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A Kiel, la défaite ne passe pas
Alfred Gislason, l'entraineur du THW Kiel, n'a pas du tout apprécié l'attitude de ses joueurs dimanche lors de la déroute à Paris (24-42). Et n'a pas hésité à le faire savoir.
Domagoj Duvnjak, le demi-centre croate de Kiel, ne savait pas trop quoi dire après la débâcle dimanche après-midi à Paris. "Il faut vite oublier ce match de merde, mais cela ne va pas être facile" disait-il quelques instants après ce qui restera comme la plus grosse défaite jamais encaissée par le club toute compétition confondues. Par trois fois, en Bundesliga, le THW avait été battu de quinze buts, la dernière fois en 2009, mais jamais de dix-huit. Et Alfred Gislason a tenu à faire savoir son mécontentement. "Je crois que les douze contre-attaques subies en première période parlent d'elles-mêmes. Notre début de match a été un scandale, nous avons gaspillé beaucoup de ballons et nous n'avons pas été suffisamment compacts derrière" explique-t-il sur le site de son club. Déjà menés de douze buts à la pause (10-22), les choses ne se sont pas améliorées pour les Kielers par la suite. "Ceux qui étaient sur le terrain n'ont pas joué comme s'il était possible de tenir tête à Paris" a-t-il ajouté avant de donner deux jours de repos complets à ses joueurs, "pour réfléchir à cette défaite". L'entraineur islandais n'est néanmoins pas revenu sur le fait que mettre d'entrée sur le terrain Blazenko Lackovic, 36 ans, et qu'on n'avait plus vu jouer depuis belle lurette, n'avait pas forcément mis son équipe dans les meilleurs dispositions, tactiques comme psychologiques.
Prochain rendez-vous, face à Rhein-Neckar
Kiel dispose désormais de dix jours avant son prochain match, cette semaine étant réservée en Allemagne aux rencontres de la sélection nationale, dont seront préservés les joueurs du club, ainsi que ceux de Rhein-Neckar Löwen. Les lions de Mannheim, justement, qui seront le prochain adversaire des Zebras en huitième de finale de la Champions League, dans neuf jours. Un choc germano-germanique au programme, comme le sera la double confrontation face à Nantes pour le PSG. "Nous devons nous ressaisir face à cette grosse équipe. Nous devrons jouer beaucoup mieux et ce sont des petits détails qui vont décider quelle équipe va passer" prédit déjà Gislason, qui rappelait hier à Coubertin que Rhein-Neckar était venu s'imposer à la Sparkassen Arena juste avant Noël. Deux jours de repos ne seront pas de trop pour ses hommes pour préparer cette double confrontation.
Kevin Domas