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LFH - Dijon

T.Degorce : "Continuer l'aventure du CDB"

, par Kucerka

Crédit: Dijon sportnews / Nicolas Goisque

Thierry Degorce, actuel président de la Jeanne d'Arc Basketball (JDA Basket) nouvel actionnaire majoritaire du Cercle Dijon Bourgogne nous présente son projet. PDG du groupe ISERBA spécialisé dans la maintenance immobilière, il avait pris les rênes du club de basketball en 2015 alors qu'il était sous le coup d'un dépôt de bilan. Aujourd'hui il veut mettre son savoir-faire au service du CDB pour tenter de redresser la situation au plus vite. 

En 2015, vous devenez président de la JDA Basket, pourquoi le basket et pourquoi Dijon ?

Pourquoi le basket et en plus à Dijon alors que j’habite à Lyon ? (Rires) C’est vrai que c’est une question qui revient régulièrement. Au niveau du groupe ISERBA, on a 86 entreprises en France. Historiquement, on a toujours eu une histoire professionnelle sur Dijon. Nos clients sont très proches de la JDA et on m’avait conseillé de me rapprocher du club pour donner de la visibilité à l’entreprise. Je me suis vite aperçu qu’au sein du sport et du club, on croisait beaucoup d’élus et notamment mes clients. Je me suis donc dit qu’il y avait un intérêt professionnel pour nous. Nous étions donc partenaires de la JDA et le président de l’époque, Michel Renault m’avait demandé si je pouvais l’aider dans la gestion du club, mettre en place des projets que l’on pouvait retrouver dans les entreprises, j’ai trouvé cela intéressant. Petit à petit on s’est rapproché, je me suis retrouvé pendant un an à ses côtés jusqu’au jour où il a laissé sa place. Je me suis lancé dans le projet, je n’étais pas du tout basket comme je ne suis pas du milieu du hand. Je me suis associé à deux personnes, Nathalie Voisin qui est ma sœur et Jean-Louis Borg qui était un des meilleurs coachs de Pro A. Je leur ai proposé de travailler à trois pour essayer de sauver le club qui n’était pas loin du dépôt de bilan. On voulait le remonter et mettre en place une véritable organisation. On est parti tous les trois à l’aventure et après trois ans on est assez content. On présente des comptes équilibrés, une situation financière un peu plus saine. On a profondément transformé le club de la JDA.

"La situation s'est fortement dégradée au CDB, il fallait aider le club à se développer"

C’est là que j’ai fait la connaissance des présidents des deux autres clubs qui jouent au palais des sports (ndlr : Gilles Poissonnier alors président du CDB et Thierry Desserey président du Dijon Bourgogne Handball). Ils avaient un projet commun qui était la rénovation du palais des sports, le mettre aux normes ou même construire une salle omnisport si la rénovation n’était pas possible. On voulait donc mutualiser nos forces pour bâtir quelque chose. On voulait garder l’âme et l’histoire de chaque entité et mutualiser nos fonction-supports. Depuis on a toujours gardé le contact et cet échange. Cet été, Gilles Poissonnier est venu me voir en m’expliquant que la situation était assez compliquée au CDB et qu’il voulait faire avancer le projet le plus rapidement possible. La situation s’est par la suite fortement dégradée au CDB. On s’est donc penché sur le dossier en fin d’année. On est tombé sur un projet de comité directeur en disant qu’on était intéressé pour devenir actionnaire du club en gardant ce qu’on s’était fixé. A savoir une structure support pour aider au développement et continuer l’aventure du CDB.

Est-ce que le fait que le CDB soit dans une situation similaire à celle de la JDA lorsque vous êtes devenu président vous a poussé à vous lancer dans le projet ?

C’est un copier/coller. Deux clubs qui se sont retrouvés dans une situation très compliquée pour différentes raisons. Ce qui nous a rapproché de ce club, c’est de dire que la JDA pouvait apporter au CDB. Par exemple, quand on travaille sur les réseaux sociaux, qu’on gère celui du hand ou du basket, quand on a un spécialiste, ça fonctionne dans les deux cas. A la JDA, on a 250 entreprises partenaires. On peut très bien imaginer que demain, on crée des passerelles entre les entreprises et les clubs avec un sportif qui reste autonome.

Comment va s’organiser le calendrier administratif du CDB dans les jours à venir ?

Quand nous avions rencontré le CNOSF il y a une quinzaine de jours, notre dossier n’était pas suffisamment clair. Nous n’avions pas pu tout régler avec l’ancien président, certaines choses étaient bloquées et nous n’avions pas pu y aller avec des choses concrètes et précises sur ce qu’on voulait faire, sur l’état des finances et sur l’organisation. On n’a donc pas été très précis parce que la JDA n’était pas encore actionnaire majoritaire du club. Je me suis déplacé mais j’y étais en tant qu’observateur. On est en train de bâtir un plan d’échelonnement, pour redresser les comptes. On va y aller avec plus d’arguments pour essayer de diminuer cette peine de 5 points. De mémoire, nous devons préparer les éléments pour le début du mois de mars.

"Mutualiser pour avoir plus de forces"

Si tout cela se passe comme vous l’avez prévu, quels sont vos projets pour la suite avec le CDB ?

Le premier est de rassurer les éléments à travers du sponsoring et une situation financière qui doit s’améliorer. On a des partenaires qui veulent nous suivre mais tant qu’il n’y a pas de président officiel nommé avec une structure validée par le comité de direction on est dans l’immobilisme. Ca va se faire à partir du 18 février où une réunion est prévue avec le comité de direction. On validera un organigramme que nous avons déjà préparé, on parlera de véritable organisation et de structure. Ce sera donc plus simple de convaincre des partenaires de nous suivre dans le projet parce qu’il y aura une tête qui sera identifiée, un actionnaire majoritaire ce n’est pas suffisant.

Fin avril vous allez passer devant la CNCG (passage obligatoire chaque saison), vous l’appréhendez ?

Non, on a déjà des partenaires qui ont signé, financièrement on va apporter quelque chose qui sera un peu mieux. La JDA en tant qu’actionnaire majoritaire va apporter une grosse pierre à l’édifice, des partenaires nous suivront parce qu’ils croient en ce projet. On va solliciter les entreprises pour présenter une situation moins catastrophique que ce qu’on pouvait imaginer il y a deux trois mois. On reste tout de même dans une situation très fragile, on va se battre pour retrouver assez vite un équilibre financier.

C’est d’autant plus important que malgré la situation, les filles se battent depuis le début de saison sur le terrain…

Oui… On vit la même chose qu’avec la JDA. Il y a des bénévoles, des partenaires qui se battent parce qu’ils sont très attachés au club et sincèrement ça fait mal au ventre de les laisser dans cette situation. Ca motive aussi à relancer ce beau projet d’un club omnisports ou bien une mutualisation de clubs. J’aimerais bien qu’on puisse faire la même chose avec le troisième club (le DBHB) pour qu’on puisse se mutualiser et avoir plus de forces. J’y crois vraiment, je pense qu’on peut vraiment mutualiser beaucoup de choses pour donner de la force à nos clubs pour résister à une situation économique qui n’est pas non plus facile.

Il y a deux saisons, deux gros clubs ont déposé le bilan en LFH (Nîmes et Mios)…

Ce qu’il faut, c’est dissocier les fonctions. C’est une des premières choses que l’on a fait à la JDA. Il faut qu’il y ait trois directions. Une direction du commerce, une direction sportive et la gestion. Souvent, quand les présidents sont des passionnés, le cœur l’emporte vite sur la raison. C’est le principal problème. Il faut des clubs où trois têtes dirigent, la partie finance, la partie commerce et la partie sportive. Chacune a sa mission, on se complète et c’est moins la passion qui l’emporte. Au CDB ce sera la même chose, il y aura des commissions distinctes pour ne pas qu’on tombe dans l’excès de zèle. Le principal problème des clubs c’est qu’ils n’ont pas toujours la structure humaine pour organiser les choses. Il faut un volume et un budget pour le faire. Ces clubs, étant plus petits, ils ont un effectif moindre et ça implique que le président soit le MacGyver et ça a vite ses limites. C’est là qu’on peut apporter une vraie plus-value au CDB avec notre savoir et nos compétences. C’est une belle aventure, on va se battre pour faire avancer nos clubs pour qu’ils survivent demain.

Propos recueillis par Maxime Cohen.

 

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Aquitaine 64
Aquitaine 64
6 années il y a

Pour le coup je comprend mieux le comment du pourquoi ce rapprochement Basket -Handball.
Bonne chance à ces femmes et hommes qui œuvrent pour faire vivre ces clubs .

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