EHFCL - J1
Le PSG balayé à Flensburg
Pour son entrée en Champions League cette saison, le PSG a été balayé par Flensburg-Handewitt, le vainqueur de l'édition 2014 de la compétition (39-32).
Ils étaient prévenus, mais cela ne les a pourtant pas empêché de tomber dans le piège. Les Parisiens arrivaient en Allemagne invaincus depuis le début de la saison, mais sans réelles certitudes sur leur jeu, en particulier dans le secteur défensif. Ce qu'ils ont produit cet après midi n'est certainement pas à même de les rassurer. 39 buts encaissés, un nombre élevé de duels défensifs perdus, un Thierry Omeyer qui n'a jamais réussi à être décisif, le tableau vu d'ici est bien sombre. Surtout qu'offensivement, nombre de joueurs sont également passés à côté de leur match. On pense notamment à la doublette d'arrières droit Xavier Barachet-Sergiy Onufryineko, transparents ou presque pendant une heure. Mais aussi, fait plus rare, à Robert Gunnarsson, en échec au shoot dans les moments importants, et à Henrik Mollgaard, excellent depuis le début de la saison mais qui aura empilé les choix précipités et les tirs manqués.
Le PSG explose dans le premier quart d'heure
Flensburg, finalement, n'a fait que se servir dans le plat qui lui était servi, et au jeu de celui qui marque le plus vite, Anders Eggert n'a pas laissé de miettes à qui que ce soit. 13 buts pour le petit lutin danois, dont un sans faute aux pénaltys (7/7), pour celui qui a été le grand artisan de la victoire de son équipe. Dès les premières secondes du match, il cavalait, avec son compatriote Anders Zachariassen, en contre attaque et donnait le premier break à Flensburg (5-1, 5'). L'attaque parisienne s'empêtrait dans l'agressive défense allemande, et quand elle parvenait à trouver des solutions, elle butait sur Mattias Andersson. L'entrée de Nikola Karabatic, à la place d'un Daniel Narcisse en difficulté, n'y changeait rien. Les Flensburgers courraient dans tous les sens, réussissaient à peu près tout, et malgré les temps-mort de Noka Serdarusic, menaient de neuf buts après 19 minutes (17-8, 19'). La défense du PSG reprenait du poil de la bête dans les dix dernières minutes, mais Flensburg finissait toujours par trouver une brèche. Sur des exploits individuels de Lauge Schmidt, sur des engagements rapides ou tout simplement en profitant des inattentions adverses, comme sur ce but de Glandorf juste avant la pause, qui crucifiait Annonay et une défense bien trop passive (21-16, MT).
Un semblant de mieux avant le calice...jusqu'à la lie
Les choses ne pouvaient pas aller plus mal pour le PSG, qui revenait avec des meilleures intentions des vestiaires. Luka Karabatic faisait un chantier monstre dans la défense allemande, tandis que Flensburg perdait quelques balles en attaque. Karabatic, Nikola cette fois, et Hansen en profitaient, et cinq minutes après la reprise le PSG était de nouveau dans le match (22-19, 35'). Ce fut la seule fois où on crut les Parisiens capables de revenir. Dans la foulée, Glandorf et Svan Hansen rentraient de nouveaux buts importants, tandis qu'Eggert continuait son festival à 7m, se permettant même un délice de lob sur Thierry Omeyer. Si Flensburg ne trouvait plus de solution sur jeu rapide, Ljubomir Vranjes utilisait tout son effectif pour pilonner la défense parisienne sur attaque placée. Tour à tour, Mogensen et Lauge venaient la provoquer de près avant que Glandorf ne l'achève avec une sagaie dont il a le secret. A un quart d'heure de la fin, le PSG pointait à sept longueurs (31-24, 46'). Le retour d'Omeyer, bien aidé par le sans faute de Kounkoud sur son aile droite, donnait un dernier petit élan aux siens qui revenaient à quatre buts à huit minutes de la fin, avant de finalement plier. Andersson, comme un symbole, sortait le dernier pénalty de Mikkel Hansen, avant que Svan Hansen et Eggert ne poussent l’humiliation à son paroxysme grâce à un splendide kung-fu. 39-32, l'addition est lourde, mais est semble toute logique quand on met les carences parisiennes bout à bout. Il faudra vite relever la tête, dès la semaine prochaine face à Plock à domicile, pour conserver un espoir d'accrocher la première place du groupe. Une mission plus difficile qu'il n'y parait puisque les Polonais ont accroché Veszprem, finaliste la saison passée, en remontant quatre buts dans les quatre dernières minutes (26-26). La route de Cologne est décidément semée d'embûches...
Les statistiques :
SG Flensburg Handewitt : M. Andersson (13 arrêts dont 1/5 pén) - K. Möller (0/1 pén); Karlsson, Eggert (13/16 dont 7/7 pén), H. Glandorf (9/14), Mogensen (4/6), Svan (5/6), Wanne, Djordjic, Jakobsson (1/2), Zachariassen (3/3), H. Toft Hansen (1/1), Gottfridsson (0/1), Lauge Schmidt (3/5), Radivojevic. Entr : Ljubomir Vranjes
PSG Handball : T. Omeyer (6 arrêts dont 0/4 pén) - P. Annonay (3 arrêts dont 0/3 pén); Melic, Mollgaard (1/5), Vori, Kounkoud (4/4), Barachet (0/1), Gunnarsson (3/6), Abalo (2/3), L. Karabatic (1/3), Hansen (9/12 dont 5/6 pén), Narcisse (2/3), Onufryienko (2/3), Honrubia (1/3), N. Karabatic (9/12), M'Tima. Entr : Noka Serdarusic
Kevin Domas