Dunkerque s’est incliné pour la troisième fois de sa saison en Champions à domicile, cette fois face aux Hongrois de Pick Szeged (24-25). Une partie qu’ils auraient pu remporter sans un début de match qu’ils ont trainé comme un boulet pendant 60 minutes.
Les Dunkerquois rentrent dans leur match de la pire des manières. Bastien Lamon perd trois ballons de suite, et les Hongrois sont sans pitié. Leurs contre-attaques font mouche et en six minutes, ils ont déjà creusé un écart de quatre buts (2-6, 8′). Il faut d’ailleurs toute la vista de Vincent Gérard pour éviter que l’écart ne se creuse plus, tandis que ses coéquipiers se cassent les dents sur José Manuel Sierra dans les cages hongroises. Toute cette période, les Dunkerquois ont du mal à trouver les solutions offensivement et trainent leur mauvais début de match comme un boulet. Ils reviennent petit à petit dans la partie, grâce notamment à la relation avec Mohamed Mokrani, qui inscrit trois buts dans le premier acte. Touati possède même le pénalty du -2, mais bute sur Sierra. Dans la foulée, alors qu’ils sont pourtant en infériorité numérique, les Hongrois reprennent le large, grâce à trois buts de Gabor Ancsin, qui en rentrant un tir improbable à 12m, donne pour la première fois cinq buts d’avance à Szeged (8-13, 23′). Dans les cinq dernières minutes de la première période, la défense de Dunkerque trouve enfin la solution face à Dean Bombac et Niko Mindegia, qui faisaient à peu près ce qu’ils voulaient jusqu’alors. Associé à trois arrêts de Vincent Gérard, ce regain de forme permet aux hommes de Patrick Cazal de limiter la casse et de rentrer au vestiaire avec un écart de trois buts (12-15, MT).
La bombe Bombac
Les Dunkerquois vont revenir du vestiaire dans de bien meilleures dispositions. En s’appuyant, une nouvelle fois, sur leur défense et sur les arrêts de Gérard, ils neutralisent Bombac et Ancsin et s’offrent une belle d’égalisation. Malheureusement, Mokrani bute sur Sierra seul à 6m, et la machine Bombac se met alors en marche (14-15, 35′). A la passe, au shoot, le meneur de jeu slovène fait absolument tout pendant cinq minutes et redonne trois buts d’avance à Szeged (16-19, 40′). Les deux équipes vont jouer au chat et à la souris une bonne partie de la seconde période. A ce jeu là, Dunkerque récupère même une deuxième balle d’égalisation à 20-20 mais la relance de Gérard est interceptée. Entre la blessure de Soudry à l’entame du dernier quart d’heure et la réussite de Bombac, on pense que Dunkerque ne va jamais y arriver. C’est encore lui qui sert Zubai deux fois de suite, et celui-ci redonne trois buts d’avance aux Hongrois, avant que Mindegia ne provoque le rouge direct de Bastien Lamon (21-24, 53′). Dans un rush de dernière minute, les hommes de Patrick Cazal vont revenir chatouiller Szeged, malgré un nouveau pénalty raté par Emonet. Mais à l’expérience et en provoquant d nombreuses pertes de balle, les Hongrois vont rester devant et l’emporter d’un petit but (24-25, FM).
Ils ont dit :
Patrick Cazal : “On fait une entame de match pourrie, on manque de concentration dès la première minute. Après, on a les situations pour revenir, mais on manque de stabilité dans le niveau qu’on propose. Ce que l’on croit acquis un jour ne l’est plus le lendemain. Encore aujourd’hui, on rate quatre pénaltys, on a des situations à 6 mètres, mais on n’a pas compris ce qu’il faut pour les mettre au fond. Ces manques nous coutent cher, parce qu’on a montré encore aujourd’hui qu’on était capable de tenir. On est trop irréguliers, sur le plan technique, mais aussi mental en ce moment. Cela dure depuis un bout de temps, et d’autant plus quand on est diminués comme aujourd’hui, il faut être forts mentalement. Si on ne l’est pas pour mettre les occasions au fond, on se tire une balle dans le pied”.
Bastien Lamon : “Cela a été un match très physique, comme à l’aller. On a réussi à se mettre au niveau et à retrouver des valeurs qu’on avait perdu il y a trois, quatre jours. De ce côté là c’est encourageant, mais notre début de match nous met dedans. C’est dommage de trainer ça toute la partie. En Champions League, on se doit d’être performant pendant une heure. On ne met pas la qualification de côté, bien au contraire. On se doit de continuer à se battre, car c’est une belle compétition, et que tant que mathématiquement on n’est pas éliminé, il faut continuer à y croire.”
Champions League, 6ème journée | |||
US DUNKERQUE HB 24 (12) | PICK SZEGED 25 (15) | ||
Dunkerque, Stade de Flandres Arbitres: Matija Gubica, Boris Milosevic (CRO) |
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Lamon Joumel Nagy Touati Caussé Soudry Emonet Nieto Grocaut Pejovic Scattolari Paczkowski Mokrani Butto |
1/2 0/0 6/12 1/3 dont 0/1 pén 2/3 3/4 5/8 dont 3/5 pén 0/0 0/0 0/0 0/0 2/5 4/5 0/3 dont 0/1 pén |
Mindegia Vadkerti Källman Garcia Velky Zubai Ilyes Balogh Blazevic Prodanovic Bombac Parrondo Vranjes Ancsin |
2/5 0/0 3/5 0/0 0/0 3/3 0/0 3/7 dont 1/2 pén 1/3 1/2 4/7 dont 2/3 pén 2/2 2/3 4/11 |
Gérard | 16 arrêts / 48 tirs dont 2/5 pén | Sierra Wyczorminski |
13 arrêts / 45 tirs dont 2/5 pén 2 arrêts / 3 tirs dont 2/3 pén |
Entraîneur: | Patrick Cazal | Entraîneur: | Juan Carlos Pastor |
Exclusions: | 8 min (Caussé, Grocaut, Lamon, Nagy) + CR Lamon | Exclusions: | 12 min (Vranjes x3, Blazevic, Zubai, Ancsin) |
Je ne sais d'où vous tirez vos stats mais Nagy a 0/0 en lieu et place de Joumel… Dalibor a bu un coup de trop. sinon je recommande le site de l'EHF, une référence en la matière 😉
Et on y croit pour l'USDK : il manque juste un je-ne-sais-quoi à chaque match pour gagner les prochains
Je ne vais pas commenter sur le match, j'ai déja répondu dans le forum.
Je pense que Cazal devrait faire venir un adjoint, une personne, qui est habitué des compétitions Européennes
afin de faire travailler aux joueurs sur la culture de tactique, de la rigueur au tir et l'intelligence du jeu.
Tant que Dunkerque ne fait pas travailler ces défauts, aucune chance que Dunkerque ne ferai une bonne campagne Européenne. Que ce soit LdC, soit en EHF et même en Challenge. Je n'ai pas oublié Dunkerque-Skövde HK en final de challenge EHF 2004. J'ai vu ce match en Suède, pfff !