Starligue - J24
Dunkerque en embuscade, Saran presque condamné
Saran condamné à un miracle pour espérer se maintenir dans l'élite, Paris qui assure et Dunkerque qui remonte d'une place dans la course à l'Europe, voici les enseignements de la vingt-quatrième journée de Starligue.
Toutes les semaines, le scénario se répète inlassablement. Paris joue le mercredi, s'impose et force Montpellier à faire de même le lendemain. Hier, les Parisiens ont repris virtuellement la tête du championnat en s'imposant à la maison face à Aix (33-22). Il aura fallu trente-cinq minutes aux Parisiens pour s'échauffer, tenus en échec par des Aixois qui espéraient bien répéter leur performance du match aller. Et puis, plus rien. Rodrigo Corrales a fermé la boutique, les Provençaux ont un peu perdu les pédales, encaissant un 0-7 en dix minutes qui leur aura été fatal. Avant que Paris ne déroule sur la fin dans le sillage d'Uwe Gensheimer et Nédim Rémili (8 et 7 buts), recollant encore une fois à la tête du championnat. Montpellier, ce soir face à Nantes, n'aura d'autre choix que de s'imposer pour garder le fauteuil de leader.
A l'autre bout du classement, il faudra désormais un miracle pour que Saran se maintienne. Les hommes de Fabien Courtial ont pourtant souvent fait la course en tête hier soir face à Cesson, mais n'ont pas su mettre le couvercle sur la boite. Une balle de +4 gâchée en milieu de seconde période, quelques pertes de balle au plus mauvais moment, et les Bretons n'ont jamais perdu le fil de leur prestation, égalisant sur leur dernière possession par Florian Delecroix. "Ce match nul, on s'en contente largement, il oblige désormais Saran à faire un sans faute ou presque. Ce soir, il y avait de la tension, mais les garçons ont su être lucides et efficaces dans les moments où ça comptait, notamment en fin de match" notait le coach cessonnais Yérime Sylla, qui a surtout vu Allan Villeminot (13 buts) faire feu de tout bois en seconde période. Côté loiretain, la pilule est forcément plus amère : "Ce n'est pas encore plié, mais c'est bien refermé. Ce soir, j'ai moins de regrets que face à Ivry par exemple, on a vraiment joué le match. Mais il nous a manqué cette capacité à les enfoncer, dans les deux mi-temps" déplorait l'entraineur Fabien Courtial.
Pour Nîmes, vivement que la saison se termine. Après avoir abandonné leurs derniers espoirs européens la semaine passée à Tremblay, les Gardois se sont inclinés à la maison face à Toulouse (33-35). Pourtant, cette partie, ils l'ont dominée, menant encore de cinq buts à un quart d'heure de la fin tandis que Toulouse se cassait les dents, malgré son jeu à sept, sur la défense locale. Puis, tout s'est enrayé, et Yassine Idrissi a surtout livré une superbe fin de partie. Trois arrêts dans les cinq dernières minutes pour renverses la vapeur tandis que Fredric Pettersson et Romain Ternel allaient crucifier Rémy Desbonnet, le scénario est cruel. Désormais l'USAM va devoir regarder derrière, puisque son adversaire du soir et Chambéry ne pointent qu'à deux longueurs. Il s'agirait de ne pas finir une si belle saison à la neuvième place.
Pour Dunkerque, pas tant de soucis. Les hommes de Patrick Cazal ont logiquement pris les points à la maison face à un Tremblay qui n'aura pas donné sa part au chien (37-32). Malgré de nombreux absents, les hommes de Benjamin Braux ont joué crânement leur chance, prenant un éclat d'entrée de jeu avant de rester à cinq longueurs pendant le reste de la partie. Les gardiens ne se sont pas montrés en verve d'un côté comme de l'autre (Grams 6 arrêts, Annonay 3) tandis que Kornel Nagy et Kader Rahim, fraichement prolongé, ont assuré le spectacle pour les locaux. Dunkerque repasse donc à la cinquième place, en embuscade à un point de Saint-Raphaël, qui a fait le boulot du côté d'Ivry (31-25). Là aussi, il aura fallu attendre le dernier quart d'heure pour que la situation se décannte, notamment grâce aux arrêts d'Alexandre Demaille dans la cage varoise.
Kevin Domas