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Dunkerque-PSG et la polémique du micro
Fin de conférence de presse un peu surréaliste, samedi soir, après le 8e de finale aller de Ligue des Champions entre Dunkerque et le PSG. La raison : le refus par Patrick Cazal, le coach dunkerquois, de laisser les preneurs de son de la télévision capter ses deux temps-morts en seconde mi-temps. Le staff dunkerquois met en cause un des adjoints de Philippe Gardent posté en tribunes en train de regarder la diffusion télévisée du match sur une tablette. Profitant ainsi du son du temps mort adverse en première période, celui-ci aurait informé le banc parisien des consignes données par Patrick Cazal à ses hommes. Et selon le coach de Dunkerque, ce ne serait pas la première fois :"On te parle de certaines choses, tu vois comment cela fonctionne. Ensuite tu vas sur Dartfish (la plateforme vidéo de la LNH où tous les matchs sont visibles) et tu vois que cela se passe encore et encore. Si déjà ils ont les moyens et qu'en plus ils utilisent les nouvelles technologies... Nous on reste avec nos petits moyens. On a accepté d'avoir le son des temps-morts pour améliorer l'expérience des gens devant leur télé, mais si c'est pour qu'en face ils en profitent, autant qu'on fasse le temps-mort tous ensemble".
Après investigations auprès de l'EHF, cette pratique n'est pas interdite par le règlement. Mais pour Patrick Cazal, le problème est ailleurs : "Que cela soit interdit ou pas, nous allons soulever le problème. Je pose la question, moi j'ai une vraie idée là-dessus... C'est une obligation d'accepter le micro mais si on m'avait dit qu'aujourd'hui, il y aurait des clubs qui fonctionneraient comme ça... Ce soir, j'ai pris la responsabilité de refuser le micro et je la reprendrai encore". Si cela venait à devenir une pratique courante, le coach dunkerquois sait qu'il faudra trouver une parade. "Nous nous adapterons, on parlera chinois s'il le faut mais on trouvera une solution. Je ne trouve pas acceptable que mon temps-mort soit retranscrit à mes adversaires et j'espère qu'on statuera rapidement sur ce fait-là".
Interrogé sur la question, Philippe Gardent le coach du PSG, a d'abord dit ne pas comprendre de quoi il s'agissait, avant de quitter la conférence de presse, concluant qu'il nous "laissait avec nos petits trucs". Son ou pas son, le match retour est déjà bien lancé.
De notre envoyé spécial à Dunkerque, Kevin Domas
Handball - Dunkerque 21 23 PSG - 14/03/2015 par Handnews