LNH – Créteil

Q. Minel : “J’ai les crocs”

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Plus que six jours avant que Créteil ne retrouve le chemin des parquets, mercredi prochain face à Istres. Après une dernière victoire face à Tremblay en préparation à laquelle il n’a pas participé (26-23), l’arrière gauche Quentin Minel nous livre ses impressions sur l’avant saison et ses ambitions pour la saison à venir.

Handnews : A moins d’une semaine des matchs officiels, quel bilan fais-tu de votre préparation ?

Quentin Minel : Tout évolue dans le bon sens, le groupe vit bien en dehors du terrain. Les nouveaux se sont bien intégrés et la confiance est arrivée dès le départ. Nous avons gagné notre premier match de préparation face au Metalurg Skopje, et forcément on a immédiatement engrangé en confiance pour la suite. Si on avait pris une valise, les choses auraient peut être été un peu différentes mais bon… Malgré tout, notre équilibre est encore tout neuf, quand on aligne trois nouveaux joueurs sur la base arrière on tâtonne encore un peu, mais tout prend pour l’instant le bon chemin.

HN : Comment avez-vous géré l’absence de Nédim Rémili, qui ne reviendra que fin septembre ?

Q.M : On fait comme on peut, mais cela fonctionne. Dejan Malinovic joue beaucoup, et pour faire tourner c’est moi ou Erwann qui jouons à droite. Son absence n’a pas été un gros handicap, on a trouvé des solutions pour pallier à ce que notre deuxième gaucher ne soit pas là. Mais forcément on est impatient que Nédim revienne pour renforcer notre côté droit.

HN : Quel va être votre objectif avec Créteil cette saison ?

Q.M : On a un objectif sur deux ans qui est d’être européen. On va déjà assurer le maintien, et cela le plus tôt possible. Si les points nécessaires sont acquis en février alors on pourra essayer de jouer notre carte et d’aller plus haut. Je pense qu’on peut viser la huitième ou la neuvième place, cela ne sert à rien de se mettre une grosse pression en disant qu’on veut être quatrièmes dès notre remontée. On va jouer, on va prendre les points le plus vite possible, et ensuite on verra où cela nous mène.

HN : Vous allez commencer par la Coupe de la Ligue, qui peut faire de vous une équipe qui joue l’Europe en gagnant cinq, voire quatre fois. Cela ne vous fait-il pas envie ?

Q.M : La Coupe de la Ligue n’est pas un objectif clairement affiché par le club, mais effectivement cela peut être intéressant. C’est une bonne occasion de se montrer, pourquoi pas de prendre un trophée et c’est effectivement le moyen le plus rapide d’être européen. Tu peux y arriver en gagnant cinq matchs plutôt qu’en bataillant toute l’année. On va là aussi prendre les matchs un par un, mais je crois que cette réalité est quand même dans les têtes de beaucoup d’entre nous.

HN : Vous avez perdu cet été Pierre Montorier et Olivier Nyokas, deux cadres de l’équipe ces dernières saisons. Est-ce le moment pour des joueurs comme toi ou Antoine Ferrandier de prendre plus de leadership à Créteil ?

Q.M : Je vais être honnête, leur absence a été bizarre à vivre sur les deux trois premières semaines. On ne perd pas deux joueurs qui ont passé trois et cinq ans au club comme ça, surtout avec le poste et la place qu’ils avaient dans l’équipe. Mais en début de saison, le coach a demandé à Hugo Descat et à moi d’épauler Grosas, le capitaine. Cela fait longtemps que nous sommes au club, nous connaissons bien la maison, et je pense qu’en vieillissant cela parait normal.

“Les recrues peuvent nous faire franchir un palier”

Minel Créteil 2

HN : Est-ce que les recrues de cet été peuvent également apporter à ce niveau là ?

Q.M : Évidemment, la plupart des recrues ont plus d’expérience qu’Hugo et moi réunis. Quand ils parlent on les écoute, parce qu’au niveau technique et tactique ils ont un vécu qu’on n’a pas forcément. Bien sûr, il y a la barrière de la langue, mais on se débrouille avec l’anglais. Il y a une auto-émulation dans l’équipe, tout le monde apporte et cherche à faire devenir l’autre meilleur et c’est profitable à tous.

HN : Le club a beaucoup recruté sur le poste d’arrière gauche et sur celui de demi-centre. Comment le vis-tu ?

Q.M : Très bien ! L’an dernier la situation était un peu spéciale, on n’avait pas vraiment d’ailier gauche donc on a été obligé de faire jouer un demi-centre ou un arrière gauche à l’aile. Bien sûr, quand tu as l’habitude de jouer 60 minutes par match, c’est un peu frustrant de jouer moins. Mais tu te rends vite compte que c’est bénéfique, que tu te disperses moins quand tu as quelqu’un sur le banc pour te faire souffler. Si jamais tu as besoin de te recentrer, tu peux aller te poser, récupérer, pour retourner au combat après. La concurrence est présente à tous les postes, elle va nous stimuler et c’est l’équipe qui va en bénéficier.

HN : Tu n’as pas pris le recrutement d’Erwann Siakam comme un manque de confiance ?

Q.M : Non, pas du tout. Le club a des ambitions élevées et c’est donc normal qu’il aille recruter des joueurs de ce niveau. Que ce soit Erwann ou les autres, les recrues ont le niveau pour nous faire franchir un palier. Même si on ne m’en a pas parlé avant, je ne l’ai pas mal pris. La concurrence va m’aider à progresser, à me remettre en question et à tout donner tous les jours à l’entrainement.

HN : Au moment de la descente en Pro D2, tu avais émis le souhait “de ne pas être oublié”. Est-ce que tu penses que tu y es arrivé ?

Q.M : Ce que je voulais dire par là, c’est qu’en Pro D2 on a beaucoup moins de visibilité qu’en LNH. Je crois que j’ai fait une saison plus que correcte, même si elle aurait encore pu être mieux…Maintenant au niveau de la visibilité médiatique des performances, c’est sûr que ça passe un peu inaperçu. Tu passes d’une saison en LNH où il y a des nominations, plein de choses positives à autre chose. Forcément, c’est frustrant. Maintenant, on a mis à profit cette saison pour travailler, pour revenir meilleur et je crois que cette saison en Pro D2 nous a servi, dans la cohésion et dans l’envie. Personnellement, j’ai les crocs comme au premier jour.

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