EHF Cup – Toulouse

Zvizej, le tour d’Europe continue

Zvizej Toulouse 2

Le FENIX Toulouse retrouve la Coupe d’Europe ce mercredi avec un déplacement à Melsungen en Coupe EHF. Si le club n’a plus connu d’aventure européenne depuis onze saisons, son pivot slovène Miha Zvizej, lui, ne reste que sur deux saisons d’abstinence. Rencontre avec un des hommes de base du club toulousain.

Quatre buts contre Chambéry, six contre Cesson, sept contre Dunkerque avec un 7/7 au shoot, Miha Zvizej est actuellement le deuxième pivot le plus prolifique de LNH derrière le Cessonnais Mathieu Lanfranchi. Mais quand on lui cite ses stats, il a vite fait de se réfugier derrière une valeur qui lui est chère, celle du collectif. “Si je joue bien, si je marque, c’est que j’ai des bons ballons” dit-il. “Si je récupère le ballon dans de mauvaises situations, c’est plus compliqué de marquer, mais en ce début de saison, tout se passe plutôt bien”. Quatrième meilleur buteur de son club la saison passée, il est une des valeurs sûres qui ont permis aux Toulousains de se qualifier pour la Coupe d’Europe.

“On a fait du bon boulot la saison dernière, on a réussi à gagner des matchs importants à la maison et à prendre les points quand il le fallait.” se rappelle-t-il. “On a beaucoup travaillé, beaucoup progressé et notre récompense est cette coupe EHF”. Une compétition que l’homme à la barbe rousse a déjà connu par le passé, lors de son passage par Silkeborg, au Danemark. Il a même cotoyé la Champions League deux saisons, dont une, en 2009/10, avec Gorenje Velenje, dans son pays natal. “Je me souviens que tous ces matchs, ils avaient un truc en plus. Tous les clubs sont très bons, et il n’y a pas de match facile. Les adversaires, même quand ils sont derrière au score, ils vont continuer à jouer parce qu’il y a toujours un match retour” raconte-t-il.

Un calendrier très chargé

Dumoulin ToulouseLe FENIX arrive sur cette double confrontation face aux Allemands de Melsungen, épouvantail de ce second tour, avec des certitudes sur son propre jeu, beaucoup moins sur celui de l’adversaire. “On a réussi à être très très costaud sur nos deux matchs à domicile, on a joué très dur en défense notamment” se réjouit Zvizej, qui a prolongé récemment son contrat dans la ville rose. “On a mal joué contre Cesson à l’extérieur par contre, sans trop savoir pourquoi. Mais le match contre Dunkerque nous a permis d’engranger de la confiance avant le match à Melsungen.” Et justement, qu’attend-t-il de ce match en Allemagne?

“C’est une équipe qui a de bons joueurs partout, des internationaux à tous les postes. Mais cela va être un peu la surprise, ce n’est pas comme en LNH où on joue les équipes trois, quatre fois par saison. Là, on part quand même dans l’inconnu, et c’est excitant”. Ce premier tour de coupe d’Europe arrive en plein milieu d’un début de saison chargé, qui aura vu Toulouse affronter Chambéry et Dunkerque avant d’aller défier Montpellier et Saint Raphaël en revenant de Melsungen. Un programme qui arrangerait presque Miha Zvizej : “Je pense que finalement c’est un avantage de commencer par les gros clubs. On est tout de suite dedans, on ne réfléchit pas trop, et on a vu qu’on était déjà prêt pour le combat, ce qui nous a permis de gagner en confiance”. Mais Cyril Dumoulin le soulignait en début de saison, le danger pour Toulouse, ce sera les blessures. “Pour l’instant tout va bien” tempère le pivot slovène quand on lui rapporte les propos de son coéquipier. “On croise les doigts, même si on sait que l’effectif est réduit cette saison. C’est comme ça, on n’y peut rien de toute façon.”

Toni Garcia, monsieur plus toulousain

Toni GarciaOutre Cyril Dumoulin, le FENIX pourra compter sur de nombreux éléments expérimentés en coupe d’Europe pour passer l’obstacle allemand. “Jérôme Fernandez a joué la coupe d’Europe de nombreuses fois, pareil pour Danijel Andjelkovic, qui a dû jouer la Champions League six ou sept fois quand il était en Hongrie” rappelle Miha Zvizej, qui a lui participé deux fois à la plus grande compétition européenne du temps où il évoluait à Gorenje Velenje, puis avec Silkeborg, au Danemark. “Mais il y a aussi Valentin Porte, qui a vécu quelques grands événements avec la sélection, et Cyril Dumoulin qui a connu la Champions League à Chambéry. Le club n’a presque pas d’expérience de ces rendez-vous, mais les joueurs si.” Et son nouveau coach, Toni Garcia, fait également partie de ceux qui ont sillonné l’Europe. En tant que coach adjoint de Manolo Cadenas, il avait atteint la finale de la coupe des coupes en 2010 avec Granollers, avant d’atteindre les huitièmes de finale de la Coupe EHF deux saisons plus tard.

Mais plus que son expérience, son arrivée a changé les habitudes à Toulouse. “Il nous fait beaucoup travailler tactiquement, plus que ce que l’on faisait les années précédentes” admet Zvizej. “Au début on a eu quelques problèmes de communication parce qu’il ne parlait pas beaucoup français, mais finalement maintenant, tout le monde parle espagnol (rires). Cette arrivée est une très bonne chose pour le FENIX, c’est un coach qui connait très bien le handball et qui va nous faire encore progresser”. Au point de pérenniser tous les ans cette aventure européenne ? “C’est le but bien sûr!” conclut le barberousse toulousain. “On aimerait finir dans les quatre premiers, pour jouer la Coupe EHF ou la Champions League la saison prochaine. C’est très optimiste, parce que cinq, six clubs se battent pour quatre places. Mais évidemment, maintenir le club en coupe d’Europe serait parfait pour tout le monde”.

Kevin Domas

2 CommentairesPoster un commentaire

  1. Sasori - le 30 septembre 2014 à 18h40

    . « Il nous fait beaucoup travailler tactiquement, plus que ce que l’on faisait les années précédentes »

    C'est que je disais, les coachs Espagnols sont plus tacticien que ceux des Francais sauf Onesta et Contanstini. Ce n'est pas pour rien que les clubs Espagnols ont dominé les coupes d'Europe pdt 30 ans !

    • skancho - le 30 septembre 2014 à 18h49

      Certes, les coachs espagnols jouent plus sur la tactique, c'est indéniable. Ne pas occulter non plus la différence de budget colossal entre Asobal et LNH durant des décennies. Ce n'est que récemment que les clubs français rivalisent à ce niveau là (avec des résultats bien meilleurs que les espagnols, comme en attestent la CDC et l'EHF). Donc mettre en avant le déficit tactique des entraîneurs français en général, oui, mais occulter la corrélation énorme budget/résultat, c'est oublier la principale cause de la différence de résultat entre les deux ligues dans les années 80-90-2000

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