EHF Cup - Berlin
D. Sigurdsson : "Merveilleux de remporter un trophée"
Quelques minutes après avoir soulevé la coupe EHF, le coach de Berlin Dagur Sigurdsson s'est arrêté pour répondre aux questions de la presse allemande. Forcément heureux de finir l'aventure en beauté, avant de se consacrer pleinement à la sélection nationale allemande.
- Dagur, quel est votre sentiment après cette finale ?
- C'est toujours merveilleux de remporter un trophée, quel qu'il soit. Cela a été compliqué, il a vraiment fallu aller le chercher, mais je suis heureux de partir en laissant ce trophée au club, tout le monde rêverait de partir comme ça. Cette année a été difficile, nous avons souvent bien joué mais nous n'avons pas toujours eu les résultats que nous espérions ou que nous méritions, on n'a pas toujours réussi à faire les choses comme on les voulait. Des joueurs comme Konstantin Igropoulo ou Silvio Heinevetter ont été durement critiqués, mais ils ont montré ce weekend quelles étaient leurs vraies valeurs. La venue de Petar Nenadic, même si elle n'était pas prévu, a été une véritable aubaine pour nous, les deux jeunes Fabian Wiede et Paul Drux ont montré aussi toute l'étendue de leur talent. Cette victoire est une belle récompense pour tout le groupe.
- Des joueurs comme votre triplette suédoise (Jesper Nielsen, Fredrik Petersen, Mattias Zachrisson, ndlr) ont aussi joué un grand rôle dans la victoire de ce weekend...
- Ce sont des gars supers, ils sont bien à l'image du groupe. Vous savez, j'ai appelé Jesper hier, alors qu'il avait été cloué quasiment toute la semaine au lit avec un virus intestinal. Sans réfléchir, il m'a dit qu'il venait, qu'il ne pourrait sans doute pas jouer plus de cinq minutes mais qu'il viendrait pour aider les copains. Il est venu de son lit jusqu'au terrain. Cela vous prouve à quel point tout le monde est impliqué...J'espère juste qu'il ne va pas mourir ce soir (rires).
- Vous vous attendiez à un tel combat face à Hambourg ?
- Evidemment, on les connait bien, et on n'a jamais eu de match facile face au HSV. Encore aujourd'hui, on creuse l'écart en profitant de leurs soucis en défense, ils reviennent, on est au coude à coude pendant quelques minutes avant que notre défense fasse la différence. Je ne m'attendais pas à ce que la finale soit une affaire vite expédiée de toute façon.
- Combien d'heure avez-vous dormi la nuit dernière ?
- J'ai assez dormi. Je suis fatigué à l'heure qu'il est, mais c'est de la bonne fatigue. Quand j'ai su que l'adversaire serait le HSV, j'ai eu l'impression de me retrouver dans la situation de la saison dernière au Final Four de la coupe d'Allemagne. On a toujours mieux réussi quand on était dans la position de l'outsider mort de faim, et je crois que cette finale ne fait pas exception. Je savais que nous n'avions pas produit notre meilleur jeu hier face à Velenje, que des gens comme Paul Drux, Fabian Wiede ou Tino Igropulo pouvaient faire mieux. Je n'étais donc pas spécialement inquiet.
"Le titre rend tout plus beau"
- Vous avez quand même joué un joli coup avec votre changement de défense. Cela vous est venu comment ?
- Toute la semaine, je me suis creusé le cerveau pour savoir comment on allait gérer l'absence de Jesper. On a vite compris qu'en défendant en 5-1 contre Velenje, qui possède un demi-centre très fort, il y avait un coup à jouer. On a mis Zachrisson devant et cela a bien marché, on l'a bien contenu. Et quand Jesper m'a dit hier qu'il venait, cela m'a encore facilité la tâche, puisque nous pourrions revenir à une 6-0 plus basique en cas de besoin. Je ne l'ai utilisé que pour faire souffler Pavel Horak ou Evgeni Pevnov, mais sa présence nous a permis de retrouver une certaine routine, une certaine confiance. La 5-1 a moins bien marché aujourd'hui, mais parce que Mahé a vraiment fait un match de folie.
- Parlez nous du rôle de vos jeunes, qui ont eu un rôle décisif dans le money-time...
- Faire une saison comme celle qu'ils réalisent, à seulement 20 ans...Chapeau ! Fabian a été un poil plus discret par moments cette année, mais il a été très important sur la fin de la finale, ses buts nous ont fait un bien fou, comme celui de Paul Drux (photo ci-dessus) qui a scellé la victoire. Ils se sont très bien entrainés toute l'année, ils ont beaucoup grandi et ont tenu un rôle très important pendant toute la saison.
- Vous avez connu une année intéressante de votre côté, quel bilan en tirez-vous ?
- Vous savez, j'ai encore cinq matchs de Bundesliga et deux avec l'équipe nationale avant de tirer un bilan de ma saison. Mais c'est sûr que ce titre rend tout plus beau.
De notre envoyé spécial à Berlin, Kevin Domas