Les budgets des clubs de LNH poursuivent leur hausse cette saison, même si des disparités importantes sont à noter entre les différents clubs. Le budget moyen progresse en effet de 9%, le PSG menant la danse de très loin avec ses 14,76 M€. Infographie et analyse réalisées en association avec Score n’co.

Crédit photo : Jean-Pierre Riboli
Le développement économique des clubs de LNH se poursuit cette saison. Avec un budget moyen de 4,4 M€, en progression de 9%, l’Elite du handball hexagonal se porte bien. C’est le fruit d’un travail entamé depuis plusieurs années, puisque l’évolution du budget moyen est en constante hausse depuis dix ans. Il a ainsi progressé de 209% par rapport à la saison 2004-2005. Plus significatif car révélateur de l’homogénéité d’un championnat, le budget médian progresse de 14% cette saison pour s’établir à 3,6 M€. En hausse de 195% depuis dix ans, il a connu une forte croissance depuis deux ans, augmentant de 35%. Ces évolutions confirment que l’arrivée de sponsors, le développement des salles et la médiatisation accrue, notamment avec BeIN Sports, permettent aux clubs de développer leur économie. La fourchette de répartition des droits TV sera par exemple cette saison comprise entre 126.000€ et 221.000€ par club. Elle comprend une part fixe, mais également une part variable en fonction du classement en fin de saison et des objectifs de développement (respect du cahier des charges marketing, habillage des salles, …).
Paris seul au monde

Crédit photo : Stéphane Pillaud
Comme la saison passée, il y a le PSG et les autres. Depuis son rachat par Qatar Sport Investment (QSI), Paris évolue sur une autre planète financière dans l’Hexagone et affiche le plus gros budget européen. Les parisiens voient leur budget augmenter de 9%, passant à 14,76 M€. Si cette somme impressionne dans un championnat français peu habitué à de tels chiffres, elle constitue en revanche une faible part de l’investissement global de QSI dans le PSG. Le salaire brut annuel de Zlatan Ibrahimovic, la star du PSG version football, culmine en effet à 18 M€ par an. De quoi relativiser les presque 15 M€ de budget de la section handball.
Pas « d’effet titre » pour Dunkerque
Montpellier (7,41 M€), Dunkerque (4,53 M€) et Nantes (4,23 M€) complètent ensuite les premières places du classement des budgets de LNH. La dynamique est cependant très différente entre ces trois clubs. Si Montpellier a ouvert son capital à de nouveaux investisseurs et s’est donné de l’air sur le plan financier, Dunkerque a dû se serrer la ceinture à l’intersaison. Le titre de champion de France n’a pas permis à l’USDK de passer un cap dans son développement économique. Son budget est en effet en baisse de 2% par rapport à la saison passée. Pour Nantes, en revanche, les indicateurs sont au beau fixe avec une progression de 11% par rapport à l’exercice précédent. Les nantais peuvent notamment compter sur des recettes de billetterie importantes et le match contre le PSG délocalisé au Parc des Expositions pour diversifier leurs revenus.
Budget en baisse à Chambéry

Crédit photo : Jean-Pierre Riboli
Si Tremblay s’est donné les moyens de ses ambitions, avec un budget en hausse de 16%, Chambéry voit le sien chuter de 6% par rapport à la saison précédente, pour s’établir à 3,89 M€. Les temps sont plus difficiles en Savoie, et l’heure est donc aux économies. L’absence de participation à la Coupe d’Europe a impacté le budget prévisionnel. La priorité est désormais donnée aux jeunes joueurs du centre de formation pour permettre au club de retrouver les premières places au classement. L’écart budgétaire se creuse néanmoins saison après saison avec les équipes les plus ambitieuses.
Créteil explose les compteurs
Aix, qui ne cache pas son désir de jouer l’Europe d’ici trois saisons, poursuit son développement économique avec un budget en hausse de 26% (3,63 M€). Saint-Raphaël est de son côté 8ème au classement des budgets, avec une progression de 3% et des ambitions affirmées pour le haut de tableau. La progression la plus impressionnante est à mettre à l’actif de Créteil. Avec un recrutement ambitieux, le club du Val-de-Marne s’est donné les moyens de ses ambitions pour son retour en LNH. Créteil voit ainsi son budget bondir de 51% par rapport à la saison passée en Pro D2. Un bel exemple qui prouve qu’un passage à l’étage inférieur peut permettre à un club de revenir plus solide en LNH.
Toulouse, l’exception
Avec un peu plus de 3 millions d’euros de budget, Toulouse fait figure d’exception parmi les équipes qui visent une place en haut de tableau à l’issue de la saison. Le club de la Ville Rose a certes un budget en progression de 10%, mais a près de 1,5 M€ de moins que Dunkerque. Un vrai gouffre financier que les toulousains espèrent gommer sur le terrain.
Istres, loin derrière
Enfin, quatre équipes bouclent le classement : Nîmes (+19%), Sélestat (+15%), Cesson (+3%) et Istres (+34%). Les istréens ont ainsi un budget 7,8 fois plus faible que celui du PSG. Les deux formations ne jouent pas dans la même cours, Paris rêvant ouvertement de Ligue des Champions quand Istres vise le maintien pour son retour en LNH. Le budget istréen est d’ailleurs plus faible que celui d’Ivry cette saison en Pro D2 (2,5 M€).
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