Pro D2 - J4
Sélestat et Istres n’y arrivent pas
Les deux anciens pensionnaires de LNH, Sélestat et Istres, ont chuté ce week-end face à Besançon (27-31) et à Cherbourg (34-26). Les bisontins restent leaders de Pro D2 à égalité avec Pontault, qui n’a fait qu’une bouchée de Valence (37-27).
L’affiche du week-end
Avant le lancement de la saison, bien malin était celui qui aurait pu désigner ce Sélestat-Besançon comme le choc de la 4ème journée de Pro D2. Si les joueurs de Christian Gaudin apparaissent naturellement comme des candidats au titre, les bisontins avaient quant à eux des ambitions plus mesurées sur la ligne de départ. Mais après quatre journées, ce sont bien eux qui sont invaincus. Le SAHB en a fait les frais vendredi dans sa salle en s’inclinant de quatre buts (27-31). Les joueurs de Christophe Viennet ont toujours fait la course en tête, preuve de leur mainmise sur la rencontre.
Sélestat a raté de trop nombreux tirs pour espérer faire chuter les bisontins pour la première fois de la saison. Trop approximatifs en défense, les alsaciens ont offert des munitions aux coéquipiers de Bolaers, auteur de 7 buts. Eymann lance parfaitement les siens avec un doublé dans les premières minutes. En face, le SAHB doit déjà rattraper son retard. Les bisontins profitent de la moindre occasion pour faire la différence (3-6, 8’). Seri et Jung sont pourtant aux aguets pour remettre leur formation sur de bons rails, mais le leader s’accroche et garde les commandes (7-11, 16’). Déjà impressionnant une semaine plus tôt dans ses buts, Komnenovic sort plusieurs ballons importants. Sélestat n’est pas au mieux mais serre les dents. Un 5-0 initié par Valentin permet même au groupe de Christian Gaudin de recoller au score (13-13, 25’). Mais un 4-0 adverse plonge à nouveau les locaux en plein doute à la pause (13-17).
En seconde période, jamais le SAHB ne sera en mesure de faire jeu égal avec Besançon. Sélestat reste à bonne distance de son adversaire. L’ancien pensionnaire de LNH, dont le collectif a été fortement rajeuni et remanié à l’intersaison, est encore en rodage. Face à des bisontins en pleine confiance, les moindres erreurs se paient cash (17-23, 41’). Les joueurs de Christophe Viennet déroulent et gèrent parfaitement leur avance (23-28, 50’). Rien ne semble pouvoir les arrêter sur la route d’un quatrième succès en quatre rencontres (27-31). Besançon fait un beau leader.
Le joueur du week-end
Ils sont survoltés ! A l’image d’un Davorin Vranic flamboyant sur la base arrière de Pontault, avec un 10/12 à la finition, les pontellois ont remporté un quatrième succès en autant de matches disputés cette saison. C’est Valence qui en a fait les frais, balayé en deuxième période (37-27). Vranic a été le principal artilleur pontellois, confirmant sa bonne forme actuelle. Il est le meilleur joueur de la 4ème journée de Pro D2.
Les seine-et-marnais ont dû attendre 20 minutes pour faire la différence. A la recherche de points et de victoire, Valence espérait bien enfin passer la première devant son public. Obradovic et Kankaras sont les deux forces de frappe et prennent le meilleur sur la défense pontelloise. En face, il faut compter sur l’efficacité de Dupoux, Lagier-Pitre et Vranic pour rester à égalité (5-5, 8’). Les deux formations continuent à s’observer sans que l’une d’entre elles ne fasse véritablement la différence (13-13, 19’). A dix minutes de la pause, Dupoux imité par Moreno et Aman inscrivent un 4-0 (13-16, 23’). A la pause, le leader a pris les commandes (16-18).
Valence lâche alors prise, sans pouvoir revenir rapidement dans la partie pour faire douter les pontellois. La machine est bel et bien lancée, à l’image d’Aman et Vranic qui enchaînent but sur but (18-28, 44’). Il n’y a alors plus de match tant Valence paraît très loin de son meilleur niveau. Roby est bien seul pour essayer d’arrêter l’hémorragie. Pontault s’impose largement (37-27) et reste co-leader avec Besançon.
Les autres rencontres
Le dur apprentissage de la Pro D2 continue pour Limoges. Les joueurs de Nenad Stanic se sont inclinés de justesse contre Nancy (30-31) après avoir encaissé un dernier but de Soltane sur penalty à moins de deux minutes de la fin. Ils ne sont ensuite pas parvenus à décrocher les deux points du match nul qui leur aurait permis de quitter les dernières places du classement, malgré un effectif au complet après le retour d'Ugo Aitsahalia. De son côté, Nancy a remporté sa première victoire de la saison. Ce succès a été long à se dessiner. Les premières minutes sont très équilibrées (5-5, 11’). Très vite, Limoges met le bleu de chauffe et grâce à un 4-0 et se donne de l’air au tableau d’affichage (9-5, 16’). Les limougeauds compteront jusqu’à sept buts d’avance (14-7, 20’) mais rentrent aux vestiaires avec seulement quatre unités de plus (17-13). Nancy revient petit à petit, tel un diesel parfaitement lancé par Mayayo et Soltane, tous deux auteurs de huit buts chacun (18-20, 37’). Un véritable mano à mano débute alors. Les deux équipes restent roue dans roue avant l’issue finale : un dernier penalty marqué par Soltane qui permet aux nancéens d’ouvrir leur compteur de victoires cette saison (30-31).
Massy cale à domicile, battu samedi soir par Billère (30-32) au terme d’un combat engagé. Les deux équipes ont offert un beau spectacle, sans que l’une d’entre elles ne fasse véritablement la différence au tableau d’affichage. Ainsi, à la pause, le score était de parité (16-16) même si le BHB avait compté deux buts d’avance dans les dernières minutes (12-14) après un 3-0 de Crépain, Verdier et Zerbib. Mais les locaux ne comptaient pas se laisser faire et ont vite réagi, avec Herbulot, Sarr et Réault à la finition. Le combat s’est ensuite poursuivi dans le second acte. Réault donne même l’avantage aux siens (19-18, 35’) : ce sera la seule occasion des massicois de faire la course en tête. Billère reprend rapidement les commandes et maintient la pression jusqu’au bout, malgré la belle combativité des coéquipiers de Caron (5 buts). Le BHB inscrit un 4-1 dans les dernières minutes qui lui offre un nouveau succès (30-32) et la quatrième place du classement.
Le verre à moitié plein ou à moitié vide. Pour Mulhouse, le match nul décroché vendredi contre Saran (29-29) peut être analysé de différentes façons. Certains verront dans ce score de parité une belle façon de savoir assurer l’essentiel un soir où l’attaque s’est montrée en difficulté, notamment en seconde période. D’autres, en revanche, y verront un coup d’arrêt pour une équipe qui se doit de rester maître à domicile, qui plus est contre un promu. Mais Saran est bien plus qu’un promu depuis le début de la saison. Les hommes de Fabien Courtial prouvent semaine après semaine qu’ils pourraient bien créer la surprise cette saison. Est-ce le nouveau Cherbourg ? Les prochains matches devraient permettre d’en savoir encore plus. Vendredi, la première période avait pourtant démontré tout le potentiel du MHSA. Bien organisé en attaque autour de Reig-Guillen, impressionnant à la finition avec 11 buts, Mulhouse va compter jusqu’à 5 buts d’avance (14-9, 20’). En face, Vozab et Drouhin font le boulot pour ramener leur équipe à trois buts à la pause (17-14). Un 4-0 du promu au début de la seconde période redistribue complètement les cartes : Mulhouse doute et ne parvient plus à contourner la défense adverse (20-21, 40’). Un autre match commence alors. Les deux équipes s’observent longuement (25-25, 50’). Saran force la décision, mais Reig-Guillen veille au grain. Bordier inscrit finalement le but du nul pour Saran (29-29). Pour Mulhouse, c’est le leader Besançon qui se profile déjà vendredi prochain.
Cherbourg est toujours aussi difficile à manœuvrer à domicile. Les joueurs de Sébastien Leriche ont infligé une lourde défaite à Istres, pourtant l’un des favoris pour la remontée en LNH (34-26). Les istréens ont résisté pendant près de 25 minutes, en restant dans le sillage de leur adversaire grâce notamment à des buts de Massot-Pellet (6 buts) et du suédois Jonsson (3 buts). Mais poussée par son public, la JS passe la vitesse supérieure avant la pause et inscrit un 6-2. Redei initie ce temps fort cherbourgeois qui relègue Istres à cinq longueurs à la pause (17-12). Les joueurs de Gilles Derot sont incapables de réagir en seconde période. Cherbourg enfonce le clou avec Manebard, Soudani ou encore Boubaiou (22-15, 38’). Le jeu collectif provençal n’est pas encore totalement au point et laisse ainsi de précieuses munitions pour Cherbourg. A l’approche des dix dernières minutes, il n’y a déjà plus de suspense (27-20, 39’). La JS remporte ainsi un beau succès devant une équipe qui est encore loin de son meilleur niveau.
Dijon n’est pas encore ce favori implacable qui écrase tout sur son passage. Les hommes de Jackson Richardson sont en tout cas réalistes et montent progressivement en puissance. Ils ont su éviter le piège tendu par Angers en s’imposant de trois buts (29-32). Les bourguignons ont su faire la différence entre la 48ème et la 53ème minute, passant de 24-23 à 28-23 grâce à Chardon, Chanussot, Naudin et Kuduz. Difficile ensuite pour les hommes de Laurent Sorin d’inverser la tendance, malgré leur belle combativité. Mais face à Dijon, cela n’a pas suffi. Dommage pour eux, car Angers avait auparavant bien résisté. Avec Plaza-Lara auteur de 10 buts, les angevins ont été solides en défense en première période. Leurs efforts s’avèrent payants puisqu’ils sont au coude à coude avec le DBHB à la pause (11-11). La suite est du même acabit, même si la pression dijonnaise se fait de plus en plus forte. Le DBHB va ainsi compter quatre buts d’avance (17-21, 39’) mais Angers revient à égalité. Jusqu’à la fatale 48ème minute.
Olivier Poignard