Arrivé à Flensburg-Handewitt il y a deux ans, Steffen Weinhold rejoindra le THW Kiel la saison prochaine, ce qui rendra encore plus spécial pour lui la finale de la Champions League demain. L’arrière allemand revient sur la demi-finale de folie face à Barcelone.
-Steffen, à huit minutes de la fin et à six buts de retard, avez-vous cessé de croire en vos chances?
– Bien sûr, d’ailleurs on a arrêté de jouer (rires)…Non, on a toujours cru qu’on pouvait revenir. Dès que l’un de nous baissait la tête, le copain à côté lui hurlait dessus et le remettait dans le match. On a vraiment tenu notre rang, on a vraiment joué jusqu’au bout, et c’est ce qui fait que cette qualification est d’autant plus formidable. Première participation au Final Four, première finale, tout est parfait.
– Comment vous expliquez le creux en milieu de deuxième mi-temps ?
– On a un peu baissé le pied physiquement, et surtout Saric a vraiment fait la différence. Ils ont empilé les contre-attaques et d’un seul coup, en cinq minutes, tu te retrouves à cinq buts de retard. On fait quarante premières minutes de très bonne facture, et on a un creux de dix minutes qui nous a presque été fatal. Heureusement que les dix suivantes ont été meilleures…
– Justement, décrivez nous un petit peu les dix dernières minutes…
– C’était de la folie. On sentait qu’ils avaient plus de mal en attaque, que Sören faisait des arrêts, mais de là à retourner la situation…Le public nous a poussé, même dans les passages compliqués, et vraiment cela joue un grand rôle dans notre victoire. A partir de la prolongation, et encore plus dans les tirs aux buts, c’est l’équipe la plus chanceuse qui l’emporte. Mattias fait un arrêt décisif, mais surtout, un grand coup de chapeau à nos jeunes qui n’ont pas tremblé sur les ballons décisifs.
– Le chabala d’Hampus Wanne sur le dernier tir au but est vraiment osé…
– Ah vous trouvez? (rires) L’innocence de nos jeunes joueurs nous a fait du bien sur ce match, et c’est bien de savoir qu’ils sont capables de rentrer et de faire la différence. Qu’il mette un chabala ou une mine sous la barre, l’important c’est que la balle soit dedans. Il ne s’est pas posé de questions, et on a besoin de gens qui ne réfléchissent pas trop dans les moments-clés.
– Vous retrouvez demain Kiel, une équipe que vous connaissez bien. Vous nous dites deux mots sur ce match?
– C’est vrai qu’on se rencontre souvent, mais là le cadre sera différent. Cela sera notre première finale de Champions League à tous ou presque, donc forcément le contexte fera que ce match sera à part. On va bien se reposer, histoire d’être d’attaque demain soir. Il nous reste un match pour aller chercher le trophée, et on va se donner à fond. Le fait que ce soit un derby, finalement, ne fait que rajouter à la dramaturgie de l’événement.
– C’est un match spécial pour vous, avez votre signature pour Kiel déjà actée?
– Je n’y pense pas. Je suis à Flensburg, j’ai encore montré ce soir que je voulais que mon équipe gagne, et cela ne fait aucune différence. J’espère que les gens verront un beau match, et qu’on gagnera à la fin. Le reste, on y pensera lundi.