Tremblay a vécu une saison 2013-2014 cauchemardesque. Avec un changement d’entraîneur en cours de saison et un maintien assuré dans les dernières journées, le club francilien a terminé loin de son objectif initial. L’arrivée de David Christmann va-t-elle impulser une nouvelle dynamique ? Romain Ternel se confie à Handnews.
Arrivé la saison passée à Tremblay, Romain Ternel s’apprête à vivre sa deuxième année dans le 93. A l’instar de ses coéquipiers, il espère que la réussite sera davantage au rendez-vous pour son équipe, mais aussi sur un plan personnel. « Mon objectif est d’être meilleur que la saison passée, avoue le demi-centre. Cela me semble être la moindre des choses pour mes coéquipiers, le club et les supporters. Je pense avoir été au niveau sur cinq ou six matches. C’est insuffisant et je le sais très bien. J’ai une part de responsabilité dans l’échec que fut la saison passée, notamment sur l’organisation offensive. »
La méthode Christmann
Crédit photo : Jean-Pierre Riboli
Une nouvelle page s’écrit désormais à Tremblay, avec David Christmann aux commandes. Après avoir réussi des miracles avec Cesson, le technicien a décidé de relever un nouveau challenge. Romain Ternel le connaît bien pour l’avoir côtoyé en Bretagne. Heureux de retrouver son ancien entraîneur ? « Ni heureux, ni malheureux. L’avantage que je peux avoir par rapport aux autres, c’est de connaître son mode de fonctionnement et sa philosophie du handball. J’étais parti pour voir autre chose et au final nos routes se recroisent ! (rire) » Le style Christmann reste inchangé, avec des ambitions bien affirmées. « Il a la même philosophie de jeu, en revanche les systèmes mis en place sont un peu différents de ce que j’ai pu connaître avant avec lui. »
Le principal défi pour Tremblay en début de saison sera d’oublier les difficultés vécues lors du précédent exercice. Le groupe a été touché et doit retrouver progressivement la confiance. « Moralement, je ne pense pas que la saison passée soit oubliée, confie Romain Ternel. Quand tu as vécu plusieurs saisons difficiles, ça marque les esprits. Mais beaucoup de choses ont changé, que ce soit le staff, le mode de fonctionnement ou les règles internes du groupe. C’est une nouvelle formule qui va permettre de ne pas ressasser le passé et d’aller vers l’avant. » Romain Ternel espère même s’appuyer sur les difficultés vécues pendant plusieurs mois pour repartir plus fort au combat. «J’ai tendance à penser que tu te construis sur ton vécu, explique-t-il. Cela te permet de mieux appréhender les difficultés à venir. Il ne faut donc pas oublier mais se servir de nos mésaventures pour avancer et reconstruire quelque chose à Tremblay. »
Tremblay, une dynamique à construire
Les arrivées de Putics (arrière gauche), Darras (ailier droit), Bundalo (pivot) et Rezar (gardien) devraient donner davantage de poids à Tremblay en LNH. Les premières semaines de travail semblent apporter des signes encourageants. « Comparé à l’année dernière, tout le monde est arrivé à l’heure et sans problème de visa ou de carte de séjour, ce qui facilite le travail, se réjouit Romain Ternel. La barrière de la langue est présente mais nous arrivons à nous comprendre sur et en dehors du terrain. » Tremblay a notamment profité d’un stage d’une semaine en Slovénie pour renforcer sa cohésion d’équipe. « Ce stage a été important pour la dynamique de groupe », confirme le demi-centre tremblaysien.
Si Tremblay reste sur une défaite contre Nîmes vendredi dernier (27-20), les premiers matches amicaux ont laissé entrevoir de beaux espoirs pour la suite. Avec une défaite d’un but contre Celje (27-26) et un succès de sept buts contre Maribor (31-24), suivis de deux victoires contre Dunkerque (37-38) et l’Algérie (33-24), et une défaite contre Chekhov (24-32), le bilan est positif. Mais Romain Ternel sait que la réalité des matches amicaux est bien différente de celle des rencontres officielles. « Le jeu se met en place tout doucement et nous avançons jour après jour avec de nouveaux joueurs, un nouveau staff et un nouveau projet. »
“Faire mieux que la saison passée”
A 28 ans, Romain Ternel espère vivre ses meilleures années avec Tremblay. Victime d’une fracture d’un doigt la saison passée puis d’une blessure au pied, il espère être épargné par les pépins physiques. « J’ai besoin de sentir que je peux franchir un palier et j’ai toujours fonctionné comme ça, explique-t-il. J’ai quitté un cocon, une région que j’adorais pour réussir quelque chose, parce que je pensais intérieurement que c’était le moment et que c’était ce qu’il me fallait. J’ai vécu une année très dure la saison passée. J’ai désormais envie de me prouver que je peux encore passer un cap. » Et de conclure, en joueur d’expérience : « Personne ne sait quand la mayonnaise va prendre et si elle prendra. Nous n’avons pas assez de vécu stable ensemble pour le moment, pour avoir des certitudes. Faire mieux que l’année dernière me parait évident. On pourra réellement se fixer des objectifs quand la saison aura démarré. »
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