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Dossier

LNH, Bundesliga, les nouveaux Eldorados des joueurs russes ? (1)

, par Dalibor

Kudinov Chartres

Azat Valiullin, Mikaïl Chipurin, Alexander Pyshkin, des joueurs que vous connaissez peut-être déjà et qui ont tous en commun d'être russes et d'avoir choisi de jouer dans un grand championnat, LNH ou Bundesliga, cette saison. Pourquoi ? Quelles sont les difficultés rencontrées et les bénéfices attendus par nos clubs ? Handnews mène l'enquête.

Ils sont cinq, désormais, à évoluer en LNH et trois en Bundesliga. Sur ces huit joueurs russes, sept sont arrivés cet été, dans un exode qui peut interpeler par son importance, même si à l'exception du néo-Ivryen Mikhaïl Chipurin, il ne s'agit pas de joueurs de classe internationale. Aux antipodes, donc, de l'arrivée massive de joueurs russes en Europe de l'Ouest dans les années 1990. Andreï Lavrov, Vassili Koudinov, Andreï Kovalev, Vadim Vassiliev à l'US Ivry, Dmitry Filippov ou Oleg Kuleshov quelques années plus tard avaient montré la voie, tous auréolé de titres avec la sélection nationale. A la différence de leurs cadets arrivés cet été. "Il y a effectivement eu un nombre important de joueurs russes qui sont partis de chez eux cet été, mais à la différence des générations précédentes, la plupart ne peuvent pas s'appuyer sur leur expérience en sélection nationale, qui va de déception en déception" nous confirme François-Xavier Houlet, qui est à l'origine de la venue de Sergey Kudinov à Chartres à l'été 2014. "Il y en a quand même quelques uns qui sortent de la mêlée. Bien sûr, Mikhaïl Chipurin à Ivry, même si il est plutôt vers la fin de carrière. Mais surtout Dmitry Zhitnikov, qui est un vrai phénomène et qui a logiquement choisi une équipe de niveau Champions League au moment de s'exiler".

Les meilleurs veulent jouer la Champions League

Zhitnikov PlockEt effectivement, quand on y regarde un peu plus près, la France et l'Allemagne n'ont pas attiré le haut du panier en termes de qualité chez les joueurs russes. Dmitry Zhitnikov (photo de gauche) s'est engagé avec le Wisla Plock tandis qu'Alexander Derenven a lui, choisi le Vardar Skopje. Le club macédonien est d'ailleurs une des destinations favorites des talents russes qui ont le niveau de la Champions League. Timur Dibirov, Sergei Gorbok, Daniil Shishkarev entre autres portent le maillot rouge et noir. Normal, me direz-vous, puisque le propriétaire du club, Sergei Samsonenko, est russe. "Il y a clairement deux catégories de joueurs, et les meilleurs préfèrent trouver un club de Champions League où ils auront du temps de jeu" confirme Houlet, qui voit régulièrement jouer le Vardar en tant que commentateur. "Zhitnikov et Derenven sont des profils au dessus de la moyenne, créatifs dans le jeu et ils collent parfaitement dans les systèmes de Manolo Cadenas ou Raul Gonzalez, qui laissent de la liberté à ce type de joueurs".

Mikhaïl Chipurin, l'affaire de l'été pour Ivry

Komogorov Nantes 3Pascal Léandri, le manager général de l'US Ivry et auteur du gros coup de cet été avec l'arrivée de Mikhaïl Chipurin, ne voit en tout cas pas plus de difficultés à faire venir un joueur russe que d'une autre nationalité. "Il est arrivé sur un concours de circonstances, tout le monde y trouvait son compte" nous raconte celui qui a cotoyé Lavrov et consorts au début de sa carrière. "Mikhaïl est passé par Skopje, par Chekhov et possède donc une grosse expérience, ce qui réduit d'autant son temps d'adaptation. Finalement, le plus gros problème qu'on ait eu pour le faire venir, c'est d'avoir son visa !" Thierry Anti a pendant longtemps été réticent à faire venir des joueurs de l'ancien bloc de l'Est, avant de franchir le pas cet été avec Vitaly Komogorov. "Je n'étais pas forcément pour car ce sont des garçons qui ont souvent des problèmes d'intégration, de langue..." nous dit-il. "J'étais à la recherche d'un grand arrière buteur, un profil qu'on n'a pas en France. On a fait venir Vitaly à l'essai en avril dernier et ça a été concluant. Sa femme était sensée parler français donc pour l'adaptation à la langue, tout devait bien se passer, mais la situation a été un peu différente...Mais au départ, entre son profil et le fait que financièrement, il faut être honnête, un Russe, c'est intéressant, c'était un beau pari."

"Pari" est un terme qui revient souvent dans la description des joueurs russes par leurs coachs. Tous sont-ils destinés à en être un ? La réponse demain dans la suite de notre dossier.

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