Da Silva: "On se met déjà sous pression"

Après la défaite face aux Danois de Gog, Joël Da Silva revient sur la performance de son équipe qui devra enchaîner à Aix en championnat dès mercredi puis à Berlin le week-end prochain. 

Saint-Raphaël a donc eu du mal sur son parquet face à une équipe danoise pleine d'envie qui a joué sans complexe. Un jeu qui aura mis en difficulté la défense du SRVHB (36 buts encaissés) qui a pour habitude d'être plus hermétique (NDLR: première défense du championnat de France avec une moyenne de 25 buts encaissés par match): "On ne défend pas très bien, on tente de mettre des choses en place mais on va trop vite. Ils restent à quatre buts. Ce n'était pas que c'était impossible, on a tenté, 2-4, 1-5. Au moment où on peut revenir ils ont de la réussite, comme dans tous ces matchs qui nous échappent. C'est une défaite logique sur la physionomie du match. On sait qu'on vaut beaucoup mieux en défense. C'est la première défaite à domicile et c'est gênant. Prendre 36 buts à la maison, c'est gênant. On a joué de grandes équipes ici et on n'a pas pris autant de buts. Quand on prend autant de buts on ne peut pas espérer mieux. C'est 11 buts de plus que la moyenne de ce qu'on prend en championnat. Ca peut arriver de rater des matchs, ce soir on n'était pas dedans. C'est peut-être un non match ou un accident, nous on ne va pas se cacher derrière ça, c'est de notre faute. Il va falloir que notre défense redevienne ce qu'elle est. Elle n'a pas disparu, elle n'était pas dans le bon timing, ils ont eu de la réussite Mihai Popescu a eu un peu plus de mal, Micha (Djukanovic) ne pouvait pas parce qu'il avait le cou bloqué". 

Si la défense a été pointée du doigt, tout n'est pas à jeter. L'attaque a plutôt bien fonctionné malgré la bonne prestation de Christensen: "On a plutôt bien attaqué, on a trouvé de bonnes solutions, on a mis 32 buts, on a été efficaces aux pénaltys sauf en deuxième mi-temps où on en rate trois au moment où on peut revenir. Globalement c'est bien. On n'a pas de blessures, on a une rotation qui a plutôt bien fonctionné avec ce qu'elle devait fonctionner". 

"On n'est pas surpris de ce qu'on a vu"

Si Joël Da Silva a su reconnaître ses torts, il n'a pas manqué de souligner la belle prestation de son adversaire du soir: "Au moment où on peut revenir ils ont de la réussite, comme dans tous ces matchs qui nous échappent. C'est une défaite logique sur la physionomie du match. Il bascule en première mi-temps. En deuxième période ils ont été devant jusqu'à 7 buts. Je pense que s'ils nous respectent un peu, au lieu de faire des chabs et des roucoulobs ils tirent, on peut en prendre un peu plus. Il faut reconnaître que Gog a fait le match qu'il fallait. Ils ont été parfaits pratiquement dans tout. Quand on a essayé de les perturber, ils ont eu de la réussite ou nous on a été maladroits. On ne peut pas revenir là-dessus". 

Finalement, cette équipe était-elle une surprise pour le SRVHB ? Pas vraiment: "Ce qui est gênant sur ce soir c'est qu'on n'est pas surpris sur ce qu'on a vu. Que ce soit dans les impacts, dans les courses, les joueurs ou autre, on n'est pas surpris.  On savait tout, on avait des matchs d'eux depuis longtemps. Le match n'a pas tourné comme on le voulait. On ne va pas tout remettre en question on sait que parfois ici tout va très vite.. On a fait un très bonne préparation, je pense que les joueurs se sont battus avec les armes qu'ils avaient ce soir"

Alors quelles conclusions tirer et quelles conséquences pour la suite ? "Aujourd'hui on doit digérer ça. On n'est qu'à la première journée et on se met déjà sous pression. C'est une défaite qui est un peu semblable à celle face à Silkeborg l'an dernier sauf que c'était à l'extérieur. Il faut voir comment ça va se passer. Malheureusement avec on n'est plus maître de notre destin, il faudra regarder les résultats de nos adversaires. Ce n'est pas une bonne défaite pour nous, ça c'est sûr.On va surtout dès lundi se reconcentrer sur le championnat parce que pour aller à Berlin avec de la confiance il faut qu'on revienne avec une victoire d'Aix". 

Maxime Cohen.