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Igor Anic répond toujours présent
Après avoir quitté Nantes en octobre, Igor Anic continue son bonhomme de chemin du côté de Kiel. Avec une fin de saison palpitante qui s'annonce, et sans être fixé sur son avenir.
Quart de finaliste de Champions League, toujours en course pour le sacre en Bundesliga, le THW Kiel fait presque office de miraculé tant les blessures se sont abattues sur le collectif du nord de l'Allemagne. Les deux pivots Patrick Wiencek et René Toft Hansen en 2015, avant Christian Dissinger et Steffen Weinhold à l'Euro avec la sélection allemande, tous pour des durées supérieures à trois mois, la malchance s'est abattue sur le THW. Mais, à force de signatures précipitées, Alfred Gislason s'en sort et la fin de saison s'annonce agitée sur tous les fronts. "On fait quand même une bonne saison, on reste en course dans les deux compétitions principales et beaucoup d'écuries européennes ne se seraient pas remises si elles avaient connu la moitié de nos soucis" témoigne Igor Anic, arrivé en octobre pour pallier à l'absence du capitaine Wiencek, qui pourrait faire son retour sous peu. "On joue Barcelone pour une place au Final Four, une équipe parmi les favorites, mais on va tout faire pour y aller. En championnat, ça risque d'être plus compliqué, on est désormais obligés d'espérer que Rhein-Neckar fasse un faux pas, mais on est en embuscade".
"Une bonne deuxième partie de saison"
A 28 ans, celui qui évoluait encore à Nantes en septembre dernier n'a pas hésité quand Alfred Gislason l'a appelé. Et il ne regrette pas d'avoir plier les gaules aussi rapidement. "Personnellement, cela me fait une expérience de plus, et je partais quand même pour rejoindre Kiel, un des plus grands clubs du monde" rappelle-t-il. "A Nantes, j'avais l'impression de ne plus progresser, d'être arrivé au bout de ce que je pouvais y faire. Pas un seul joueur n'aurait refusé une offre de Kiel, et de mon côté, c'était une des dernières occasions d'y revenir". Peu utilisé à son arrivée, il a fait son trou à la blessure de René Toft Hansen, aux côtés du Croate Ilija Brozovic, un autre transfuge de l'hiver en provenance d'Hambourg. "Je fais une bonne deuxième partie de saison, je joue pas mal que ce soit en défense ou en attaque" explique l'international tricolore avant de regretter le manque d'exposition de la Bundesliga en France. "Forcément, avec la distance, les gens oublient et on parle rarement de moi, mais vraiment, depuis janvier, je fais une bonne deuxième partie de saison !"
Il aurait aimé rentrer en France
Mais la fin de saison va vite arriver et, pour l'instant, Igor Anic, en fin de contrat en juin, ne sait toujours pas où il évoluera la saison prochaine. Sa priorité aurait bien été de rentrer en France, mais les vacances sur le poste de pivot sont rares et le peu d'équipes qui cherchaient un joueur sur le poste ont rapidement trouvé leur bonheur. Et pourquoi pas rester en Allemagne, comme il l'évoquait il y a quelques jours chez nos confrères outre-Rhin. "J'ai effectivement dit à ce journaliste que, pourquoi pas rester en Allemagne, mais ma priorité aurait vraiment été de rentrer" avoue celui qui a déjà porté les maillots de Kiel, de Nantes, mais aussi de Montpellier, Gummersbach ou encore Cesson. "Mais cela peut aussi être l'occasion de découvrir autre chose la saison prochaine et de rentrer en France dans un an ou deux". Quand on voit que Brozovic, arrivé en janvier, a lui négocié un contrat avec le THW Kiel jusqu'en 2017, on se dit peut être que le Français a loupé le coche. "J'aurais peut être pu négocier la fin de saison avec un an supplémentaire" concède-t-il, avant de tempérer. "Après, si c'est pour se retrouver sur le banc ou en tribunes quand Toft Hansen et Wiencek, les choix numéro un sur le poste, seront revenus, autant aller chercher du temps de jeu ailleurs". Avis aux amateurs...
Kevin Domas