LdC (M)
Une raclée avant Nantes
Le PSG a fini sa phase de poules par une démonstration face à Kiel dans un match sans enjeu (42-24). Et retrouvera Nantes dans un choc franco-français, dans un huitième de finale de tous les dangers.
On passera sur la facilité avec laquelle le PSG a démonté Kiel cet après-midi, infligeant au triple vainqueur de la Champions League la plus grosse défaite de son histoire européenne. Si le classement n'allait pas changer quel que soit le résultat, les Parisiens ont entamé le match par le bon bout, tournant à la pause avec douze buts d'avance (22-10), avant de continuer à enfoncer le clou en seconde période. Les jeunes, à l'image de Dylan Garain, ont même eu leur part du gâteau en fin de match, creusant eux aussi un trou dans la coque du bateau noir et blanc à la dérive. Celui là même qui, il y a six mois, l'avait battu d'un petit but. Cette chute sur le premier obstacle du parcours oblige donc Paris à finir deuxième du groupe A, derrière Barcelone et à affronter Nantes en huitième de finale dans quinze jours. "On voit la progression cette année, on finit avec douze victoires et deux défaites, cela aurait pu suffire mais Barcelone a fait mieux. Quand on voit que tout cela tient à un but, nous on perd à Kiel tandis qu'eux font match nul..."soupirait Thierry Omeyer, qui, s'il était déçu de passer à côté de deux weekends de repos supplémentaires, le cachait bien. "Forcément il y a un peu de déception de ne pas finir premier mais c'est fait, on ne va pas revenir dessus. On va jouer Nantes, une équipe qui peut nous battre et j'ai envie de dire que ce n'est pas plus mal car on va être très concentrés" résumait Luc Abalo.
Nantes, pire adversaire ?
Ce n'est pas tant que Nantes peut battre le PSG, mais surtout qu'il l'a déjà fait cette saison, dans une démonstration mémorable en décembre dernier (37-31). Le pire adversaire pour Paris ? En tout cas, sur le papier, Zagreb ou le Meshkov Brest, respectivement sixièmes ou cinquièmes du groupe B, possédaient moins d'atouts pour faire chuter Paris. "Ce sont toujours des matchs particuliers, ces huitièmes de finale, surtout quand c'est entre deux équipes françaises. Mais ce sera différent du championnat, avec une confrontation aller-retour" notait Thierry Omeyer, encore impérial ce soir avec ses dix-sept arrêts. Après un mois de février bancal, une élimination en coupe de France et quelques matchs compliqués, face à Créteil en championnat ou Schaffhausen en Champions, Paris revient en tout cas en force au bon moment avant ce rendez-vous capital. "Gagner ce soir avec la manière était super important avant le huitième de finale. Tout le monde a pris énormément de plaisir ce soir et ce genre de victoires est importante pour l'état d'esprit du groupe" concluait Luc Abalo, tandis que ses coéquipiers, et son coach, voulaient avant tout se concentrer sur les matchs à venir avant de penser à ce huitième de finale. Qui s'annonce explosif.
Statistiques :
PSG HANDBALL - THW KIEL Arbitres : Evgeny Zotin, Nikolay Volodkov (RUS)
Paris : Skof (5 arrêts dont 0/1 pén), Omeyer (17 arrêts); Gensheimer (7/8 dont 4/4 pén), Mollgaard, Stepancic (6/7), Kounkoud (2/2), Garain (3/3), Rémili (2/4), Abalo (3/3), L. Karabatic (1/2), Hansen (6/8), Narcisse (0/1), Nielsen (4/4), N. Karabatic (7/7), Nahi (1/1)
Kiel : Landin (2 arrêts dont 0/1 pén), Wolff (6 arrêts dont 0/3 pén); Duvnjak (2/4), R. Toft Hansen (1/4), Lackovic (2/4), Sprenger, Dissinger (2/3), Ekberg (3/6 dont 0/1 pén), Zeitz (2/4), Dahmke (0/2), Brozovic (1/3), Vujin (5/10), Bilyk (2/7), Nilsson (3/7), Santos (1/1)
Kevin Domas