Cette fois, Flensburg la tient

Au terme d'un weekend à l'intensité impressionnante, Flensburg-Handewitt a remporté la coupe d'Allemagne en dominant Magdeburg en finale (32-31 TAB). C'est la fin d'une série de quatre finales perdues pour les hommes de Ljubomir Vranjes.

Flensburg et les Final Four, c'est souvent un condensé de suspens, de chaleur, et parfois de joie à la fin. Comme à Cologne la saison dernière, quand il avait remporté la Champions League, le SG a pris le chemin le plus tortueux pour arriver à ses fins. Il avait déjà fallu retourner une situation bien mal embarquée en demi-finale face à Rhein-Neckar Löwen, avec quatre buts de retard à vingt minutes de la fin. Mais cette équipe ne baisse jamais les bras, et ses Suédois, même récemment arrivés, sont rapidement entrés dans le moule. Jim Gottfridsson et Johan Jakobsson ont passé la surmultipliée dans les dernières minutes, inscrivant dix buts sur les seules vingt dernières minutes, et c'est le demi-centre, souvent blessé cette saison, qui a donné la victoire aux siens sur le gong (25-24), pour les envoyer en finale.

La finale n'a pas été beaucoup plus simple. Partis en boulet de canon (5-1, 10'), les Flensburgers sont petit à petit rentrés dans le rang, la faute à un Marko Bezjak et à un Jure Natek de gala. Jamais, à part dans ce début de match, les équipes n'ont été séparées de plus de deux buts. Un combat de tous les instants, ponctués de gestes techniques de grande classe et dans une ambiance surchauffée, cette finale restera dans les annales, en plus d'avoir eu un superbe scénario. Magdeburg a longtemps fait la course en seconde mi-temps, mais Anders Eggert n'a pas tremblé dans les dernières minutes, au moment d'envoyer les deux équipes en prolongations (24-24, FM). Une prolongation où les hommes forts des deux équipes se sont une nouvelle fois affrontés, sans arriver à se départager. Andersson avait pourtant tout verrouillé, Mogensen et Gottfridsson (encore lui) tout orchestré, mais Natek et Bezjak n'ont jamais lâché l'affaire. Quenstedt, le gardien de Magdeburg, a d'ailleurs bien failli être le héros du peuple vert et rouge après l'avoir été la veille, mais Zachariassen a égalisé à trente secondes du terme, envoyant les deux équipes aux tirs aux buts (27-27, PR). Et à ce petit jeu, Robert Weber a craqué en premier, lui le meilleur spécialiste de la Bundesliga, avant qu'Hampus Wanne ne convertisse le tir au but de la victoire...Cela ne vous rappelle rien ?

Ljubomir Vranjes, passé par toutes les émotions hier, rendait d'abord hommage au niveau des équipes ce weekend: "Quand on sait que notre victoire se joue à un tir à la dernière seconde hier et à un pénalty raté aujourd'hui, cela vous montre la compétitivité et la difficulté de remporter ce trophée", avant de revenir sur le match : "On a très bien commencé, mais on savait que cela ne durerait pas. Notre défense étagée a gêné le SCM mais ils ont fini par trouver des solutions, notamment par Natek et Bezjak qui ont été impressionnants. Mais nous n'avons pas tremblé non plus dans les moments importants...Après les pénaltys nous réussissent plutôt bien..." a-t-il finalement rigolé, avant d'aller prendre une douche de champagne bien méritée.

Kevin Domas