CWC (F) - 1/2 aller
P.Morel : "Être capables de lutter"
Cet après-midi, Issy-Paris accueillera le Team Tvis Holstebro (18h) pour le match aller des demi-finales de la Coupe des Coupes. Une équipe danoise que les Parisiennes avaient déjà rencontré, l'an dernier, en quart de finale de Coupe EHF. A l'époque, le scénario avait été très cruel pour les filles de Pablo Morel, battues à l'aller au Danemark (27-40) mais auteures d'un match de folie au retour (32-20) ratant pour un seul petit but la qualification en demie. Cette fois-ci sera-t-elle la bonne pour IPH?
"Se baser sur les deux matchs de la saison passée serait réducteur, rappelle le technicien des Lionnes. Nous étions passés au travers de la première manche, elles s'étaient trouées sur la deuxième. Il nous avait manqué un peu d'expérience, de savoir comment gérer ces doubles confrontations. Le match qui arrive va nous dire si nous avons progressé, même si je pense que nous sommes sur le bon chemin. Les matchs à l'extérieur à Buxtehüer, Erd ou Podravka ont montré que nous étions capables de serrer le jeu, en acceptant que chaque ballon ait un poids particulier."
La bonne nouvelle pour les Françaises et que Stine Oftedal et Kalidiatou Niakité devraient faire leur retour ce soir. Par rapport à la saison passée, Holstebro n'a plus Ann Grete Norgaard Osterballe partie à Viborg, qui avait fait du mal à la défense parisienne la saison passée. Kristina Kristiansen n'est plus là, non plus. Mais Holstebro avait paré au coup en recrutant les services de Camilla Herrem, par exemple, et en gardant Nathalie Hagman auteure de pas moins de 9 buts lors du match aller de quart de finale de Coupe des Coupes face à Viborg (25-14 / 25-27). Car oui, Holstebro a giflé Viborg, rien de moins, lors du tour précédent.
"Je ne sais pas si on est capable de passer, en face nous aurons une très très belle équipe, qui met beaucoup de rythme et de précision dans ce qu'elle fait, détaille Pablo Morel. Ces équipes scandinaves possèdent un SMIC du handball en terme de rythme, c'est compliqué de les prendre car même si elles font un mauvais match elles sont capables de produire des choses, de garder du rythme et de la qualité. Je veux que nous soyons capables de lutter, de rester au coude à coude sans forcément se focaliser sur le résultat. Il va falloir être dur et accepter le défi physique."
Issy-Paris, depuis le début de la compétition n'a pas été épargné par le tirage et a, à chaque fois, su tirer son épingle du jeu. Pour rappel, Karolina Zalewski et sa bande ont d'abord éliminé les Allemandes de Buxtehude (28-26 / 28-25), les Croates, qui venaient de Ligue des Champions, du Podravka Vegeta (24-20 / 17-20) puis dernièrement Erd (28-29 / 18-17) au terme d'un final déconseillé aux cardiaques. Aujourd'hui, on a donc le sentiment que Issy-Paris est capable de faire de bien belles choses, encore aujourd'hui face à l'un des favoris pour le titre final. "Être en demi-finale de C2 c'est quelque chose, sourit l'entraîneur isséen. Quand on voit nos parcours européens ces cinq dernières années, des quarts, des demies, des finales, on n'a pas à rougir de ce qu'on produit et on espère s'établir comme une équipe reconnue en Europe." En espérant que l'aventure ne s'arrête pas encore là.