EdF (M)
Il reste encore du boulot aux Bleus
Les Bleus avaient parlé de « répétition », de « réglages » tout au long de la semaine, mais il ne faisait aucun doute qu'ils étaient aussi impatients d'entamer cette campagne mondiale avec laquelle tout le monde leur rabat les oreilles depuis bientôt deux ans. Parce que les réglages, pour une équipe qui commencera le Mondial avec une composition quasiment similaire à celle qui a évolué à Rio il y a cinq mois, relèvent plus du détail qu'autre chose. Didier Dinart a d'ailleurs choisi de faire évoluer en première période son sept type, avec Timothey N'Guessan sur le poste d'arrière gauche. Un premier acte qui a surtout permis de prouver à quiconque en doutait encore que la cheville de Nikola Karabatic est au top de sa forme. Cinq buts pour le demi-centre du PSG et une intensité de tous les instants, que ce soit pour mettre la tête et lancer un N'Guessan peu en réussite à la finition ou en défense, en position centrale dans la 6-0 bleue. Mais si on excepte une courte période au quart d'heure de jeu, les hommes de Didier Dinart n'ont pourtant pas survolé leur sujet dans le premier acte. Dans sa deuxième moitié, surtout, ils ont subi les un contre un de Miha Zarabec et Jure Dolenec, alors que l'attaque perdait en fluidité au fur et à mesure que son chef d'orchestre diminuait le tempo. Les hommes de Veselin Vujovic ont d'ailleurs parfaitement joué le jeu, n'hésitant pas à profiter des largesses arbitrales pour envoyer quelques baffes bien senties. Et sans un dernier arrêt de Thierry Omeyer, ils seraient passés à la pause derrière au tableau d'affichage (13-13, MT).
Sans Karabatic, l'attaque placée en difficulté
Vous vous attendiez à un changement de décor pour la seconde période ? Hé bien vous n'aviez qu'à moitié raison. Si Nikola Karabatic a cédé sa place à Daniel Narcisse et que Nédim Rémili a fait son apparition à droite, on n'a pas vraiment eu le droit à la revue d'effectif escomptée, ou attendue, c'est selon. Mais finalement, ce n'est pas plus mal, puisque c'est Thierry Omeyer, en fermant la boutique, qui a réveillé le public toulousain, tandis qu'une séquence champagne conclue par Kentin Mahé permettait aux Bleus de reprendre les devants au score (17-16, 41'). Si le jeu rapide est de toute évidence déjà bien rodé, compliqué d'en dire autant du jeu placé. Sans le moteur Karabatic, les bleus ont manqué de percussion, parfois, de réussite au shoot aussi, à l'image de N'Guessan, un peu cramé physiquement dans le dernier quart d'heure. Nédim Rémili, quant à lui, a un peu inversé la tendance après quinze minutes compliquées. Des tirs ratés, des duels perdus face au Slovène Henigman avant de se rattraper dans un dernier quart d'heure marqué du sceau Kentin Mahé. Le petit Flensburger n'a pas tremblé quand il s'est agi de convertir les pénaltys décisifs dans les cinq dernières minutes, si on excepte son lob un peu facile au moment de tuer le match, pour permettre aux Bleus de l'emporter (29-27). Bon pour la confiance, mais il y a encore du pain sur la planche.
Les statistiques :
FRANCE - SLOVENIE 29:27 (13:13) Arbitres : Boualloucha, Khenissi (TUN) France : Gérard, Omeyer (10 arrêts / 35 tirs dont 0/2 pén); Rémili (1/4), O. Nyokas, Narcisse, N. Karabatic (5/5), Mahé (12/16 dont 4/6 pén), N'Guessan (1/5), Accambray, Abalo (1/3), Sorhaindo (1/1), Guigou (1/3 dont 0/2 pén), L. Karabatic (4/5), Fabregas (1/1), Claire, Dipanda (1/1), Porte (1/2), Lenne Slovénie : Skok (5 arrêts / 17 tirs dont 3/5 pén), Lesjak, Kastelic (5 arrêts / 19 tirs dont 1/4 pén); Blagotinsek, Henigman (4/6), Marguc (2/3 dont 1/1 pén), Kavticnik (2/5), Janc (2/2), Dolenec (4/5), Cingesar (2/3), Poteko, Miklavcic, Kodrin (1/2), Gaber (3/5), Bezjak (4/4), Zarabec (2/4 dont 1/1 pén), Mackovsek (1/3)A Toulouse, Kevin Domas