EdF (M)
Le Top/Flop des Bleus à l'Euro
Si l’équipe de France doit encore disputer un match sans enjeu, vendredi face au Danemark, il est déjà le temps de tirer le bilan de cet Euro polonais. Place aux tops et aux flops de la compétition côté tricolore.
LES TOPS
Le duo Luc Abalo - Kentin Mahé
Du côté des joueurs, difficile de ressortir des individualités. Pour la plupart, Guigou, Sorhaindo ou Omeyer notamment, cet Euro aura été très neutre, sans véritable coups d’éclat, ni vraiment de trous d’air. Dans ce cadre, on peut tout de même ressortir la performance de Luc Abalo, meilleur buteur tricolore avec 24 buts. Autre satisfaction de la compétition, Kentin Mahé a lui définitivement creusé son trou au sein de l’effectif tricolore. Jusque-là cantonné au poste d’ailier gauche, le joueur de Flensburg a cette convaincu sur un poste de demi-centre, mais aussi à la pointe de la nouvelle 5-1 des Bleus. De belles promesses pour l’avenir.
Un potentiel indéniable
Si les prestations face à la Pologne et la Norvège ont été proches du ridicule pour diverses raisons, tout n’est pas à jeter sur cet Euro, notamment en vue des Jeux. Avec une 5-1 nouvellement mise en place, les Bleus ont notamment étrillé la Croatie. Offensivement, quand ils se décident à jouer en mouvement, les Tricolores sont également irrésistibles. Quand les blessés (Grebille, N’Guessan, Barachet, Accambray, Fernandez (?)…) seront de retour, et avec près de deux mois de préparation, il n’y a aucune raison de ne pas imaginer les Bleus favoris à leur propre succession à Rio.
LES FLOPS
Les frères Karabatic
Pour ce qui est de Luka, c’est une véritable déception. Censé être le patron de la défense, le Parisien a d’abord péché par excès d’agressivité, avant d’être dépassé sur toute la fin de compétition. Face à la Norvège, il a semblé perdre pied au moindre croisé, il faut dire peu aidé par les prises d’initiatives parfois manquées de Valentin Porte à ses côtés. De son côté, Nikola est surtout passé à côté face à la Pologne, et n’a pas pu jouer à 100% face à la Norvège, en raison d’une blessure à la main. Reste qu’on attendait plus du meilleur joueur du monde, capable en 2015 de gagner les compétitions presque à lui tout seul…
La relation Onesta - Dinart C’est sans doute le principal point noir de cet Euro. Souhaitant préparer son futur départ, Claude Onesta a semble-t-il décidé de donner les clés du camion à Didier Dinart. Manager de la vie quotidienne, le patron des Bleus a délégué la partie tactique, mais surtout la gestion des matches à son adjoint. Un fonctionnement qui a connu de nombreux flottements sur le banc, avec un Dinart parfois perdu dans l’emballement du match. Conscient du problème, Claude Onesta a reconnu que cette composante ferait partie de l’analyse à venir de la compétition, et que des changements pourraient être effectifs avant les Jeux, après ce qui s’apparentait à une « compétition-test » sur ce point.
Benoît Conta, à Cracovie