Pro D2 – J20
Ivry, Pâques au balcon
Ivry renforce semaine après semaine sa place de leader en Pro D2. Les coéquipiers de Sebastian Simonet se sont imposés dans leur salle face à Valence (26-22) en profitant d’un excellent François-Xavier Chapon dans les cages. Cela passe également pour Mulhouse et Massy, tandis que Chartres cale contre Dijon (28-28).
L’affiche du week-end
Mulhouse s’attendait à un combat relevé dans l’antre de Cherbourg, forteresse quasi imprenable depuis le début de la saison. Les hommes de Brahim Ighirri n’avaient pas vraiment le choix : face à rythme soutenu des ivryens, une défaite à Cherbourg aurait quasiment mis fin à tout espoir de retour en tête de Pro D2. Solides et appliqués en attaque, les joueurs du MHSA se sont imposés de deux buts (24-26). Il s’agit de leur 13ème victoire de la saison.
Les plus de 2.000 spectateurs de Chantereyne en ont eu pour leur argent. Ils ont assisté à un beau spectacle. Pendant près de 45 minutes, aucune des deux formations n’a véritablement pris l’ascendant sur l’autre. Mulhouse et Cherbourg se sont rendu coup pour coup. Dans le sillage de Poutier, Martin et Becirovic, le MHSA se montre performant en attaque mais laisse Manebard faire merveille de l’autre côté des terrains (5-5, 9’). Le promu tient la cadence mais la défense alsacienne parvient à davantage contrôler Manebard. Cela n’empêche pas ses coéquipiers de prendre le relai et de prendre les devants grâce à Chauvin (13-12, 23’). Juste avant la pause, Morgan Youf-Pinsault s’arrache pour donner un but d’avance à la JS Cherbourg (15-14).
En deuxième période, Becirovic et Serrano remettent rapidement les pendules à l’heure en propulsant le MHSA en tête (15-16, 31’). Cherbourg s’apprête alors à livrer un dur combat pour contenir le dauphin des ivryens en tête du classement. Les joueurs de Sébastien Leriche se heurtent trop souvent à un excellent Ionut Ciobanu dans les cages adverses (19 arrêts). Le tableau d’affichage n’évolue pas pendant cinq minutes (17-19, 39’). Cherbourg gâche ainsi de nombreuses munitions et doit courir après le score (20-23, 53’). Malgré leur combativité, les cherbourgeois doivent s’incliner (24-26) mais tombent les armes à la main.
Le joueur du week-end
Souvent déterminant cette saison dans les cages d’Ivry, François-Xavier Chapon a de nouveau été déterminant samedi soir contre Valence (26-22). Le portier de l’USI a réalisé 20 arrêts sur 42 tirs, faisant déjouer les valentinois dans un duel plus accroché qu’on pouvait l’attendre. François-Xavier Chapon est le meilleur joueur de cette 20ème journée de Pro D2.
Valence a toujours couru après le score, mais a su rester assez proche des ivryens pour maintenir une pression permanente. François-Xavier Chapon aura été le principal bourreau des tireurs drômois, qui avaient pourtant bien débuté leur match avec Roby, Lazic et Marescot à la finition (5-4, 12’). En face, Mirko Popovic et Sebastian Simonet convertissent les actions ivryennes (7-5, 15’). Conscient que le danger valentinois rôde, l’équipe de David Degouy appuie sur l’accélérateur et inflige un 3-0 avec les deux frères Simonet et Popovic à la baguette (11-6, 25’). « On a oublié quelques fondamentaux et face à une équipe comme Ivry, on le paie cher, regrettait Milorad Davidovic sur le site d’Ivry en référence notamment à cette fin de première période. On a trop manqué d'efficacité aux tirs et il y a eu trop de passages à vide pour espérer créer l'exploit. » A la pause, Ivry compte trois buts d’avance (12-9).
Pour son dernier match en tant qu’entraîneur principal sur le banc ivryen en remplacement de Rastko Stefanovic, suspendu, David Degouy peut compter sur la détermination de Kollé et Mabire pour contrôler un éventuel retour de Valence (15-11, 35’). Roby entretien l’espoir des siens, mais Chapon est en pleine réussite dans ses cages (21-17, 37’). Malgré un retour des valentinois à un but, Ivry contrôle le match et déroule dans les dernières minutes, avec Popovic, Pablo Simonet et Bataille. Le leader poursuit sa route vers la LNH (26-22).
Les autres matches
Après la lourde défaite subie la semaine passée à Nancy (37-29), Chartres n’avait plus le choix. Tout autre résultat qu’une victoire serait considéré comme un échec. Autant dire que le nul concédé contre Dijon (28-28) a laissé un goût amer aux coéquipiers d’Emeric Paillasson. Le brésilien Da Silva a en effet profité d’une perte de balle chartraine pour convertir sa dernière occasion sur un ultime coup franc. Rageant pour Chartres, qui reste toujours en plein doute. Malgré le renfort de Louis Roche, joker médical engagé dans la semaine, le CMH a eu du mal à se libérer. Le début de match est hésitant et Dijon en profite pour mettre la pression (7-7, 15’, puis 11-11, 20’). Poletti et Chardon sont omniprésents, symboles d’une équipe bourguignonne qui termine le championnat en pleine confiance. Avec Paillasson, Arvin-Bérod et Kudinov, Chartres s’arrache néanmoins avant la pause pour inscrire un 5-0 et rentrer aux vestiaires avec une avance de trois buts (17-14). Pascal Mahé, épaulé par l’entraîneur de la réserve, Jérôme Delarue, pour la partie tactique et relationnelle, doit se passer de Thomas Capella. Vainqueur une seule fois à l’extérieur depuis le début de la saison, face à Pontault lors de la première journée, Dijon croit plus que jamais à l’exploit lorsqu’il repart au quart de tour. Les chartrains encaissent un 8-1 en début de seconde période (18-22, 42’). Chartres a alors dû s’employer pour grapiller son retard. On connaît la suite : Da Silva va doucher les espoirs locaux sur un dernier tir sur le buzzer.
Après 11 défaites de rang, Strasbourg a retrouvé le chemin du succès face à Besançon (26-28). Grâce à cette victoire, l’ESSAHB revient à seulement deux points de Pontault, exempt ce week-end. Il faut dire que l’ESBM ne se présentait pas avec toutes ses forces vives à disposition. Adrien Claire, Antoine Gros, Théo Laguillaumie et Ilija Komnenovic étaient en effet absents à cause de blessures. Chris Nkuingoua a fortement contribué au premier succès de son équipe depuis cinq mois. Le gardien, auteur de 19 arrêts, a su faire basculer la rencontre en faveur de sa formation. Pourtant, Strasbourg ne partait pas favori. L’ESBM prend les devants, mais ses nombreuses pertes de balles sont autant de munitions pour les strasbourgeois (6-4, 9’). Freppel, Julvecourt ou encore Bonnemberger remettent rapidement leur équipe dans le sens de la marche (8-8, 15’). Strasbourg est bien déterminé à jouer le coup à fond, et se voit récompensé de tous ses efforts en prenant les commandes (11-12, 25’). A la pause, l’ESSAHB tient le rythme (13-14). La deuxième période va se montrer indécise, même si la lanterne rouge montre à plusieurs reprises sa supériorité (15-19, 35’). Nkuingoua écœure les tireurs bisontins, bien aidé par une solide défense. Pourtant, l’ESBM refait son retard et repasse même devant son adversaire (21-20, 43’). La pression monte d’un cran avant un 3-0 de Matzinger Bonnemberger (22-24, 47’). Strasbourg ne lâche rien et contrôle la fin de match. L’ESSAHB peut laisser éclater sa joie (26-28).
Massy est une valeur sûre dans ce championnat. Les joueurs de Benjamin Braux l’ont encore confirmé samedi soir en s’imposant devant leur public face à Nancy (37-33). Sur la route des play-offs, ce succès est important pour une équipe qui a pu compter sur un excellent Junior Réault. L’ailier massicois a terminé la rencontre sur un sans-faute, avec un incroyable 12/12 aux tirs. Nancy avait une petite idée derrière la tête en se déplaçant en Ile-de-France. Stéphane Plantin espérait secrètement inquiéter le plus longtemps possible les franciliens. Le début de match lui donne raison puisque Nancy est bien dans le coup. Avec Mayayo, Ramond et Jonsson, le Grand Nancy répond à Carnier et Réault (5-5, 10’). Les débats sont très équilibrés. Aucune des deux formations n’arrive à se détacher au tableau d’affichage (9-9, 17’). Il faut attendre les dernières minutes de la première période pour voir la situation évoluer. Herbulot, Cornier ou encore Lamy contournent la défense adverse et donnent de l’air à leur équipe, qui rentre aux vestiaires avec deux buts d’avance (17-15). La pression nancéenne reste intacte lors du second acte. Le suédois Jonsson est toujours inspiré en attaque, tout comme l’ancien chambérien Mayayo (22-23, 42’). Benjamin Braux peut alors compter sur l’efficacité de Junior Réault pour remettre ses joueurs sur de bons rails (28-26, 48’). Massy a alors la main sur le ballon et négocie avec maîtrise les dix dernières minutes du match. Nancy a laissé passer sa chance et peut nourrir des regrets, battu de quatre buts (37-33).
Angers a frappé fort à Jean Bouin. Les joueurs de Laurent Sorin se sont imposés de quatre buts face à Billère (34-30) grâce à une belle solidarité. Les angevins n’étaient en effet que douze sur la feuille de match, mais ils ont su trouver les ressources nécessaires pour faire douter les billérois puis accélérer sur la fin. Comme souvent cette saison, un joueur a été le plus en vue en attaque. Il s’agit du meilleur buteur du championnat de Pro D2, Enrique Plaza Lara, auteur à lui seul de 11 des 34 buts de sa formation. Billère a pu constater dès le début de match que les angevins étaient dans un bon jour. Sacko et Landais lancent parfaitement Angers, trouvant néanmoins sur leur route Arnaud Tabarand (12 arrêts). Zerbib et Raul Nantes assurent en attaque dans le camp adverse (7-8, 14’). Billère est bien dans le coup également, avec Milasevic, Crépain et Verdier qui offre un but d’avance à son équipe à la pause (15-16). Le mano à mano se poursuit pendant la seconde période. L’indécision règne à Jean Bouin. De quel côté la pièce va-t-elle tomber ? La réponse est en partie dans les mains des angevins, qui inscrivent un 5-0 dans les dix dernières minutes (30-25, 54’). Le manque de réussite offensive des billérois se paye cash. Angers ne lâche pas et tient bon. Avec ce succès (34-30), les angevins abordent l’esprit libéré leur prochain déplacement à Pontault-Combault, exempt ce week-end et battu vendredi soir en amical par la sélection nationale de Belgique (33-34).
Olivier Poignard
Le club de Nancy organise une journée de détection le jeudi 23 avril au Parc des Sports de Vandoeuvre. Plus d'informations ici.