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Le PSG entretient l'espoir
Paris sa décroché le match nul (24-24) in extremis dimanche après-midi dans sa salle face à Veszprem en quart de finale aller de la Ligue des Champions. Les parisiens gardent leurs chances intactes d'accéder au premier Final Four de leur histoire.
Battu de deux buts (26-28) la saison passée au même stade de la compétition, Paris avait cette fois-ci la ferme intention de rester maître à domicile dans sa salle de Carpentier. L’occasion était trop belle pour l’ambitieux club parisien de montrer qu’il était en progression depuis la saison passée et que le chemin menant au Final Four n’était pas si éloigné que certains peuvent l’imaginer.
Mikler, le gardien du temple
Le vainqueur de la Ligue SEHA a très vite affiché la couleur dans le sillage d’un éblouissant Roland Mikler dans les cages. Le portier de Veszprem a dégoûté les parisiens en attaque, réalisant un festival face à Hansen, Abalo ou encore Honrubia. Il a fait pencher la balance du côté magyar, même si Mikkel Hansen a longtemps tenu la maison parisienne à bout de bras à lui tout seul. Ilic lance les hostilités, imité quelques instants plus tard par Gulyas (1-3, 5’). Le combat est âpre et digne d’un quart de finale de la Ligue des Champions. La défense de Veszprem coupe à merveille les relations entre les joueurs parisiens. Heureusement, Hansen est là pour limiter l’écart, sous les applaudissements de Nasser Al-Khalaïfi en tribune (3-5, 10’).
Hansen et Abalo dynamitent l’attaque parisienne
« On ne peut pas se permettre de perdre à Paris » avait déclaré Carlos Ortega, le coach de Veszprem, avant le match. Le message semble bien passé auprès de ses joueurs qui profitent de cinq ballons perdus par Paris lors du premier quart d’heure pour montrer leur solidité à toute épreuve. Pourtant, lorsque Luc Abalo, très percutant, remet son équipe à égalité, Carpentier y croit (6-6, 16’). Mais très vite, avec Mikler qui ferme la boutique et Ilic qui enchaîne les buts, Paris se retrouve à trois longueurs (8-11, 22’). Tout est alors à refaire. La sérénité règne dans les rangs hongrois, même si Omeyer tente d’installer le doute dans l’esprit des tireurs adverses. Malgré une supériorité numérique dans les dernières minutes, Paris ne parvient pas à effacer son retard à la pause (10-12).
Trop de pertes de balles pour le PSG
En deuxième période, Ilic continue de faire merveille en attaque. Le deuxième meilleur buteur de la Ligue des Champions cette saison est fidèle à son statut. Il ne tremble pas face à Thierry Omeyer. En face, Paris ne peut pas en dire autant. Les parisiens perdent trop de ballons pour pouvoir inquiéter réellement les hongrois (13-16, 39’). Malgré une supériorité numérique après l’exclusion temporaire de Terzic, les joueurs de Philippe Gardent ne parviennent pas à inverser la tendance.
Un nul de justesse
A chaque fois qu’il se rapproche de Veszprem, le PSG retombe ensuite dans ses travers (16-17, puis 16-19, 45’). Les parisiens se font punir en attaque par un manque de précision dans les passes. Face à Veszprem, ce genre de petits détails fait la différence. Avec 14 pertes de balles lors des 45 premières minutes, le PSG ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Poussé par ses supporters, Veszprem est alors dans une situation idéale, poussant Paris à prendre des risques pour revenir au score (18-21, 50'). Omeyer fait le travail dans ses buts, mais Marguc fait tourner le compteur de son équipe (19-22, 53'). Le money time est splendide, avec Paris qui pousse comme jamais et un public survolté (23-24, 59'). Sur une dernière action, Luc Abalo inscrit un dernier but plein d'espoir (24-24). Grâce à ce match nul, le PSG peut rêver à la qualification. Le défi est désormais immense.
Olivier Poignard, à la Halle Carpentier