LFH – J15

IPH et Fleury dos à dos, Besançon enchaîne

Suite et fin de la quinzième journée du championnat mercredi, après les victoires de Toulon à Nice (30-26) et de Metz au Havre (33-20) le week-end dernier. En milieu de semaine, Issy-Paris et Fleury se sont séparés sur un match nul (26-26) au terme d’un match d’une grande intensité. Besançon a enchaîné un second match sans défaite en accrochant l’UMB-B sur son terrain (29-29) tandis que Nantes a ramené trois points précieux de Nîmes (25-24).

L’Affiche : Issy-Paris Hand – Fleury 26:26 (12:14)

Oftedal Issy-Paris 4

Stine Oftedal a encore été le détonateur de l’attaque parisienne.

Trois jours après leurs escapades européennes respectives, Issy-Paris et Fleury ont livré un match d’une grande intensité physique malgré la fatigue accumulée par leur dernier mois de compétition. Si, en cas de victoire, IPH espérait revenir à une longueur de son adversaire du jour, Fleury voulait, quant à lui, accroître son avance sur les joueuses d’Arnaud Gandais. Ce sont les visiteuses qui rentrent le mieux dans leur match en profitant des pertes de balles parisiennes pour prendre le contrôle de la rencontre (2-4, 9′). Plus agressive sur le porteur du ballon et bien aidée par leur gardienne Darly Zoqbi, la défense des Panthères perturbe la circulation de balle des Lionnes (6-10, 21′).  “C’est dommage de ne pas avoir su tuer le match alors que nous menions de quatre buts, note la portière de Fleury.  Mais, aussi bien pour nous que pour Issy, la fatigue accumulée n’est pas toujours facile à gérer dans ces moments-là“. Les attaques de la bande à Gnonsiane Niombla deviennent plus précipitées tandis que la défense des Isséennes monte en régime. (12-14, MT).
On a encore beaucoup de travail à effectuer dans le jeu, mais nous avons fait preuve d’une belle force de caractère, se félicite la demi-centre parisienne Stine Oftedal. Nous sommes encore trop inconstantes, puisque nous sommes capables de faire de belles choses à certains moments et jouer à l’envers à d’autres moments.” Après deux pertes de balle et une exclusion, IPH cède de nouveau du terrain à son adversaire (14-18, 35′) avant que sa défense, orchestrée par Amélie Goudjo, grimpe dans les tours. “On manque de lucidité au moment de creuser un écart plus important, souffle Frédéric Bougeant, l’entraîneur fleuryssois. Mais, au vu du comportement de mes joueuses, je ne peux que les féliciter de ce résultat.” Durant les vingt-cinq dernières minutes, les Parisiennes n’encaissent que huit buts : gênées par la prise en stricte de Marta Mangue mais aussi par les arrêts d’Armelle Attingré, les plans d’attaques fleuryssoises se retrouvent perturbés (20-21, 47′). Les exclusions se multiplient, preuve d’un engagement sans faille de part et d’autre du terrain. Menées de deux buts à cinq minutes de la fin, les filles d’Arnaud Gandais puisent dans leurs ultimes ressources pour décrocher les deux points du nul (26-26, FT).

Alberto Fleury

IPH a réalisé une grosse performance défensive en seconde période .

On progresse sur cette équipe de Fleury contre qui nous avons perdu par deux fois depuis le début de la saison et que nous tenons en échec aujourd’hui, analyse Arnaud Gandais, l’entraîneur francilien. Il va falloir maintenant renverser la vapeur.” Avant que Stine Oftedal n’ajoute : “Au vu de la physionomie du match et de l’adversaire, ce nul est un bon résultat. Des regrets de ne pas avoir su prendre l’avantage? Peut-être… Je ne sais pas vraiment à vrai dire car c’est nous qui revenons au score.” Après avoir mené tout le long du match, Fleury préfère finalement positiver malgré ce partage des points. “Issy est toujours derrière nous au classement général, c’est ce qui est important aujourd’hui, note Darly Zoqbi. Pour nous, c’est un bon résultat.” Un constat partagé par son technicien Frédéric Bougeant : “Venir faire match nul ici après être rentré de Russie lundi dans la soirée, c’est un très bon résultat. Voir les filles se battre sur chaque ballon de la première à la dernière minute malgré la fatigue, je n’ai qu’un mot à leur dire : respect.”

IPH : Oftedal 5/10(8-6, 14′), Goudjo 4/4, Signaté 4/11, Lassource 3/5, Briemant 3/6, Spincer 3/6, Keita 2/3, Kpoze 1/3, Wibe 1/1, N’Gouan, Camara. Gardiennes : Attingré 15 arrêts/41, Garba.

Fleury : Lopez 5/8, Siodmiak 4/6, Fernandez 4/8, Houette 4/8, Bruneau 3/5, Kamdop 2/4, Mangue 2/3, Alberto 1/1, Niombla 1/4, Tounkara 0/2, Rassinoux, Cissé. Gardiennes : Zoqbi 15 arrêts/41, Callavé.

Nîmes – Nantes 24:25 (11:14)

Nantes

Crédit photo : Laury Rousseau

La peur des play-downs. A quatre journées du terme de la phase régulière, l’équipe qui allait s’incliner lors de cette confrontation directe pouvait dire adieu à une qualification en play-offs. Plus mordantes et plus précises en attaque, les Nantaises guidées par Wendy Lawson obligent les Nîmoises à prendre leurs responsabilités en attaque très tôt dans la rencontre (2-5, 7′). Nina Jericek se charge de mettre les Gardoises sur les bons rails alors que, dans le même temps, Marina Pantic enchaîne les parades dans son but (8-6, 14′). Mais, à la suite du temps-mort de Stéphane Moualek, les Nîmoises retombent dans leur travers et ne profitent pas des exclusions adverses (10-13, 24′). Au retour des vestiaires, Katarina Tomasevic aide les siennes à faire le trou (11-16, 34′). Malgré les arrêts de leur gardienne, les Nantaises n’arrivent pas à tuer le match, coupables de plusieurs fautes techniques en attaque (15-20, 44′). Encore à cinq buts à sept minutes du terme de la rencontre, les Nîmoises profitent finalement d’une double exclusion nantaise pour revenir au score (24-24, 29′). Mais Estelle Nze Minko, ancienne nîmoise, crucifie ses anciennes partenaires pour donner les trois points de la victoire aux Roses (24-25, FT). Nîmes, actuelle lanterne rouge, compte désormais sept points de retard sur le sixième, tandis que Nantes revient à hauteur de Nice, quatre unités derrière l’UMB-B.

Johanna Lombardo – Nîmes (Midi libre) : “On a joué en dents de scie. Il y avait du stress, puis on a réussi à se lâcher et revenir. Malheureusement, cela n’a pas été suffisant. C’est dur. Maintenant, il va falloir gagner ces matches en play-downs…

Nîmes : Jericek 11/14, Dancette 4/7, Son 3/7, Carrat 2/2, Limal 2/3, Ayglon 2/5, Elghaoui 0/1, Champion 0/2, Lombardo 0/3, Asperges, Nicolas, Petiot. Gardiennes : Pantic 6 arrêts/22, Carretero 5/14.

Nantes : Lawson 6/10, Popovic 5/7, Nze Minko 4/8, Dhaouadi 4/8, Coatanea 3/7, Bals 2/3, Dzono 1/1, Godel 0/1, Anti, Cousin, Le Hir, Diop. Gardiennes : Tomasevic 15 arrêts/37, Obein 0/2.

Les autres matchs de la quinzième journée :

UMBB

A l’image de Céline Senamaud, l’UMB-B a été tenu en échec par Besançon sur son terrain.
Crédit photo : UMB-B

En concédant le nul sur son terrain face à Besançon (29-29), l’UMB-B s’est sérieusement compliqué la tâche pour éviter de terminer à la sixième place de la saison régulière. Pire, elle voit, Nice et Nantes revenir à quatre points, alors qu’elle se déplacera chez les Nantaises dimanche avant de recevoir Fleury et un dernier déplacement à Metz. Mais il ne faudrait rien retirer à la performance de Bisontines en terre bordelaise, preuve des progrès constants du collectif de Camille Comte. En tête durant les vingt-cinq premières minutes de la rencontre (10-10, 26′), Natalya Vasileuskaya et ses partenaires ont su exploiter les approximations adverses dès le début de match (16 pertes de balle). En tête à la mi-temps (13-12), l’Union ne parvient pas à faire la différence aux retours des vestiaires, coupables de multiples fautes techniques (17-19, 40′). Monika Bancillon, l’arrière bisontine fait du mal à la défense bordelaise, mais Alexandra Lacrabère, en dedans en première mi-temps, fait parler la poudre de l’Union en seconde période (28-25, 55′). Et grâce à plusieurs arrêts décisifs de leur gardienne Marina Munoz, les filles de Camille Comte parviennent à revenir au score pour ramener deux points précieux en Franche-Comté.

Emmanuel Mayonnade (UMB-B) :On fait chi… Elles ont une joueuse particulièrement dangereuse, c’est l’arrière gauche brésilienne Moniki Bancilon… Je demande aux filles de ne pas la laisser prendre un tir en fin de match, et on la laisse faire (8/19 dont 3 dans les 10 dernières minutes). Tant pis pour nous, on ne peut s’en prendre qu’à nous. On s’est fait prendre à notre propre jeu. On perd à cause de l’indiscipline générale. Il va encore nous falloir patienter.”

Camille Comte (Besançon) :Le match nul reflète la rencontre, on l’a mérité. Nous sommes vraiment bien dans notre entrée de match et on montre tout de suite de la qualité de jeu et de la détermination. On est dans la continuité des dernières prestations contre Nîmes et le Havre. On arrive à tenir totalement l’Union sur la première mi-temps. Le début de deuxième période est du même calibre, on revient même avec un peu plus de rythme. On a quelques difficultés défensives face à Lacrabère et Lévêque mais notre niveau actuel, notamment en défense et la performance de Maria, nous a permis de mettre un 3-0 à la fin pour aller chercher le match nul.

Le week-end dernier Toulon/Saint-Cyr Var Handball s’était imposé à Nice (30-26) tandis que Metz battait le Havre (33-20).

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