Pro D2 – J21
Mulhouse en play-offs, Pontault revit
Si Ivry a su résister à la combativité de Strasbourg pour revenir avec les trois points de son déplacement (27-30), Mulhouse a également assuré dans sa salle contre Billère (28-22). Les mulhousiens sont ainsi assurés de disputer les play-offs. En bas de tableau, Pontault se relance après son large succès contre Angers (34-28).
L’affiche du week-end
C’est fait ! Habitué des play-offs depuis plusieurs saisons, Mulhouse sera à nouveau au rendez-vous cette saison. Les joueurs de Brahim Ighirri ont validé leur ticket grâce à une belle victoire contre Billère (28-22). A cinq journées de la fin, le MHSA peut ainsi voir venir la fin du championnat avec sérénité, tout en gardant un œil sur la première place au cas où Ivry serait victime d’une incroyable défaillance dans le sprint final.
Mulhouse a une nouvelle fois pu compter sur un excellent Ciobanu dans les cages. Le portier roumain, auteur de 18 arrêts, a détourné près d’un tir sur deux. Dès le début du match, les échanges sont âpres et engagés. Il demeure une rivalité historique entre les deux formations depuis une finale de play-offs 2012 pour le moins musclée. Petricevic et Ighirri par deux fois lancent parfaitement leur équipe (3-0, 4’). Billère ajuste la mire et réagit par Verdier et Vergely pour recoller rapidement au score (3-3, 9’). Ciobanu et l’ensemble de la défense mulhousienne veille au grain et commence à prendre le dessus face aux béarnais. En dix minutes, le MHSA étouffe son adversaire et voit son avance s’accentuer de manière significative (10-5, 20’). Dans le sillage d’Andlauer et Gallotte, les alsaciens ne laissent aucun répit à leur adversaire et comptent 6 buts d’avance à la pause (14-8).
En manque de réussite à la finition, Billère est puni sur attaque placée par un Ciobanu en état de grâce dans ses cages. Mulhouse déroule et rien ni personne ne semble pouvoir l’arrêter sur la route des play-offs (16-9, 34’). Heureusement pour Billère, Vergely se bat sur tous les ballons et ramène son équipe à une distance plus raisonnable des mulhousiens (19-15, 44’). Malgré ses efforts, Billère ne reviendra pas. Mulhouse est dans un bon soir et s’impose au final de six buts (28-22).
Le joueur du week-end
Après deux défaites et une exemption le week-end passé, Pontault-Combault a retrouvé le chemin du succès dans un gymnase Boisramé plein comme un œuf. Angers en a fait les frais, largement dominé (34-28). Un homme symbolise depuis plusieurs semaines le renouveau du collectif seine-et-marnais : Vincent Moreno. Encore exemplaire de combativité et de justesse à la finition, l’ancien ailier de Créteil a réalisé un sans faute aux tirs avec un 9/9. Il est le meilleur joueur de cette 21ème journée de Pro D2.
Malgré les 11 buts de l’espagnol Enrique Plaza Lara, Pontault a su résister et imposer rapidement son rythme pour tuer tout espoir du côté des angevins. Bien aidés par Mahieux dans les buts, les pontellois s’appuient sur Aman, Tchitombi ou encore Ouedraogo pour lancer les hostilités. Cela leur réussit plutôt bien puisqu’ils prennent trois longueurs d’avance après 13 minutes de jeu (6-3). Angers aura dû attendre la 7ème minute pour inscrire son premier but. Les joueurs de Laurent Sorin ne parviennent pas à effacer leur retard, Pontault maîtrisant parfaitement les débats (12-9, 25’). Moreno réalise un véritable show juste avant la pause (15-12).
En deuxième période, les positions se figent. Pontault fait la course en tête, avec Angers dans son sillage. Les coéquipiers de Plaza Lara restent à 2, 3 ou 4 longueurs de leur adversaire du jour sans parvenir à contourner la défense pontelloise et à inverser la tendance (24-21, 45’). Poussés par leur public, les pontellois sont sérieux et en confiance. Ils se dirigent vers une nouvelle victoire à domicile (34-28) qui leur permet de revenir à seulement un point de Valence, exempt ce week-end.
Les autres rencontres
Le choc des extrêmes entre Ivry, solide leader, et Strasbourg, la lanterne rouge, a accouché d’un duel plus serré que le classement des deux équipes pouvait le laisser imaginer (27-30). Encore une fois, les strasbourgeois ont proposé un match engagé mais ont pêché sur des petits détails. Face à une équipe comme Ivry, en route vers la LNH, les moindres erreurs ou approximations se sont payées cash. Avec 17 arrêts, Nkuingoua aura longtemps retardé l’échéance, mais l’expérience des ivryens aura été déterminante. Le match avait bien débuté pour Ivry. Kolle, Bataille et Popovic prennent le meilleur sur la défense adverse et envoient un signal fort à leur adversaire dès les premières minutes (1-4, 3’). Sûr de sa force, le leader francilien semble dérouler sans que l’ESSAHB ne soit en mesure de stopper l’hémorragie (3-7, 8’). Le temps mort demandé par Bruno Boesch s’avère efficace et permet aux alsaciens de se remettre dans le sens de la marche (7-11, 21’). Grâce aux arrêts de Nkuingoua, Strasbourg revient même à une longueur d’Ivry (10-11, 26’) avant de rentrer aux vestiaires avec trois buts de retard (12-15). En deuxième période, l’ESSAHB s’accroche et maintient la pression sur son adversaire (17-18, 40’). A cinq minutes de la fin, les strasbourgeois ne sont qu’à deux buts d’Ivry (25-27). Tout semble alors possible mais Bataille, Mabire et Kolle font la différence (27-30).
Invaincu depuis quatre rencontres, Dijon a été stoppé net par Massy dans sa salle (24-29). Les massicois ont parfaitement joué le coup, profitant des erreurs de la défense bourguignonne pour imposer leur rythme en attaque. C’est pourtant le DBHB qui débute le mieux le match. Les joueurs de Tomislav Krizanovic trouvent des espaces grâce au brésilien Da Silva, auteur à nouveau d’un match plein avec huit buts à son actif. Mais en face, Massy répond du tac au tac avec Caron, Pirani ou encore Sarr (4-5, 9’). La défense dijonnaise montre des signes de faiblesse. Face à la puissance des franciliens, les erreurs se paient cash (7-7, 16’). Pourtant bien en place jusque là, Dijon explose complètement en fin de première période. Les massicois leur infligent un terrible 7-1 qui les relègue à cinq longueurs à la pause (11-16). Massy poursuit son festival en début de deuxième période. Les joueurs de Benjamin Braux sonrt survoltés et marquent un 6-1 (12-22, 39’). L’addition est salée pour Dijon, qui doit désormais limiter la casse. Stojinovic essaye de s’interposer dans ses cages (19 arrêts), mais l’écart est trop conséquent pour espérer renverser la situation. Massy peut alors gérer sans inquiétude son dernier quart d’heure de jeu (19-26, 49’). Petiot tente un dernier coup de poker, mais Massy s’impose au finale de cinq buts (24-29).
Il y a eu du suspense vendredi soir à Nancy. Jusqu’au bout, les joueurs de Stéphane Plantin ont tremblé pour finalement s’imposer par la plus petite des marges contre Besançon (32-31). Les deux équipes se sont livrées un véritable mano à mano, passant par toutes les émotions. Ce sont Kratovic et Soltane qui lancent les hostilités pour Nancy et permettent à leur équipe de prendre les devants (3-1, 2’). L’ESBM tente de contenir les tirs de Mayayo, à nouveau percutant après sa belle sortie à Massy la semaine passée (6-4, 39’). Les bisontins s’en remettent à Rognon et Bolaers pour rester dans le sillage des locaux. Pourtant, c’est bien Nancy qui impose son rythme et fait la course en tête (15-10, 22’). Besançon s’accroche et revient au courage avant la pause. Redel, Rognon ou encore Portet-Harleaux infligent un 5-0 qui remet les deux équipes dos à dos (16-16). Revigoré par cette fin de première période en fanfare, l’ESBM appuie à nouveau sur l’accélérateur en revenant des vestiaires. Nancy est dépassé et doit cette fois-ci refaire son retard (19-22, 37’). Le spectacle est au rendez-vous puisque les nancéens profitent à leur tour d’un temps faible adverse pour infliger un 7-1 (26-23, 45’). Le dernier quart d’heure entretien un beau suspense. Nancy résiste à Bedel et Bolaers pour conserver son avance. Il faudra attendre un dernier but de Soltane pour sceller définitivement la victoire du Grand Nancy (32-31).
« Les play-offs, on n’en parle plus. On est à notre place entre la 6ème et la 8ème place. » Sébastien Leriche se montrait réaliste vendredi soir après la troisième défaite de suite de son équipe. Cherbourg s’est en effet à nouveau incliné dans sa salle face à Chartres (26-29). Pascal Mahé avait prévenu avant la rencontre qu’il abordait ce déplacement comme une finale. Pour la première fois depuis le 24 octobre, ses joueurs reviennent donc victorieux d’un déplacement. Dos au mur après un mois de mars redoutable, Chartres rentre bien dans son match et résiste à la pression exercée par son adversaire, à nouveau poussé par plus de 2.000 spectateurs. Sylvain Kieffer lâche les chevaux en attaque, bien supplée par Robin Molinié. Dans les cages, Grahovac se charge de faire douter les tireurs adverses (4-6, 13’). Kiefer et Molinié sont intenables et se jouent de la défense adverse, qui tente tout d’abord de résister avant de plier devant les assauts des chartrains. L’écart monte ainsi à cinq buts (9-14, 27’). A la pause, Chartres valide sa belle première période avec quatre unités d’avance (11-15). Au retour des vestiaires, Cherbourg est bien décidé à enflammer la rencontre. Les joueurs de Sébastien Leriche s’appuient notamment sur Xavier Moreau pour revenir à trois buts seulement (14-17, 36’). Les chartrains, qui étaient apparus en plein doute une semaine plus tôt, allaient-ils à nouveau craquer psychologiquement ? La réponse est vite apportée par les hommes de Pascal Mahé. Mongin, Molinié et Nivore remettent les pendules à l’heure et redonnent de l’air à leur équipe (14-20, 40’). Cherbourg se bat mais ne reviendra jamais à hauteur de son adversaire du jour. Cette fois-ci, Chartres tient sa victoire et réalise un cavalier seul (20-26, 53’). Avant de recevoir Mulhouse dans une semaine, les euréliens s’imposent de trois buts (26-29) et font un grand pas vers les play-offs.
Olivier Poignard