Dunkerque respire encore

Dunkerque a interrompu sa mauvaise série de quatre défaites en s'imposant sur le terrain d'Ivry en huitièmes de finale de la coupe de la ligue (30-25).

Le contraste était saisissant entre le visage affiché par l'équipe de Dunkerque il y a deux semaines à Ivry et celui que les hommes de Patrick Cazal ont montré hier, au même endroit. Après avoir passé dix jours plutôt tumultueux, les Nordistes ont relevé la tête et infligé aux Ivryens leur deuxième défaite à domicile de la semaine. Tout n'a pas été parfait, bien sûr, mais le visage est quand même un peu plus rassurant. Et il était hors de question de faire l'impasse sur ce rendez-vous de coupe de la ligue, la priorité était de renouer avec le succès : « On ne pouvait pas faire de choix. On ne pouvait se priver du match de ce soir pour aller chercher ce ce plaisir que ce vestiaire n'avait plus connu depuis un moment » confiait un coach dunkerquois soulagé. « Contre Saran, je trouvais qu'on était dans le bon sens et la responsabilité de la défaite était la mienne. J'ai senti sur ce match là qu'on avait compris qu'on était au fond du trou et envie de s'en sortir ensemble. » D'emblée, la défense a répondu présent et permis de creuser un écart sur des contre-attaques éclairs d'Emonet (1-5, 6'). Mais comme chez tout équipe qui doute, un grain de sable et la machine s'enraye. Quelques arrêts de Chapon, quelques bonnes passes de Juan Del Arco et quelques buts de Mathieu Bataille plus tard, Ivry égalisait à la pause (13-13, MT).

Les Dunkerquois savourent leur succès

C'est finalement en reprenant le fil de son match défensif que Dunkerque a plié le match. Face à une base arrière ivryenne un peu atone, passant plus de fois le ballon qu'elle ne shootait, les choses étaient plus simples. Mais encore fallait-il mettre les ballons au fond, et Marko Mamic puis Guillaume Joli ne se loupaient pas. A +4 après 42 minutes de jeu (18-22, 42'), le match était presque plié. Et ce ne sont pas les trois pénaltys arrêtés par Chapon dans les dernières minutes qui allaient changer la donne, puisque ses coéquipiers ne faisaient pas mieux face à Demaille. Et les Dunkerquois, vainqueurs 30-25, pouvaient laisser éclater leur joie. Sans penser à s'enflammer mais pour savourer un succès qui les fuyait depuis un mois. « Chez nous, la semaine dernière, on était dans l'obligation de gagner et quand tu sais que n'es plus si beau que ne le penses, c'est dur. Ce soir, on a vu le Dunkerque qu'on aimerait ne plus perdre pour la saison parce que, désormais, notre situation est compliquée » relativisait Patrick Cazal pour finir. « Il ne faut pas croire qu'en une semaine je les ai transformés en ce qu'ils ont été ce soir. On a été sur l'état d'esprit, sur l'envie de jouer ensemble et de ne pas s'éparpiller. Si on n'a pas ces valeurs là, on ne pourra atteindre aucun objectif. Je suis content pour eux car je sais qu'ils souffrent autant que tout le monde. »

US IVRY - DUNKERQUE 25:30 (13:13) Arbitres : Clément Bader, Loïc Weber

Ivry : Chapon (11 arrêts / 36 tirs dont 3/7 pén), Gervelas (0 arrêt / 5 tirs); Vium (4/7 dont 1/2 pén), M. Bataille (5/6), Cauwenberghs, Keita (2/3), Prandi, B. Bataille (3/5), Furlan (4/9 dont 0/1 pén), Martinez, Chipurin, Del Arco (3/4), Kolle, Badi (1/1), Ruiz (2/2), Brasseleur (1/4)

Dunkerque : Demaille (3 arrêts / 15 tirs dont 0/1 pén), Annotel (4 arrêts / 17 tirs); Billant, Afgour (5/5), Nagy (3/9), Hoarau, Mamic (6/9), Soudry (4/6), Emonet (6/9 dont 0/1 pén), Hiele, Grocaut, Pejovic (0/1), Joli (5/8 dont 3/5 pén), Nieto, Butto (1/1 dont 1/1 pén)

Kevin Domas