En « claquant » quatorze buts à Créteil, Raphaël Caucheteux a été une fois de plus l’un des piliers d’une maison raphaëloise dont le ravalement se fait avec brio. Toujours placé mais rarement gagnant avec le SRVHB, le bientôt trentenaire espère une saison aussi radieuse que le soleil varois.
Aussi discret que son double mètre pourrait l’empêcher de l’être, Raphaël Caucheteux fait partie de ces figures incontournables de LNH. Goleador en puissance, métronome rarement déréglé, l’ailier gauche vit déjà sa huitième saison sous les couleurs varoises. Après avoir connu un dernier exercice aussi frustrant que décevant, le Montpellierain espére que tout est place cette fois-ci pour que le SRVHB retrouve la lumière.
A quelques jours de recevoir le MAHB, club qui l’a formé et qui, à l’heure actuelle, propose pour lui « le plus beau handball de l’Hexagone », il revient sur un premier mois de compétition des plus prometteurs.
« Par rapport à la saison passée, tout tourne mieux, avoue-t-il. L’état d’esprit du groupe est bien meilleur, les relations humaines avec le coach aussi, si bien que l’on a débloqué certaines choses et cela se sent sur le terrain. Christian Gaudin a énormément apporté à Saint-Raphaël, construisant un club solide, amenant toute la rigueur du haut niveau. Mais cela ne passait plus vraiment avec trop de joueurs… »
« On a envie de se battre ensemble »
Nouvelle tête, nouvelles idées, donc, en la personne de Joël Da Silva, passé d’Ouest en Est avec pour l’instant des résultats plus que probants. Et, en prime, toute une équipe adhérant à sa façon de faire. Quelques bonnes explications dans le vestiaires afin de « se débarrasser des vieux démons » et c’est un Saint-Raphaël reboosté croquant entre autres le PSG (32-31) qui a pu sortir de l’oeuf. « La cohésion y est de nouveau et la manière dont on est revenu à Créteil après un gouffre de neuf buts, sept à la mi-temps en est l’illustration. On a envie de se battre ensemble. La débauche d’énergie ne nous pèse pas, on se lâche vraiment cette saison. »
Un résultat nul (35-35) sur le parquet cristollien qui ne peut être « que bénéfique » aux Raphaëlois d’Arnor Atlason, demi-centre fortement attendu cette saison, à l’instar du pivot Alexander Lyngaard, autre talent venu du froid au potentiel de feu. « Tout le monde a pris conscience qu’on ne pouvait pas que s’appuyer sur Aurélien (Abily) et Morten (Olsen) afin de débloquer parfois la situation ! Ce sont des gars aussi adorables que pétris de qualités, il leur fallait juste le contexte, assure Caucheteux. On n’a pas à se cacher : on a potentiellement ce qu’il faut pour retrouver le Top 4 de LNH. Surtout depuis que Wissem Hmam , avec toute son expérience et sa capacité à driver la défense , a débuté le travail avec nous… »
« Je veux jouer l’EHF Cup l’an prochain »
Une nouvelle base dont le moteur, basé sur une confiance et un investissement de tous, pourrait permettre aux Sudistes de renouer avec le giron EHF. Un objectif avoué, désiré, à commencer pour Raphaël Caucheteux regrettant n’avoir totalement pu prouver son potentiel sur la scène européenne. « C’est clair : je veux jouer l’EHF Cup l’an prochain et on va tout faire pour ! Excepté la défaite à Nantes, on est dans les clous. Notre plus gros danger serait de se mettre au niveau d’équipes un peu plus faibles et du coup perdre des cartouches importantes dans ces duels à notre portée. On se doit d’être très vigilants, » prévient-il.
Le groupe, avant l’individu, et pourtant ce dernier aligne depuis plusieurs saisons des statistiques brillantes qui pourraient lui permettre de prétendre à d’autres ambitions. « Je suis évidemment heureux de mes performances… quand elles profitent à l’équipe ! A mon poste, je suis seul et j’ai la confiance du coach. J’aime avoir ces responsabilités. Maintenant, je n’ai jamais vraiment eu ma chance au niveau international alors oui, j’espère effacer cela rapidement…avec Saint-Raphaël. »