EHFCL (M)
Ce Veszprem a de la ressource
Presque battus, les Hongrois de Veszprem ont réalisé le come-back de l'après-midi en arrachant les prolongations avant de finalement l'emporter face au THW Kiel (31-28 a.p.). Ils joueront Kielce en finale demain.
Avec le PSG éliminé, Kiel tient l'opportunité de sortir le deuxième favori de ce Final Four. Pourtant, avec René Toft Hansen et Steffen Weinhold en moins, la mission s'annonce loin d'être gagnée d'avance. Qu'importe ! Les zèbres traversent la première mi-temps comme un train de marchandise, dans un vacarme assourdissant et avec Domagoj Duvnjak dans le rôle de la locomotive. Trois buts d'avance après six minutes de jeu (5-2), la même chose à la pause, tel est le résumé de la première période. La base arrière hongroise est secouée par la défense allemande, derrière laquelle Niklas Landin fait des arrêts, tandis que Schuch et Sulic sont en difficulté face à Dissinger et Vujin. C'est d'ailleurs le second qui envoie Duvnjak au kung-fu sur la dernière action de la première période, avant que Chema Rodriguez ne touche les deux poteaux. A -3 à la pause (15-12, MT), les Hongrois sont dans les cordes.
Dissinger saborde le ballon de la victoire
Et pourtant, la situation va se renverser dès le retour des vestiaires. Avec Roland Mikler dans les buts et une défense beaucoup plus agressive, Veszprem revient dans le match et passe un 5-0 pour prendre la tête (19-17, 38'). A partir de là, les deux équipes vont s'échanger coup pour coup, arrêt pour arrêt, but pour but. Niklas Landin face à Roland Mikler, Marko Vujin face à Laszlo Nagy, les duels sont partout, et on assiste certainement à un des plus beaux matchs que le Final Four ait vécu. Il ne manque finalement à Kiel qu'un troisième larron sur la base arrière pour l'emporter. Car, Duvnjak physiquement dans le rouge, personne ne vient à sa rescousse. Ni un Canellas fantomatique, ni un Dissinger en difficulté. C'est pourtant lui, à quinze secondes de la fin, qui prend le shoot de la gagne pour les zèbres...mais l'envoie dans les nuages. Et de toute évidence, vu la ronflée administrée par Alfred Gislason, ce n'était pas à lui de le faire.
Veszprem trop fort en prolongations
Derrière, forcément, Veszprem égalise (26-26, FM), et va creuser un trou irrémédiable dès le début de seconde période. Niklas Landin a beau retarder l'échéance, Gasper Marguc est sans pitié. Le petit ailier slovène court comme un fou en contre-attaque, puisque Mikler ne laisse plus rien passer. La sentence est irrémédiable, Kiel doit s'incliner (28-31, OT) et pour la première fois en treize ans ne remportera aucun trophée. Pour Veszprem, en revanche, ce sera la deuxième finale en deux ans après celle perdue face à Barcelone l'an dernier. Cette fois sera-t-elle pour les Hongrois ?
THW KIEL - MVM VESZPREM 28:31 (15:12, 26:26) Arbitres : Rune Kristiansen, Oyvind Togstad (NOR) Kiel : Landin (16/47 dont 2/6 pén), Katsigiannis; Duvnjak (7/15), Ferreira, Mamelund, Sprenger, Dissinger (2/8), Wiencek (5/6), Ekberg (5/5 dont 2/2 pén), Anic, Canellas (0/3), Dahmke, Jaanimaa, Klein (1/2), Brozovic, Vujin (8/13) Veszprem : Mikler (6/19), Alilovic (4/19 dont 0/2 pén); Gulyas, Ivancsik (2/3), Schuch, Ilic (8/17 dont 3/4 pén), Palmarsson (4/8), Nilsson (0/1), Nagy (3/9), Ugalde (4/4), Marguc (6/8), Rodriguez (1/2), Terzic, Sulic (1/2), Lekai, Sliskovic (2/2)A Cologne, Kevin Domas