Pro D2 – J13

Ivry, l’embûche de Noël

Lamy Massy
Sensation en Pro D2 : Ivry est tombé pour la première fois de la saison lors du derby francilien face à Massy (25-24). Les ivryens perdent donc la tête du classement à la trève, aux dépends de Mulhouse, auteur d’un nouveau match sérieux contre Besançon (28-26). Massy revient de son côté à égalité de points avec Chartres, troisièmes ex-aequo.

L’affiche du week-end

Desgroslard Massy« Le déplacement à Massy peut être une vraie bataille » avait prévenu Sebastian Simonet avant le choc contre Chartres. L’Argentin avait vu juste : Ivry a chuté (25-24) dans la dernière ligne droite de l’année 2014, pour la première fois depuis le début de saison. Tout le mérite en revient à Massy, auteur d’une superbe performance et d’un match plein. Les Massicois reviennent même dans la course au titre, plus ouverte que jamais avec Mulhouse, Ivry, Chartres et donc Massy dans un mouchoir de poche. La seconde partie de saison promet des duels à couteaux tirés et un beau suspense.

Après avoir quitté Chartres dos à dos la semaine passée (27-27), Ivry rêvait de mettre un point d’honneur à son année 2014. Si Massy prend le match à son compte dans les premiers instants de la rencontre, avec Réault, Lamy et Alaimo à la finition (5-2, 13’), Ivry peut compter sur la réussite de Thomas Cauwenberghs sur penalty pour rester au contact. Les défenses l’emportent sur les attaques placées, mais Massy fait preuve d’une belle sérénité (8-4, 19’). Perisic (22 arrêts au total) réalise un véritable festival dans ses cages qui durera durant soixante minutes, mettant en échec les ivryens. A la pause, l’USI est pourtant revenu à la hauteur de son adversaire (11-11). “Nous avons été trop timides en première mi-temps, analyse Sébastian Simonet, le demi-centre ivryen. Nous n’avons tout simplement pas assez bien joué pour l’emporter. Nous savions que ce déplacement était compliqué mais nous ne sommes jamais vraiment parvenus à rentrer dans notre match.

MassyAucune des deux formations ne va alors prendre un véritable avantage lors des 15 premières minutes de la seconde période. Stankovic, intenable, répond du tac au tac aux buts de Sarr, lui aussi très en vue (6 buts). Ivry et Massy restent ainsi roue dans roue (17-17, 44’). “Même devant au score, nous ne sommes pas parvenus à faire l’écart, regrette Simonet. Massy n’a jamais rien lâché mais on aurait du mieux faire.” C’est alors que les locaux inscrivent un 5-1, avec notamment Caron et Réault à la finition. Rarement Ivry a été autant bousculé depuis septembre (21-18, 51’). Dos au mur, la formation de Rastko Stefanovic ne reviendra pas malgré une grosse fin de match de Romuald Kollé. Alors que Massy mène de quatre unités à moins de deux minutes de la fin de la rencontre (25-21, 58’10), les Ivryens inscrivent un 3-0 et auront même la balle d’égalisation sortie par Perisic à l’issue d’une action très confuse. Qu’importe pour les Massicois qui peuvent laisser éclater leur joie devant un public en transe.

Stefanovic IvryUn quatuor de tête commence peu à peu à se détacher et nous en faisons partis, savoure Benjamin Desgrolard, le demi-centre massicois. Nous achevons une belle première partie de saison qui montre que, cette année encore, Massy n’est plus considéré comme la petite équipe même si je ne suis pas sûr que beaucoup de gens nous voyaient là où nous sommes aujourd’hui en début de saison. Notre groupe s’est étoffé, nous sommes en confiance. Notre défense est plutôt solide avec deux très bons gardiens. Vladimir a été très bon ce soir mais Jérémy nous a souvent sauvé la donne aussi. Notre force est de toujours jouer décomplexés, même contre les grosses écuries comme Ivry. Comme contre Chartres (31-25), ce soir, ça a payé.

Les arbitres ont gâché le spectacle, enrage Rastko Stefanovic, le technicien ivryen. Massy a bien joué mais nous n’avons clairement pas été aidés. Cependant, je sais que mes joueurs ont fait trop d’erreurs bêtes pour espérer remporter cette rencontre. Malgré cette défaite, je suis satisfait du bilan de notre phase aller (9V, 2N, 1D).

Le joueur du week-end

Verdier BillèrePierrick Verdier a été le moteur de l’équipe billéroise en déplacement jeudi à Dijon. Large vainqueur de l’équipe de Tomislav Krizanovic (22-33), le BHB a mis un terme de belle façon à une première partie de saison en dent de scie. Depuis la claque subie à domicile contre Valence (25-34), Billère a enchaîné trois victoires de suite. La grande forme de Pierrick Verdier n’est pas étrangère à cette dernière ligne droite réussie. Avec un match quasi parfait contre Dijon (11 buts sur 12 tirs), il est le meilleur joueur de cette 13ème journée de Pro D2.

« Trop bon » a tweeté le coach Arnaud Villedieu à l’issue du large succès de son équipe, qui n’a laissé aucune chance à des dijonnais complètement dépassés. Les dijonnais n’auront mené au score que pendant les deux premières minutes, le temps que l’attaque billéroise rentre dans son match et déroule tel un rouleau compresseur. Querin transperce la défense presque à lui tout seul lors des premières minutes (4-7, 9’). Le DBHB s’en remet à Corneil et Poletti sur penalty, mais Billère enchaîne avec un 4-0 (6-13, 18’). En l’absence de Stojinovic, Mansuy-Fèvre avait été promu numéro un. Mais peu aidé par sa défense, il cède alors sa place au jeune gardien de l’équipe réserve, François Mai (6 arrêts au total). Le BHB continue son cavalier seul et regagne les vestiaires avec un avantage confortable mais limité à quatre buts après un sursaut dijonnais (13-17).

En début de seconde période, Dijon revient avec de meilleures intentions en défense. Les bourguignons se rapprochent ainsi à trois buts seulement de leur adversaire, mettant la pression sur un collectif billérois qui n’avait pas encore dit son dernier mot (16-19, 37’). Dans une dynamique positive, Billère repart au combat et s’en remet à l’intenable Verdier pour s’envoler inexorablement (18-25, 44’). Crépain, Nantes et Zerbib sont également à la fête en attaque, alors que Dijon boit la tasse (21-30, 54’). Cette lourde défaite (22-33) laisse les dijonnais dans la deuxième partie de tableau, en plein doute. La prochaine semaine d’entraînement, avant 15 jours de repos, risque d’être bien longue pour les dijonnais.

Les autres rencontres

Laguillaumie BesançonBesançon a concédé son cinquième revers de suite vendredi soir, battu par Mulhouse (28-26), mais a mis la pression jusqu’au bout sur le MHSA. Les mulhousiens, loin d’être au meilleur de leur forme, ont su assurer l’essentiel avant de recharger les batteries pendant la trêve. Leur victoire, combinée à la défaite d’Ivry à Massy (25-24), leur offre même la place de leader à la trêve ! Ils se rappellent ainsi au bon souvenir de ceux qui résumeraient le duel pour le titre à un mano à mano entre Chartres (exempt ce week-end) et Ivry. Mulhouse a pourtant livré l’une de ses moins bonnes prestations de la saison à domicile, mais a néanmoins su creuser l’écart en fin de première période, avec un 4-0 inscrit par Serrano, Jeauneau, Ighirri et Gallotte. Suffisant pour faire la différence à la pause (13-9). Sous l’impulsion de Rognon, l’ESBM revient à une petite longueur de son adversaire du jour (18-17, 42’). Mulhouse n’est pas serein comme il a pu l’être ces dernières semaines, mais Becirovic et Cherrier préservent l’essentiel (21-19, 46’). Le MHSA tremble jusqu’au bout, après un triplé de Laguillaumie, en totale réussite (8/8 aux tirs). Revenu à un but à plus d’une minute de la fin, Besançon craque finalement avec un dernier but de Gallotte (28-26). Avec 10 victoires, un nul et une défaite, Mulhouse a réalisé une première partie de saison digne d’un prétendant à la LNH. Et si c’était enfin la saison du MHSA ?

Crédit photo : JS Cherbourg

Crédit photo : JS Cherbourg

Après deux défaites à domicile contre Massy et Ivry, Cherbourg est redevenu maître sur son terrain en s’imposant face à Angers (22-20). Manebard (6 buts) a su guider les siens vers un succès logique au vu du déroulement du match. Pourtant, Angers ne se déplaçait pas à Chentereyne sans ambition. Les angevins font même jeu égal avec les cherbourgeois lors des 20 premières minutes (6-5, 19’). Plaza-Lara et Hammadi trouvent l’ouverture à plusieurs reprises, laissant présager d’une rencontre assez équilibrée. Mais c’était sans compter sur une nette accélération du rythme des locaux. Soudani, Chauvin et Youf Pinsault permettent à leur équipe de compter trois buts d’avance à la pause (10-7). Angers ne baisse pas les armes au retour des vestiaires. Les joueurs de Laurent Sorin restent à quelques longueurs seulement de leur adversaire, mais sans jamais pouvoir revenir au score (13-10, 40’). Massard, Moreau et Chauvin veillent au grain et laissent ainsi quelques encablures d’avance à la JS Cherbourg (17-13, 47’). Repoussé à quatre buts, Angers voit alors le match lui échapper pour finalement s’incliner de peu (22-20).

Crédit photo : Jean-Yves Lhors

Crédit photo : Jean-Yves Lhors

Et si la trêve arrivait trop tôt pour Pontault ? Après dix matches sans victoire, les pontellois ont battu Strasbourg la semaine passée et enchaînent avec un match nul contre Nancy (31-31). Le groupe seine-et-marnais est enfin lancé, et pourra même regretter de ne repartir qu’avec les deux points du nul de son déplacement en terre lorraine. Pontault avait en effet le match bien en main, avec deux longueurs d’avance à une minute et trente secondes de la fin. Mais Muller a surgi à deux reprises pour égaliser à trente secondes du terme. Si le premier acte avait été plutôt équilibré (15-14 à la pause), les deux équipes ayant leur temps fort sans pour autant prendre l’ascendant, le début de seconde période avait laissé entrevoir un début de cavalier seul des joueurs de Stéphane Plantin. Avec un 3-0 inscrit par Muller, Ducreux et Jonsson, Nancy prend en effet un premier avantage au retour des vestiaires (18-15, 35’). Mais sous l’impulsion d’un Vranic aérien (11 buts), Pontault se bat comme un beau diable. Ce n’est pourtant pas suffisant pour stopper la déferlante nancéenne. Un 5-0 aurait pu laisser les pontellois au fond du trou (23-17, 40’). Pourtant, ils vont réagir avec force, infligeant à leur tour un 7-0 (24-25, 49’). Les cartes sont alors redistribuées jusqu’à un final accroché et à suspense.

bonnemberger strasbourgToujours diminué par les blessures (Ostarcevic, Eudaric, Mika, Durand et Chekhar), Strasbourg n’a pas réalisé de miracle samedi soir dans sa salle, largement dominé par Valence (25-34). « Si on bascule avec trois victoires, ce ne serait pas reluisant, mais pas catastrophique non plus et cela permettrait de se ménager une deuxième partie de championnat moins difficile » confiait le coach Bruno Boesch avant le match dans les DNA. Malheureusement pour l’ESSAHB, Valence a su parfaitement réagir après un début de match difficile. En première période, malgré Lazic en forme en attaque (8 buts), Valence est rapidement distancé au tableau d’affichage (9-6, 17’). Bonnemberger montre la voie à suivre à ses coéquipiers en convertissant la plupart des attaques alsaciennes (15-11, 27’). Pezier et Petrovski permettent néanmoins à leur équipe de revenir à seulement deux buts à la pause (16-14). Les joueurs de Milorad Davidovic vont devoir batailler pendant plus de dix minutes pour revenir à hauteur de l’ESSAHB (21-21, 42’). S’ouvre alors une dernière partie de match à sens unique. Pénalisé par les nombreuses absences, Strasbourg va alors laisser Valence créer un premier écart (23-28, 53’) avant d’encaisser un 6-1 en toute fin de match. Grâce à ce large succès (25-34), Valence remonte à la 10ème place, avec quatre points d’avance sur son adversaire du jour.

Le classement de Pro D2 à la trêve à découvrir ici

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6 CommentairesPoster un commentaire

  1. Arthur Nuaes - le 14 décembre 2014 à 11h19

    Attention, il faut préciser que Ivry a un match de moins que Mulhouse (nouveau 1er) et Chartres (3e).

    • Mocanu - le 14 décembre 2014 à 11h25

      Non, toutes les équipes ont joué 12 matches

      • MEZARD - le 14 décembre 2014 à 11h29

        Par contre Mulhouse ne compte qu'une défaite(contre IVRY), contrairement à ce qui est indiqué dans l'article

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