Passé par Paris, le gardien de but Magnus Dahl a vraiment explosé l’an dernier à l’Atletico Madrid. Evoluant désormais à Wetzlar, en Allemagne, il s’est petit à petit fait sa place en sélection, comme numéro 2 derrière Ole Erevik. L’occasion pour nous de revenir avec lui sur sa courte mais riche carrière.
Magnus, quel est ton opinion sur l’Euro qui vient de se finir?
Nous avons fait un bon match contre l’Espagne, et contre la Hongrie. Malheureusement, cela n’a pas été suffisant pour nous qualifier. C’est difficile de dire pourquoi. Nous avons bien joué, mais dans les moments importants, nous avons eu des difficultés. Notamment contre l’Espagne, on a senti que eux avaient l’habitude de ces situations serrées, et nous moins. Mais nous avons quand même fait deux bons matchs.
Tu es excité à l’idée de recommencer le championnat?
Tout à fait. Nous jouons Hambourg dès samedi prochain en championnat, donc on va reprendre très fort. Nous avons, peu de temps après, le quart de finale de coupe à la maison face à Flensburg, et c’est un des gros objectifs de cette fin de saison. Se qualifier pour le Final Four, en gagnant ce quart de finale serait une belle récompense.
Comment tu expliques le début de saison compliqué de Wetzlar?
Nous avons eu une dizaine de nouveaux joueurs cet été, donc forcément nous avons eu besoin de temps. Avec une équipe complétement renouvelée, on ne pouvait pas s’attendre à être opérationnels tout de suite. Mais je pense qu’on a bien progressé, on se trouve beaucoup mieux sur le terrain, et j’espère que cela va continuer dans cette deuxième moitié de saison. Nous voudrions, en plus du Final Four de la coupe, finir le championnat dans le Top 10, avant de viser plus haut pour la saison prochaine.
Tu as retrouvé Ivano Balic à Wetzlar, que tu avais cotoyé à Madrid la saison dernière. Quelle est son importance dans le groupe?
Elle est très grande. Il a beaucoup d’expérience, il sait faire jouer les autres…Il parle beaucoup à l’entrainement, il n’arrête pas de donner des conseils, et étant donné que nous avons un groupe très jeune, il est très utile.
La Bundesliga est-elle comme tu te la représentais avant de venir?
C’est le meilleur championnat du monde. En France, le championnat est très fort, mais je pense que la Bundesliga, sportivement, en termes d’organisation, de remplissage des salles, c’est le top. Tout est fait de façon très professionnelle, tous les matchs sont serrés, il y a des bons joueurs dans tous les clubs, c’est vraiment le must.
Quel est le bilan de ta saison pour l’instant?
J’ai commencé la préparation blessé, puisque je me suis fait opérer cet été. J’ai donc accéléré la rééducation pour être prêt pour le premier match. Et dès le deuxième match, je prends un ballon dans l’oeil, donc je suis de nouveau arrêté six semaines. Donc c’est compliqué de juger. Mais ça va mieux de jour en jour, le club me plait et j’espère encore augmenter mon niveau de jeu en cette fin de saison.
La collaboration avec Andreas Wolff se passe bien?
Oui, c’est aussi un jeune bon gardien. On forme une paire intéressante, on se parle beaucoup, on se conseille beaucoup. Bien sur, il y a une vraie concurrence parce que nous voulons jouer tous les deux, mais elle est très saine, on s’entend bien. Nous formons presque une équipe dans l’équipe à nous deux !
Qu’est-ce que tu retiens de la saison dernière à Madrid?
Elle a vraiment été très très importante pour moi. J’ai eu beaucoup de temps de jeu et j’ai joué sous les ordres de celui qui est peut être le meilleur coach du monde, Talant Dujshebaev. Malheureusement, José Javier Hombrados s’est blessé au genou, et j’ai donc joué beaucoup plus que prévu. Et quand tu joues, tu dois prendre tes responsabilités et montrer ce que tu sais faire, tu n’as pas le choix. A 24 ans, c’est très important, surtout qu’on jouait la Ligue des Champions, donc j’ai progressé.
Quel rôle a joué Hombrados dans cette évolution?
Un rôle majeur, c’est sûr. C’est un gardien très intelligent, avec beaucoup d’expérience, il connait beaucoup les shooteurs et il m’a beaucoup aidé.
D’autres personnes t’ont elles aidé à progresser?
Effectivement, Jota n’est pas le seul. Je parle également beaucoup avec Steinar Ege, mon collègue en équipe nationale, je l’ai quatre fois par semaine au téléphone. Il me conseille aussi pas mal. J’ai la chance d’avoir deux très bons mentors.
Que gardes-tu de ton passage à Paris?
Des très bons souvenirs. Même si j’ai peu joué, j’ai été très heureux pendant deux ans et j’y ai beaucoup progressé. C’est cool de voir que le club évolue, et que le championnat français évolue par la même occasion. Paris tire le championnat vers le haut, et Montpellier, Chambéry et tous ceux derrière sont obligés de suivre. Je crois que ce changement est une bonne chose pour tout le monde.
Revenir jouer en France, ça t’intéresserait un jour?
Oui, tout à fait. Mais pour l’instant, je suis à 100% investi dans le projet de Wetzlar. Mais dans un futur assez lointain, revenir en France me plairait beaucoup, j’y ai passé de bons moments .