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Prêtes à l'attaque

, par Dalibor

Longtemps louée pour ses performances défensives, l'équipe de France semble avoir passé un cap offensif durant ce mondial en Allemagne. Dangereuses sur tous les postes, fraiches et lucides, les Bleues possèdent la deuxième attaque la plus efficace derrière la Norvège. Décryptage avec plusieurs actrices de cette réussite.

Avec une moyenne de 27 buts par match inscrits depuis le début de la compétition, la France marque plus que lors de l'Euro suédois ou les Jeux Olympiques de Rio où les Bleues plafonnaient à 23 pions de moyenne. Si une pure statistique ne fait pas tout - d'autant plus que les adversaires divergent d'une compétition à une autre - l'attaque tricolore offre un jeu plus léché, plus rapide et le danger est aujourd'hui présent sur tous les postes. De quoi ajouter du tracas supplémentaire à leurs adversaires.

"On a peut-être franchi un palier" pour Allison Pineau, "on a un vrai jeu d'équipe" explique Estelle Nze Minko, "on a trouvé un équilibre offensif" note Gnonsiane Niombla, "une stabilité" surenchérit Camille Ayglon-Saurina... Les Bleues le savent et en sont conscientes, leur attaque est clairement au rendez-vous. Mais pourquoi ?

La fraîcheur physique

Depuis son entrée en lice face à la Slovénie, Olivier Krumbholz a fait le choix de faire tourner toute son équipe sur chaque rencontre pour arriver le plus frais possible lors des finalités à Hambourg. Un pari osé mais aujourd'hui réussi. Toutes les joueuses, sans exception, soulignent le gros avantage d'arriver avec une certaine fraîcheur physique avant une demi-finale de mondial.

"Il a fallu que tout le monde comprenne qu'Olivier voulait avoir ce fonctionnement là sur cette compétition, explique Camille Ayglon-Saurina. Je pense notamment aux jeunes même si elles se sont bien exprimées sur l’ensemble quand elles sont rentrées. Mais je sais qu’il y en a certaines qui se sont retrouvées à se dire « mais c’est moi qui commence le match là ? » parce qu’elles pensaient jouer dans une rencontre largement gagnée à partir de la cinquantième minute. Même si Olivier a dit depuis le début qu’il voulait s’appuyer sur tout le monde, beaucoup d'entraîneurs le disent mais peu l'appliquent derrière. Sur cette compétition il l’a vraiment fait, ce qui nous apporte une super fraicheur et une vraie confiance entre les joueuses."

Une aubaine avant d'affronter la Suède qui, même si ses rotations sont de qualité, a davantage tiré sur ses joueuses cadres : Isabelle Gullden, Olivia Mellegard, Anna Lagerquist et Nathalie Hagman cumulent toutes près de cinq heures de jeu en sept matchs lorsque Camille Ayglon-Saurina, joueuse française la plus utilisée depuis le match d'ouverture, affiche 3h49 au compteur. "Olivier a réussi à équilibrer les temps de jeu pour que tout le monde arrive globalement en ayant encore pas mal sous la pédale pour ces deux dernières rencontres", savoure la Nîmoise d'adoption.

Cette fraîcheur physique, c'est elle qui avait manqué au Brésil, en finale des Jeux Olympiques contre la Russie (19-22) puis en Suède face à la Norvège (16-20) en demi-finale de l'Euro. Face à des équipes qui ont toutes eu des rotations bien moins importantes que l'équipe de France, cet atout sera de taille ce week-end pour aller chercher une médaille.

La complémentarité

Pour mettre en place un tel système, les Bleues ont d'abord dû casser des pots face à la Slovénie (23-24) en début de mondial. "Avec ce coaching, on n'a plus de temps d'adaptation, souligne Gnonsiane Niombla. Quand on est en attaque, il faut prendre le temps qu'on te donne. Lorsque tu joues 40 minutes sur un match, tu peux avoir des moments où tu peux te permettre d'être moins concentrée. J'en suis l'exemple type. Mais sur ce mondial, les derniers matchs où j'ai commencé, j'ai joué 13 ou 14 minutes en première mi-temps et je ne me suis jamais sentie aussi vite concernée sur un match. C'est un vrai plus." Mais aujourd'hui, l'équipe "s'est bien stabilisée, constate Allison Pineau. On y voit plus clair et on avance bien."

Plus aucune joueuse aujourd'hui est utilisée exclusivement en défense à l'exception de Béatrice Edwige qui reste un pilier défensif des Bleues. En attaque, c'est Laurisa Landre qui s'y colle au pivot. La complémentarité des filles du Metz Handball est forcément un vrai plus pour l'équipe de France également.

"Quand on voit nos matchs et à quel point on se relaie en attaque et que chacune prend des responsabilités, c’est difficile à analyser, savoure Camille-Ayglon. Ce n’est pas comme pour d’autres équipes où il y a certaines joueuses à identifier pour faire déjouer un groupe. Je ne pense pas qu’on puisse dire ça de l’équipe de France."

Enfin, la France peut également compter sur le retour en force d'Allison Pineau. Particulièrement en vue face au Monténégro en quart de finale, la demi-centre tricolore arrive en pleine forme à Hambourg. "En revenant sur une telle compétition, je devais me remettre rapidement au niveau en quelques matchs seulement, explique l'intéressée. J'ai eu un début de mondial compliqué mais je savais que ça ne serait pas simple. C'est désormais mieux en deuxième et je suis sur la bonne voie avant les finalités."

La meilleure attaque reste la défense

Mais même si l'attaque est là, la défense reste la principale force de l'équipe de France. "Si on est là, c'est grâce à notre défense, appuie Alexandra Lacrabère. On ne peut pas gagner de matchs sans défense. Et celle-ci est encore plus costaude qu'avant. Cela nous apporte la sérénité offensive nécessaire pour mieux jouer. On n'a pas la pression de devoir marquer absolument à chaque attaque. Personnellement, je m'amuse beaucoup plus en attaque sur cette compétition." Comme aux JO de Rio et au dernier Euro, la France est à une moyenne de 20 buts encaissés par match.

Une défense 0-6 classique ou une 1-5 avec Estelle Nze Minko en défenseur avancé. "Je me sens hyper bien dans cette position, j'adore ça, explique la joueuse de Siofok. J'aime piéger l'adversaire et voir la détresse dans ses yeux lorsque ça fonctionne bien. C'est vraiment une des positions que je préfère."

Pas de doute, les Françaises sont prêtes à l'attaque. Le choix du jeu ? Finalités de championnat du monde.

A Hambourg, Clément Domas (avec Maxime Cohen)

Mondial 2017 - Demi-finale France - Suède, vendredi 15 décembre à 20h45 à suivre sur @handnews_live et ou sur TMC et beIN Sports

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Sasori9
Sasori9
6 années il y a

La compétition n’estpas fini alors on fera le bilan après le Mondial.

No
No
6 années il y a

Tout a fait d accord c est a la fin du bal que l on paie les musiciens …
Par ma part je reste sur ma conviction première cette équipe ne sera pas sur le podium…
J espère me tromper

Sasori9
Sasori9
6 années il y a
Répondre à  No

Par ma part je reste sur ma conviction première cette équipe ne sera pas sur le podium…

Eh bien tu l'as raté !!!!

Titiisnotdead
Titiisnotdead
6 années il y a

On ne peut cependant pas nier que le jeu collectif d’attaque a sensiblement évolué. Il n’y a pas si longtemps tout était centré sur la relation pineau/lacrabere ce qui rendait notre jeu prévisible. Aujourd’hui les options offensives sont plus nombreuses et obligent forcément les défenses et gardiennes adverses à davantage s’adapter . Je ne sais pas si au final ça fera une médaille mais en tout cas c’est un plus indéniable.

Titiisnotdead
Titiisnotdead
6 années il y a

J allais te faire la remarque 😉

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