Le PSG, encore sous le choc de sa défaite de mercredi à Chambéry (32-33), se déplace à Brest en Biélorussie dimanche, pour continuer sa bonne série en Champions League.
Six saisons que le Meshkov Brest n’avait pas connu les luttes de l’élite européenne, ni les joies d’un sacre nationale. Il en a été privé par le Dinamo Minsk, avant que ce dernier dépose le bilan début 2014. Brest profite donc de l’aubaine pour retrouver la Champions League, une compétition dont l’équipe de Zeljko Babic n’a jamais passé la phase de poules. Pavel Boshkin, le directeur sportif, voit dans cette participation à la Champions League la preuve de son retour au meilleur niveau de son club : “Même si nous avons profité de l’arrêt du Dinamo Minsk, nous avons prouvé ces derniers temps que notre équipe possédait un beau niveau en accédant à la finale de la ligue SEHA, et nous avons dû aller chercher une qualification au bout de nous-mêmes face à Presov”. Et effectivement, les Biélorusses ne comptent cette saison encore qu’une défaite en cinq matchs dans la ligue des Balkans. Et si il a fallu dominer les Slovaques de Presov (26-24) en finale du tournoi de qualification, les joueurs de Brest ont désormais montré qu’ils avaient le niveau en dominant pendant près de 45 minutes Kiel la semaine dernière. “Brest possède une équipe remplie de grands gabarits, durs à bouger, surtout en défense” confirmait la semaine dernière Alfred Gislason. “Il faut être capable de les faire courir, de provoquer des exclusions. Si vous faîtes déjouer leur défense, vous n’êtes pas loin d’avoir gagné le match”. D’ailleurs, la recrue phare du Meshkov était le pilier défensif de Rhein-Neckar Löwen la saison dernière, le Serbe Nikola Manojlovic. Les deux autres recrues sont également des internationaux reconnus, puisque l’arrière droit autrichien Janko Bozovic jouait l’an dernier en Bundesliga, du côté d’Emsdetten, où il tournait à près de six buts/match tandis que Simon Razgor, l’ailier gauche de Maribor, compte une trentaine de sélections en équipe de Slovénie.
Beaucoup de gros gabarits
L’arrivée de tous ces joueurs étrangers ont réduit d’autant la part des joueurs nationaux, qui apparaissent pour la plupart tous en équipe nationale. Vitali Charapenka, le gardien de but, en fait d’ailleurs partie. Agé de 30 ans, il entame sa dixième saison au club, même si de nombreuses recrues avaient couru à son propos cet été. Pavel Boshkin, le directeur sportif du club, a sauté sur l’occasion de faire signer Dzmitry Mikulenkau quand le Dinamo Minsk a coulé l’hiver dernier, et le demi-centre international le lui rend bien, tout comme d’ailleurs Dzianis Rutenka, petit frère de Siarhei et titulaire au poste d’ailier droit. Janko Bozovic (photo de gauche) est arrivé cet été sur le poste d’arrière droit pour remplacer Robert Markotic, parti vers Aix, et a scoré trois buts dans chacun des trois premiers matchs de Champions League cette saison. Ratsko Stojkovic (photo de tête) est le seul joueur de l’effectif à avoir déjà participé au final Four de la Champions League. C’était il y a deux ans avec les Polonais de Kielce, où le pivot serbe a évolué pendant quatre saisons avant d’arriver en Biélorussie en décembre dernier. Il a été rejoint cet été par son compatriote Nikola Manojlovic, qui a déjà évolué pendant six saisons en Bundesliga, à Göppingen et Rhein-Neckar Löwen. Plus curieusement, on retrouve dans l’effectif David Spiler, demi-centre slovène passé par Zagreb pendant plusieurs saisons, tout comme Ivan Pesic le second gardien croate, passé également par Veszprem. “Nous avons un effectif cosmopolite, mais expérimenté” reconnaissait Zeljko Babic en début de saison. “Beaucoup de nos joueurs ont joué un peu partout, mais cela nous procure une certaine richesse. Ils ont en commun de défendre dur et de monter les ballons”. D’ailleurs, la seule fois cette saison où Brest a pris l’eau défensivement, il s’est incliné 31-39 à la Rioja. Lors des deux derniers matchs, une victoire 28-24 face au Metalurg et une défaite sur le fil 24-25 face à Kiel, c’est la défense qui a permis aux hommes de Babic de rester dans le match.
Un déplacement plus compliqué qu’il n’en a l’air
Bien loin de l’énorme Arena à moitié vide où jouait le Dinamo Minsk ces dernières années, Brest évolue dans une petite salle de 3500 places, la Sportshall Victoria, bien plus compliquée à jouer pour les adversaires. Kiel a pu le constater la semaine dernière, et Berlin avait bien failli s’y faire éliminer la coupe EHF dès le premier tour la saison dernière. Aucun club français n’a pour l’instant affronté le Meshkov Brest, mais les derniers résultats en Champions League vont forcément inciter les Parisiens à la prudence dimanche après midi.