste muet en attaque et craque complètement, offrant un large succès à Chartres (30-36).
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