Brest et la Stella face aux gros

Dès aujourd'hui et jusqu'à dimanche se dérouleront les trois derniers quarts de finale de Coupe de France féminine. Après la victoire, mercredi dernier, de Metz à Nantes (29-23), deux clubs de D2F, Brest et la Stella Saint-Maur, se frotteront à des pensionnaires de LFH, respectivement Fleury et Le Havre. Ce soir, Dijon accueillera Nîmes.

Dijon - Nîmes, ce soir à 20h00

Pour la deuxième fois en autant de semaines, les Nîmoises affronteront Dijon ce soir dans leur Palais des Sports. Il y a quelques jours, les joueuses de Christophe Chagnard avaient pris le meilleur sur leurs adversaires (30-29). En championnat, les Dijonnaises accusent neuf points de retard sur leurs adversaires mais auront à cœur d’effacer cette défaite concédée dans les ultimes minutes de la rencontre. En comptant sur Noura Ben-Slama notamment, auteure d’une très bonne deuxième mi-temps la semaine dernière mais aussi, comme toujours sur sa jeunesse. "Ça va être très compliqué car on sait que Dijon a besoin de se rassurer, note Christophe Chagnard, le technicien nîmois. On va essayer de faire un gros match pour se qualifier et emmagasiner de la confiance. Pas mal d’équipes sont tombées à Dijon donc on ne s’attend pas du tout à un match facile". Avant d'ajouter : "Ce n'est pas une priorité mais on va jouer la coupe de France à fond donc on y va pour se qualifier, en sachant que c'est notre quatrième déplacement consécutif et ça commence à peser dans les jambes."  Tout en soulignant qu'il espère une prestation défensive de ses troupes plus aboutie que celle réalisée samedi dernier.

Côté Bourguignon, Christophe Chagnard ne souhaite en aucun cas lâcher le match de ce soir. "C'est forcément compliqué d'enchaîner avec cette rencontre car celle de la semaine dernière avait une importance capitale pour le maintien, explique-t-il. On perd dans les derniers instants après avoir fait une remontée de dix buts. On a pris une grosse claque dans la tête, on a eu du mal à s'en remettre." Malgré cette défaite, le CDB n'est tout de même qu'à deux points du sixième, Nantes, mais s'apprête à enchaîner deux matchs compliqués, à domicile face à Issy-Paris puis en déplacement à Metz. "Dans la mesure où on a un championnat étrange avec un match tous les 22 jours, on peut se permettre de jouer cette Coupe à fond sans se mettre en danger pour les matchs de championnat puisqu'on ne rejouera que le 28 février, souffle l'entraîneur bourguignon. L'idée c'est de jouer sans se préserver et faire mieux que la semaine dernière, surtout en première mi-temps où Nîmes est à 80% de réussite au tir. Chebbah et Goiorani nous ont complètement baladé alors qu'on avait bossé là dessus et on a été incapable de résoudre ce problème. J'espère retrouver une assise défensive correcte."

Brest - Fleury, demain à 20h30

Affiche de gala pour les bretonnes. En effet, les actuelles deuxièmes de D2F - à deux points de Besançon - reçoivent les premières de LFH qui comptent seulement une défaite après 14 matchs joués. L'effectif brestois possède plusieurs joueuses connues des joutes de la LFH, Nabila Tizi, deuxième meilleure buteuse de D2 avec 94 buts en 12 matchs joués ou Marion Limal, mais également des joueuses passées sous le maillot fleuryssois : Daniela Pereira dans le but ou Camille Rassinoux. "C’est un match qu’on n’appréhende pas, explique Laurent Bézeau, l'entraîneur breton. C’est un quart de finale contre ce qu’il se fait de mieux en France. On est un peu plus concentré sur notre championnat en ce moment parce qu’on a pas mal de blessées et une préparation tronquée à cause du mois de décembre. En plus, on a enchainé trois matchs à l’extérieur." Si un exploit reste toujours possible en Coupe de France, d'autant plus que Brest sera poussé par plusieurs milliers de spectateurs dans son Arena, celui qui vient de prolonger son contrat de trois ans en faveur du club breton, espère surtout "travailler" contre Fleury. "J’espère que ce match va nous servir pour progresser, explique-t-il. Il faudrait vraiment que Fleury se prenne les pieds dans le tapis pour qu’on puisse espérer quelque chose."

De leur côté, gare au faux pas pour la bande de Fred Bougeant qui ne devra pas baisser la garde face à une équipe alliant jeunesse douée et expérience. "On aborde ce match comme tous les autres matchs, rappelle le technicien des Panthères. Ce n’est pas parce qu’on va chez un club de D2 que l’on va changer quoi que ce soit à nos habitudes. Je crois beaucoup que ce sont les routines qui font les performances donc on a conservé nos habitudes. On a toujours le même mode de fonctionnement on ne change rien à ce qu’on peut faire sur un match de championnat ou un match de coupe d’Europe." L'idée pour les actuelles leaders du championnat, est de ne pas laisser les Brestoises installer leur jeu et de faire la différence au plus tôt dans cette rencontre. "Il va falloir absorber l’environnement, il va falloir mettre des temps-forts et beaucoup d’envie dans l’entame de match pour arriver dans le money-time avec de la tranquillité, espère Frédéric Bougeant. On va essayer d’être concentré et d’être au niveau de l’engagement physique et énergétique des brestoises."

Le Havre - Stella Saint-Maur, dimanche à 16h00

 Enfin, pour clôturer ces quarts de finale de Coupe de France, Le Havre, actuel cinquième du championnat de LFH, recevra la Stella Saint-Maur, septième de deuxième division. Samir Messaoudi, l’entraineur de la formation francilienne, qui voit ce match comme "un match de gala", pourra notamment compter sur Pétra Benuskova, la meilleure buteuse de sa formation (53 buts). "C’est dommage qu’on ne puisse pas recevoir ce match pour faire une belle fête, regrette cependant le technicien saint-maurien. Ca aurait été un beau cadeau pour le club, les dirigeants et surtout nos licenciés." Pour espérer faire trembler les Normandes, la Stella devra faire preuve d'une envie sans limite tout en espérant "un peu de suffisance" chez les adversaires. "Aussi, je pense que le match de Linda Pradel donnera le ton de la rencontre, ajoute Samir Messaoudi. Si elle n’est pas dans le coup je pense qu’on a une infime chance en revanche si elle est dedans je pense que c’est impossible." La Stella reste sur une large victoire face à Octeville (34-22).

Le Havre, qui reste sur une déception après son match nul à domicile face à Nantes (25-25) après avoir eu jusqu'à six buts d'avance, espèrera, quant à lui, se relancer en Coupe de France. Mais Sandor Rac, le technicien havrais, reste évidemment très méfiant. "On a rencontré pas mal d’équipes de D2 lors des matchs de préparation et beaucoup se rapprochent d’un niveau de première division, analyse-t-il. Le piège serait justement de se préparer différemment car c'est une équipe de division inférieure."

De Maxime Cohen